D’avril à mai 1876, diverses insurrections sont organisées par les Bulgares soumis à l’Empire ottoman dans les Balkans grâce à la réémergence d’un sentiment national fort, lié au rétablissement de l’indépendance du Patriarcat de Bulgarie en 1870. Cette progression de la conscience nationale a été nommée « Renaissance nationale bulgare » et elle finira par atteindre son but : l’indépendance de la Bulgarie du joug ottoman en 1878 grâce l’intervention des troupes russes et roumaines, commandées par le Roi Carol Ier, en soutien à leurs frères orthodoxes.
En effet, en juin 1876, profitant d’une crise institutionnelle au sein du gouvernement ottoman, la Serbie déclare la guerre à l’Empire de la Sublime porte. Les armées serbe et monténégrine pénètrent en territoire turc mais sont finalement repoussées, notamment par le général turc Osman Pacha. Les puissances européennes obtiennent un armistice vite rompu par la Serbie. Les troupes ottomanes prennent la direction de Belgrade, et seul un ultimatum russe les fera reculer. Un nouvel armistice est décrété le 3 novembre. Un mois plus tard la Conférence de Constantinople ne permet pas l’indépendance des territoires chrétiens et la Russie prépare sa revanche.
Le 24 avril 1877, la Russie déclare la guerre à la Turquie. La Roumanie accepte d’entrer en guerre aux côtés des Russes dans l’espoir d’obtenir une reconnaissance internationale de son indépendance.
Ainsi, en juin 1877, la principale armée russe, accompagnée des troupes roumaines, franchit le Danube, traverse le nord de la Bulgarie puis vient piétiner dans les cols des Balkans (dont le col de Chipka) où les Ottomans tentent de les arrêter.
Sur l’autre versant, du 19 au 21 Juillet 1877, la Bulgarie vie une des épreuves les plus terribles de son histoire. La ville de Stara Zagora, défendue par un léger détachement de soldats russes et quelques volontaires bulgares est assaillie par plus de 48 000 soldats turcs.
Elle est entièrement détruite et incendiée par les forces ottomanes de Soliman Pacha avec la participation des bachibouzouks (cavaliers mercenaires) Albanais et Circassiens et des tsiganes islamisés. C’est probablement le plus grand massacre documenté dans l’histoire bulgare.
Les actes de sadisme sont terrifiants. Les femmes enceintes sont éventrées et leurs enfants à naître arrachés. Les gens sont enfilés sur des broches et cuits comme pour un barbecue humain. D’autres sont écorchés vifs, leurs peaux sont remplis de paille et accrochés sur les arbres. Beaucoup ont été brûlés vifs, certains sur les autels des églises après avoir été crucifiés… Les jeunes femmes sont contraintes de danser nues au milieu des ruines sanglantes avant d’être abattues.
Toutes les églises de la ville dont Sainte-Marie et Saint-Nicolas, sont mitraillées par l’artillerie puis incendiées. Dans l’église Sainte Trinité 2 500 Bulgares trouvent la mort, certains corps restant debout par manque de place où tomber.
On dénombrera entre 14 000 et 15 000 morts.
1 200 survivants mourront de faim par la suite. 10 000 jeunes garçons, jeunes filles et femmes sont enlevés et déportés en Turquie pour être vendu dans l’Empire, en faire des janissaires ou peupler les harems et les bordels turcs.
Le seul édifice public qui survivra à l’incendie et à la destruction est la mosquée, Eski Dzhamiya, encore debout aujourd’hui…
De nombreux villages environnants subiront le même sort que Stara Zagora entièrement détruite mais qui sera reconstruite après la libération.
En effet si les Bulgares ont perdu la bataille particulière de Stara Zagora, ils ont fini par gagner la guerre et aujourd’hui, dans la ville, plusieurs monuments témoignent de la gratitude du peuple bulgare à ses libérateurs et frères dans l’orthodoxie, russes et roumains.
Le 5 octobre 1879, immédiatement après la libération de la Bulgarie, la restauration de Stara Zagora a commencé, et elle est devenue la première ville bulgare moderne avec ses grandes rues droites et de vastes squares.
Et que ce soit en France ou en Bulgarie, les nationalistes n’oublient ni les héros ni les martyrs. Tous les 19 juillet, à Stara Zagora une procession au flambeau rassemble unitairement les militants qui honorent les victimes du massacre d’il y a 140 ans.
Dans l’espérance que demain la croix trônera de nouveau sur le dôme de Sainte-Sophie, Istanbul redeviendra Constantinople et que nous pavoiserons San Stefano des drapeaux de la Chrétienté d’orient restaurée !
Ceux qui honorent les victimes de ces atrocités sont certainement qualifiés de « haineux » par les mondialistes installés en Occident. Seuls les hommages à certaines victimes sont autorisés.
Qui? Qui? Qui?
L’histoire se répète; en 1960, la France a aidé le djihad islamique à massacrer les Roumis et lui a donné la belle province française d’Algérie, condamnant 1 million de natifs à l’exil .