« C’est par la France que la Révolution a commencé dans le monde,
c’est aussi par la France que son contraire doit commencer » Charles Maurras
J’ose à peine contredire le maître, et pourtant la révolution me semble avoir commencée en Angleterre avec Cromwell, et sans Henri VIII et son schisme il y aurait-il eut Cromwell ? Encore avant Luther, est-ce la cause première ? Entre les deux Calvin.
La Renaissance païenne était née au siècle précédent à Florence financée par des banquiers, les Médicis. Est-il là le fait générateur ? Moins d’un siècle après la renaissance franco-catholique qui se produisit en France sous Philippe Auguste avec la construction des premières églises gothiques, véritable « évolution » architecturale, esthétique, artistique, culturelle, cultuelle… Puis le siècle d’or de Saint Louis, son petit-fils, la Sorbonne, première université au monde, l’Hôtel Dieu premier hôpital moderne, première Cour d’appel « progrès judiciaire incontournable » fruit de la Sainte Inquisition….
Au contraire, la « renaissance italienne » n’est-elle pas justement le début de ce processus infernal, malgré le fait qu’elle ait aussi servi l’Eglise ? Et voilà que la mère des derniers Valois, comme l’épouse du premier Bourbon seront de cette engeance de banquiers !
La Révolution est une colère contre Dieu, une volonté de se séparer de Dieu, y compris sur le plan esthétique et artistique, la révolution est un tour sur soi-même, un cercle infernal, qui n’apporte à l’homme aucun véritable progrès, celui vers la Vérité. C’est un progrès matériel, matérialiste où la place de Dieu est diminuée, encombrante, insupportable même.
Alors que le Christ, Lui, a changé le temps, brisant les cycles infernaux décrits dans l’Ancien Testament, le temps du Christ est progressif, linéaire et continue, il a un début et il aura une fin.
En Orient, d’autres « révolutions » sont apparues dont une contre la nature divine du Christ, l’Islam ! Elle n’a apporté aussi aucun véritable progrès. Non plus aucun progrès de quelques sortes que ce soit. C’est la colère de l’ignorance, lorsque d’autres sont celles de la connaissance. Les fruits dans les deux cas sont mortels pour l’âme.
» la révolution (française) me semble avoir commencée en Angleterre avec Cromwell »
Oui, et le modèle de Cromwell est la République calviniste de Hollande et la banque juive et calviniste d’Amsterdam qui a engagé et payé les mercenaires qui ont renversé la roi catholique Stuart pour le remplacer par Guillaume d’Orange, représentant de la famille des stathouders de Hollande. .es premiers décrets ont été de révoquer l’édit du roi Édouard bannissant depuis 1300 les Juifs d’Angleterre, de libéraliser l’usure et de créer la Banque d’Angleterre sur le modèle de celle d’Amsterdam.
Le modèle de la République de Hollande était la République théocratique et bancaire de Calvin à Genève.
Les républiques catholiques italiennes de Venise, Gène, Pise, n’ont rien de commun malgrés l’appelation, avec les républiques calvinistes (mais en réalité athées et adoratrice de l’argent) de Genève, Strasbourg, Amsterdam, d’Angleterre,… puis de France. Il suffit de comparer Calvin ou Cromwell dans leurs habits noirs étriqués de bourgeois puritains aux fastes d’un doge de Venise.
Philippe-Égalité était bien le chef du parti anglophile des « Amis de la Constitution » dits « jacobins », c’est-à-dire le promoteur du libre-échange, d’une aristocratie commerçante, du régime capitaliste manufacturier, tout cela dans le cadre d’une monarchie constitutionnelle à l’anglaise.
la révolution tout court commence avec la diffusion de l’imprimerie :
Certains livres qui n’auraient jamais du quitter les monastères peuplés d’esprits biens formés.
« » » » » »La République, La Démocratie et l’Ancien testament… » » » » »
Tous ces livres subversifs par leurs lectures et relectures menent à des hérésies et des Révolutions.
On peut considérer la premiere édition de la bible de Martin Luther en Allemand vulgaire comme le premier acte révolutionnaire moderne. Bientot des masses de bourgeois catholiques vont s’initier(ça continue encore) « » »aux mystères bibliques » » »pour notre plus grand malheur.
Pourtant avant même l’imprimerie un contemporain de Saint François d’Assise, Pierre Valdo, un marchand lyonnais s’imagine prédicateur et finance une des premières traductions de la bible en langue vernaculaire (le francoprovençal). Il donne tous ses biens pour suivre l’idéal de pauvreté apostolique. Il fonde la fraternité des Pauvres de Lyon, le mouvement vaudois. Il est excommunié en 1184, à cause de ses erreurs, il refuse le mystère de la transfiguration, il ne reconnaît pas le corps du Christ dans le pain consacré, allant ainsi l’encontre du Christ et de la Sainte Scène…Par colère il finira même par considérer L’ÉGLISE du Christ comme n’étant pas l’Eglise du Christ. Ignorant le latin, le grec et l’hébreux, ignorant tout de la théologie pépère voulait tout changer avec ses petits bras. Vers la fin de sa vie il regretta ses erreurs, un peu comme Luther retrouvé pendu au pied de son lit avec sa none, mais c’était trop tard, l’instrument du malin avait installé la ciguë dans le cœur de certains hommes, toujours cet arbre de la connaissance.
Le protestantisme voit d’ailleurs en lui le précurseur, c’est dire la référence des Protestants, certe française mais franchement médiocre. Le Monument à la mémoire de Martin Luther représente Pierre Valdo en soutien de Luther; son nom Pierre Valdo est gravé sur le Monument international de la Réformation.
Alors l’hérésie protestante est elle née en France ? Bien qu’étant française Lyon à cette époque ne dépendait pas du Royaume de France.
Il y avait déjà des bibles complètes traduites en français depuis le Moyen-Âge, par exemple:
– 1226-1250, traduction par Jean Le Bon, dominicain à Paris, continuée par d’autres,
– 1297, traduction de la Vulgate en français par Guyard Desmoulins,
– 1377, par Raoul de Presle, à la demande du roi Charles V.
– 1487, par Jean de Rély à partir de la traduction de Guyard Desmoulins, IMPRIMÉE, au moins dix éditions.
Il y avait aussi des bibles abrégées par Pierre Le Mangeur (1100-1179), moine de Saint-Victor de Paris, traduites dans toutes les langues: français, hollandais, Allemand, Italien, Espagnol, etc.
D’autre part tous les clercs et autres lettrés lisaient couramment le latin. Luther, Calvin et tous leurs adeptes comprenaient et parlaient très bien le latin.
Des bibles catholiques ont été traduites en français puis imprimées dès que cela a été possible, mais un livre imprimé était encore à ces époques extrêmement coûteux et rares. C’était du materiel professionnel, seules des institutions en commandaient, comme les ordinateurs en 1960. Très peu de gens étaient intéressés d’en posséder.
Ce n’est pas la traduction de la Bible par Luther qui a fait son hérésie, mais ses 95 thèses affichées sur la porte du château de Wittenbourg, condamnant la possibilité de racheter ses fautes en les réparant par des oeuvres charitables, fondations de lits d’hôpitaux, de bourses d’tudes, etc.