Ce texte, publié dans le n° 13 de Totalité et traduit par Georges Gondinet est paru paru dans Haz, n° 6, 15 juillet 1935.
La milice n’est pas une expression capricieuse et mimétique. Ni un puéril « jeu de soldats ». Ni une manifestation sportive de portée purement gymnastique.
La milice est une exigence, une nécessitée inéluctable pour les hommes et les peuples qui veulent assurer leur salut, un commandement irrésistible pour ceux qui comprennent que leur Patrie et la continuité de son destin historique demandent à grands cris, en un flot de voix impériales et impérieuses, leur encadrement dans une force hiérarchique et disciplinée, sous l’autorité d’un chef, dans l’obédience d’une doctrine, dans l’action d’une seule tactique généreuse et héroïque.
La milice dresse son bureau de recrutement à tous les coins de la conscience nationale. À l’attention de ceux qui conservent encore leur dignité d’hommes, de patriotes. À l’attention de ceux qui perçoivent toujours à leurs poignets le battement du sang espagnol et qui écoutent dans leur âme la voix de leurs ancêtres, enterrés dans la patrie solaire, et dans le cœur desquels résonne l’écho familier des gloires des hommes de leur nation et de leur race qui réclament leur perpétuité.
C’est la Patrie qui a besoin de notre effort et de nos bras ; c’est elle qui nous commande de nous donner un uniforme, de nous faire tous comme un, de revêtir les chemises bleues de la Phalange. La Patrie est celle qui nous brode d’une main de femme – de mère, de fiancée – sur la poitrine, exactement sur la diane mouvementée du cœur, avide de lutte et de sacrifice, le joug et le faisceau, les flèches de notre emblème.