Julian Assange a été entendu au Conseil de l’Europe mardi 1er octobre devant une commission chargée d’étudier ses conditions de détention. Le fondateur de WikiLeaks s’exprimait publiquement pour la première fois depuis sa libération. Il a plaidé pour le droit à la liberté d’expression en Europe et a dénoncé la soumission insidieuse de tous les pouvoirs en Europe à « l’ami américain ».
Le journaliste a dit regretter « l’ampleur du terrain perdu » pendant son passage en cellule et les effets des poursuites américaines le visant sur la liberté d’expression en général. « Je vois davantage d’impunité, de secret, de représailles pour avoir dit la vérité et plus d’autocensure », a-t-il déclaré dans son long propos introductif. « Il est difficile de ne pas relier la décision du gouvernement américain de criminaliser le journalisme et le climat glacial qui règne sur la liberté d’expression » a jugé l’Australien. « Les journalistes ne devraient pas être poursuivis pour avoir fait leur métier. Le journalisme n’est pas un crime, c’est un pilier d’une société libre et informée. La criminalisation de la récolte d’information est une menace pour le journalisme d’investigation. J’ai été condamné formellement, par un pays étranger, pour avoir demandé, reçu et publié des informations avérées sur ce pays pendant que j’étais en Europe ».