« Je croirai à la réalité de la Révolution nationale quand il n’y aura plus en France une seule place de la république. » (L’Ubiquiste – Je suis Partout, anthologie)
Comme beaucoup de Parisiens – pour ne pas dire tous – il m’est souvent arrivé de traîner mes guêtres sur la place qui porte le nom de celle qui asphyxie la France depuis son avènement : la Place de la République. Avant même de rejoindre le camps des maudits, mes observations et mes réflexions à chaque fois que je traversais cet endroit maudit allaient bon train.
Pas un seul passage sans que je n’aperçoive des stands pour une cause animale ou écolo-libérale ; un rassemblement pour je ne sais quelle revendication subsaharienne ; une fête à la gloire de je sais quel DOM-TOM ; un rendez-vous de branleurs pour la légalisation du cannabis ; ou encore les simulacres nocturnes post soixante-huitard des déjà oubliées « Nuits Debouts » – où la majorité des participants étaient ironiquement assis, guitare sèche dans une main, bouteille d’alcool dans l’autre, et des platitudes néo-libertaire pleins les gueules et les cœurs.
Les jours vacants, on peut toujours au moins profiter d’un bon échantillon de ce qu’est la population parisienne de cette fin de 21 ème siècle : des « skateurs » androgynes, des couples bobos inter-raciaux, des cadres pressés et sans autre idéal que d’ajouter des zéros à leurs salaires, des meutes de nègres ou d’arabes en quêtes de cigarettes gratuites, et quelques clochards qui les leurs disputent aux passants.
Petit à petit, mon éducation politique s’étoffant et mes convictions s’affirmant, je commençais à m’y rendre pour des rassemblements plus choisis ; choisis ironiquement en réalité, juste pour être le témoin de ces kermesses de la décadence. Défilé de ce qui reste du parti communiste ? Allons-y ! Même si la bière à la roulette au style très prolo coûte le prix d’un pack en supérette. Manifestation Féministo LBGTPD contre le viol ? J’en suis ! Une photo de moi prise à côté d’un oriflamme féministe, signe de la féminité et poing levé mêlés sur fonds rose, ça fera au moins rire mes amis gentiment réacs. J’en passe… Comme il y a toujours un juif à la droite du président en république, il y a toujours une merde événementielle et revendicatrice sur sa place, ou presque.
La place de la république privatisée pour « Hannoucca », fête célébrant le refus de l’assimilation des juifs
J’ai raté, malheureusement, le jour où des algériens eurent l’envie toute naturelle de filer quelques torgnoles à un travelo qui sortait du métro ; la version terrain de l’affaire Mila en somme. Dans l’une comme dans l’autre, je serai resté à l’écart, regardant avec un sourire narquois ce système se casser la gueule sous le poids de ses aberrations.
Puis vint la jacquerie des Gilets Jaunes ; les actes sérieux de décembre, où l’on pouvait perdre un œil, une main, ou sa liberté pour quelques mois. J’ai répondu présent aux plus musclés – sans non plus prétendre avoir été en première ligne. Je me souviens d’un des plus mémorables qui s’est passé justement place de la république. Le mouvement commençait à perdre en spontanéité, la preuve étant qu’un trajet préparé à l’avance nous mena à cette place pour que nous y soyons nassés le plus naturellement du monde. S’en suivirent quatre heures de charges, contre charges, gazages en règle et autres joyeusetés. Ce jour là, la place montrait les crocs et formait un parfait terrain pour sa milice.
Je regardais des gauchistes faire preuve de quelques moments de vaine bravoure ; mais je savais que la place était le terminus, et que non, nous n’irions décidément pas chercher Macron chez lui. Ni ce samedi, ni le prochain.
Un autre événement lié aux GJ m’y fit retourner cependant. Vous vous souviendrez sans doute de l’épisode où Finkelkraut, toujours au bon endroit pour être la victime de sa cause, se fit insulter par un pro-palestinien lors d’un autre acte. Quelques jours plus tard fut organisé, en grande pompe, une grande cérémonie nocturne contre l’antisémitisme – contre les gilets jaunes donc, vous connaissez la mécanique, réglée comme une peseuse de diamantaire. BHL, entre autres, devait être de la fête. Comment rater un événement aussi sensationnel ? Ça sentait la mystique républicaine à plein nez ! Les violons klezmer lacrymaux et le tcholent maison aussi !
Une fois sur place, quel changement d’ambiance en comparaison de la guérilla de l’autre foi. Camions de toutes les chaînes de propagandes, cordons de sécurité entre une partie des participants et d’autres plus… prestigieux. Des élus et des élus, sans doute ; je ne pus voir. Et des écharpes turquoises à perte de vue ! Dans la foule compacte, c’est comme si elles avaient remplacé les gilets jaunes comme tenue réglementaire. Un vrai nid à franc-mac et à juifs, et qui grouillait. Des accolades, des signes, des rires. C’était une grande réunion de famille en fin de compte, et bien joyeuse. On était très loin de la panique et il était clair que la menace de la bête immonde n’empêcherait pas tous ces grands Français de dormir une fois la comédie terminée.
Lassé par tant d’hypocrisie et d’histrionisme héréditaire, j’allais me réfugier au Café Pierre pour observer la mascarade à mon aise. Je n’entendis de toutes façon rien des discours, comme tout le monde sur la place ; ils sont faits pour les caméras placées judicieusement et les cerveaux goys auxquels elles sont reliées via télévision. Juste le temps de siffler une bière et d’inscrire dans mon carnet un trait d’humour noir avant de rentrer : « Incroyable, ils ont réussi à déporter tout le seizième arrondissement en moins de deux heures. Himmler serait bluffé. ».
C’est ce soir là que j’ai compris ce qu’était réellement la Place de la République. C’est là où la Gueuse, obscène catin, expose ses varices arc-en-ciel (au sens de révolution arc-en-ciel, selon la formule de Martin Peltier), ses immondices progressistes, ses jérémiades de putain maligne pour faire chialer dans les chaumières goys. La Place de la République n’en porte pas seulement le nom, elle est le théâtre contrôlé de ses fausses oppositions ; lieu attitré des « manifs » qui ne changeront rien ou en pire ; le petit bac à sable où l’on autorise le con de citoyen à gueuler, mais pas trop fort, et à horaires fixés. La Place de la République… peut être ce qui se rapproche le plus de son appellation.
En tant que Nationalistes, nous sommes pour l’élégance et la bonne tenue. Mais si l’envie de lâcher un crachat vous prend dans le secteur, ce n’est pas moi qui vous en tiendrait rigueur.
Un petit effort en orthographe et syntaxe ne serait pas malvenu… Ca aussi, c’est du patriotisme…