« La tradition est, dans son essence, une réalité métahistorique et, en même temps, dynamique : c’est une force générale ordonnatrice, obéissant à des principes qui ont la consécration d’une légitimité supérieure – on pourrait dire aussi : de principes d’en haut –, une force uniforme dans son esprit et son inspiration, qui s’exerce tout au long des générations en s’appuyant sur des institutions, des lois, des formes d’organisation susceptibles de présenter une grande diversité. Une erreur analogue à celle que nous venons de signaler consiste à identifier ou à confondre certaines de ces formes, appartenant à un passé plus ou moins lointain, avec la tradition en soi. »