Otto Skorzeny (12 juin 1908, Vienne – 6 juillet 1975, Madrid) est un officier de commando allemand surtout connu pour ses missions audacieuses réalisées lors de la Seconde Guerre mondiale pour l’Allemagne ntionale-socialiste, souvent sur ordre direct d’Adolf Hitler. Il a été surnommé l’Homme le plus dangereux d’Europe.
Durant l’été 1943, il reçoit comme consigne, d’Adolf Hitler en personne, de retrouver Benito Mussolini, alors emprisonné en Italie, et de le libérer. Dans le cadre de l’opération Eiche, il mène alors une enquête de terrain qui lui permet de repérer l’endroit secret où est emprisonné le Duce et organise secrètement sa libération.
Le 12 septembre 1943 à 14h00 (7 heures après l’heure prévue), il délivre Mussolini de sa prison au sommet du Gran Sasso en Italie alors que ce dernier est emprisonné et surveillé par plusieurs soldats italiens qui ont reçu l’ordre de l’exécuter en cas de tentative d’évasion. Ceux-ci ne font pourtant rien pour l’en empêcher.
La réussite de cette opération aéroportée est due à l’effet de surprise, mais aussi aux capacités techniques du Fieseler Fi 156 « Storch », un avion capable de décoller en moins de 70 m et de se poser en moins de 20 m, avec lequel Mussolini s’échappa avec lui, laissant sur place une vingtaine de soldats allemands du Kommando Skorzeny aux ordres de son adjoint Karl Radl.
Mais dans « lève toi et tue »,
on apprend que Skorzeny aurait finalement collaboré avec le Mossad pour infiltrer et éliminer le cercle de scientifiques Allemands qui travaillaient en Egypte au service du programme balistique de Nasser.
« le Mossad noua un contact avec la comtesse Ilse von Finckenstein, l’épouse de Skorzeny. Elle ferait
office de hors-d’œuvre. Elle faisait commerce de titres de noblesse, avait des liens avec les services
de renseignement du Vatican, et vendait aussi des armes. »
Une rencontre fut organisée fin juillet 1964, à Dublin [Avec Medan, du Mossad].
À Madrid, dans la nuit du 7 septembre, il lui annonça que l’un de ses amis au ministère de la Défense d’Israël voulait rencontrer son époux « au sujet d’une affaire très importante ».
Skorzeny resta avec Ahituv.
À un certain stade, l’Allemand en eut assez de parler de la guerre. « Il m’a interrompu et m’a demandé dans quel domaine je travaillais. Il était clair que cela ne servait à rien de jouer à cache-cache. Je lui ai répondu que j’étais dans les services [de renseignement] israéliens. [Skorzeny a répliqué] qu’il n’était pas surpris qu’on soit remonté jusqu’à lui. Il avait entretenu des liens avec divers pays, à différentes périodes, et il entretenait d’excellentes relations avec certains d’entre eux. Il était tout fait disposé à un échange de vues avec nous aussi.
« Un échange de vues », tel était l’euphémisme employée par l’Allemand pour signifier qu’il acceptait l’idée d’une coopération pleine et entière avec Israël. Il réclama le prix de son soutien. Il voulait un passeport autrichien valide, émis à son vrai nom, une garantie d’immunité signée à vie contre toutes poursuites, signé du Premier ministre Levi Eshkol, et son retrait immédiat de la liste des nazi recherchés par Wiesenthal, ainsi qu’une somme d’argent.
Quand on informa l’ancien SS qu’il resterait sur la liste de Wiesenthal, il fut déçu mais accepta tout de même ce marché.
La première démarche de Skorzeny fut d’informer ses amis parmi les scientifiques en Égypte qu’il relançait un réseau d’anciens de la SS et de la Wehrmacht « pour bâtir une nouvelle Allemagne » – en d’autres termes, pour instaurer un Quatrième Reich. Son organisation devrait réunir des informations, en secret, leur signifiait-il, dans le but de préparer le terrain. Les scientifiques allemands travaillant pour Nasser seraient donc tenus, dans le respect de leur serment à la Wehrmacht, de fournir à son
organisation fantôme des informations détaillées sur leurs recherches dans le domaine des missiles, afin qu’elles puissent servir à la nouvelle force militaire germanique en gestation.
Simultanément, Skorzeny et Ahituv échafaudèrent un plan visant à soutirer des informations à Hermann Vallentin, le redoutable officier de sécurité qui connaissait tout du programme balistique égyptien. À l’inverse du recrutement de Skorzeny, personnage sophistiqué et expérimenté qui avait conscience de traiter avec un envoyé du Mossad, et qu’Ahituv n’avait jamais essayé de tromper, les deux hommes décidèrent de recourir à un subterfuge pour Vallentin.
Skorzeny joua son rôle à la perfection. Il convia Hermann Vallentin à Madrid, prétextant une réunion extraordinaire réservée à ses anciens subordonnés du temps de la « glorieuse guerre ».
Vallentin se montra soupçonneux. « Êtes-vous sûr que les Israéliens ne sont pas impliqués ? s’enquit-il. Etc.
FG: le reste est insoutenablement écœurant.
Publié dans la collection « Action » des éditions St Just, contrôlées par « Europe Action » le mouvement fondé par ce transfuge de « Jeune Nation » que fut Dominique Venner, un livre écrit par Skorzeny lui-même, mériterait d’être relu – voire republié – compte tenu de ses analyses de la guerre moderne toujours d’actualité.
Dans cet ouvrage préfacé par Saint Loup et intitulé « Les commandos du Reich », il démontre notamment qu’une unité restreinte de combattants d’élite est à même, par ses possibilités de frapper des cibles sélectionnées, de déstabiliser durement l’adversaire, jusqu’à infléchir voire inverser l’évolution d’une guerre.
Autre aspect de cette vision très réaliste des conditions de guerre que l’on serait bien avisé de prendre en compte dans l’éventualité d’une confrontation Est/Ouest : Le différentiel important entre l’effectif officiel et théorique d’une armée et le nombre effectif de combattants armes en mains !
Une analyse de Skorzeny confortée par les observations récentes, en Ukraine, du journaliste de terrain Régis Le Sommier, qui souligne la rusticité des combattants Russes autant qu’Ukrainiens, sans aucun rapport avec la « petite santé » et les « états d’âme » des combattants occidentaux, notamment américains, dont l’encadrement non combattant préposé à leur confort, tant physique que moral, diminue d’autant le pourcentage d’hommes de troupe combattant sur le terrain. Sans omettre la capacité des hommes de l’Est à supporte le froid, l’humidité, la faim, le manque de sommeil, la tension nerveuse, la proximité de la mort…
L’un des motifs expliquant à n’en pas douter la propension des Américains à utiliser des « proxis » d’autres nations pour combattre au sol à leur place, se réservant la maîtrise du ciel, voire de la stratosphère.
Ce qui reste leur point fort dans le cas de conflits locaux, mais ne suffirait pas en cas de guerre classique les opposant au sol à ces populations rustiques et au mental plus sacrificiel que sont Russes, Indiens ou Chinois…