Le plafond du Musée européen de la ville luxembourgeoise de Schengen, haut-lieu de l’intégration de l’UE, s’est effondré soudainement. Certains y voient une allégorie de la crise de la construction européenne.
C’est au moment de la fermeture, mardi 10 mai, peu après 18h, que le plafond du musée s’est affaissé sur un tiers de sa superficie. L’accident n’a pas fait de blessés parmi les deux visiteurs et l’employé se trouvant encore à l’intérieur.
« C’est le signe qu’il faudra faire des travaux », a prosaïquement dit Ben Homan, le bourgmestre (maire) de Schengen. Le nom de sa ville est associé depuis 30 ans à la libre-circulation des biens, services et personnes, conséquences les plus concrètes de cette construction européenne.
Le musée retrace l’évolution des frontières de l’Europe de 1815 à nos jours avec des cartes interactives ou rappelle l’activité des contrebandiers.
Accord signé à Schengen en 1985
C’est à Schengen, village planté de vignes en bordure de la Moselle, que cinq Etats membres de l’UE (l’Allemagne, la France, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg) « ont signé le 14 juin 1985 un accord prévoyant la suppression des contrôles des personnes à leurs frontières intérieures », rappelle le musée sur son site. L’accord, aujourd’hui adopté par 22 pays de l’UE mais aussi l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse, est entré en vigueur en 1995.
Débordés par l’afflux d’envahisseurs, l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, la Suède et la Norvège ont rétabli l’an dernier des contrôles à leurs frontières.