Les semaines s’écoulant, nous commençons à disposer d’un certain recul pour prendre la mesure de la crise sanitaire du Covid 19.
Une étude de l’université californienne de Stanford du 20 avril 2020 a révélé que le taux d’infection était probablement 50 à 85 fois plus élevé que celui signalé : cela signifie que le taux de mortalité était bien plus bas que celui annoncé, soit environ 0,2 % à 0,12 % – et non pas les 3 à 4 % avancés par l’OMS. Il en va de même pour le nombre total de décès. En rapportant les décès dus au Covid-19 aux décès annuels dus à la grippe, les Étatsuniens, par exemple, verraient que par rapport à la saison grippale de 2019, le Covid-19 représente en fait 30 000 à 40 000 décès de moins que la grippe ordinaire.
En d’autres termes, s’il est plus contagieux, le Covid-19 n’est pas plus dangereux ou mortel que la grippe annuelle. Mais il a été présenté comme tel par les media, lesquels ont été relayés par les gouvernements, comme si la formation d’un courant d’opinion psychotique leur avait forcé la main. Ainsi, à une période de sous-estimation des dangers inhérents à cette épidémie, début 2020, a succédé une phase d’affolement et d‘hystérie, délibérément entretenue pour justifier les confinements.
Ceux-ci ont été, ou bien menés intelligemment, comme en Allemagne, aux Pays-Bas, en Corée, ou bien n’importe comment, comme en France et en Belgique où tout le pays a été paralysé, sans que les résultats soient à la hauteur du degré de claustration imposé. Ainsi, à la veille du confinement, le 16 mars, la mortalité en Belgique était plus faible qu’aux Pays-Bas, (0,43) contre (1,17). Après 43 jours de confinement, la prévalence de l’infection en Belgique dépasse de 82% celle des Pays-Bas, et le sur-risque de mortalité belge atteint 137% !
A l’évidence, la crise a été très mal gérée en France. C’est une sorte de juin 1940 sanitaire. L’Etat républicain, dans son état d’impréparation proverbiale, sauf pour matraquer les Français – outre les Gilets Jaunes, le personnel médical, aujourd’hui adulé, était il y a peu encore tabassé par les CRS lorsqu’il dénonçait la ruine de l’hôpital public – a menti à la population, a prolongé la crise.
Les mensonges et les contradictions qui se sont enchaînés avec le grotesque le plus sérieux sont innombrables, telle l’inutilité proclamée des masques transformée en port obligatoire, sous peine d’amende, évidemment, ou encore la contradiction qu’il y a à laisser les supermarchés ouverts mais à interdire la reprise des offices religieux, en premier lieu catholiques. Ils disent vouloir sauver des vies, mais mènent une politique de mort : à l’encontre des enfants à naître, des résidents des EHPAD avec le Rivotril, à l’encontre tout simplement de la France qu’ils ne cessent de détruire économiquement et spirituellement.
L’oligarchie régimiste ne sert pas la population mais la manipule pour maintenir son pouvoir. Leur République est plus que jamais prédatrice envers les Français. Elle a montré son incapacité à remplir la mission de santé publique qu’elle détient. En total état d’impréparation, le gouvernement a été incapable d’organiser un confinement ciblé, d’instruire la population des mesures élémentaires à prendre. Et il lui fait payer cette incurie au prix d’un internement administratif et d’une répression policière aveugle et lâche, les Français « de souche » étant traqués et verbalisés sans vergogne tandis que les banlieues ethniques bénéficient de traitements laxistes.
Il faut le répéter : leur République est faillie. C’est l’aboutissement d’un long processus qui s’accélère depuis quarante ans. Le personnel régimiste actuel et le régime sont disqualifiés et notre seul souci doit être de se donner les moyens de s’en débarrasser. Le premier virus à combattre c’est cette clique et leurs mentors mondialistes.
Toutefois, le plus consternant est le niveau d’acceptation par les Français de ces discours claudicants. C’est à penser qu’ils sont tellement habitués aux mensonges politiciens que ceux-ci sont maintenant tacitement admis comme donnée normale. Mais plus encore, c’est le réflexe de la peur qui est le ressort de ce comportement reptilien. Peur irréfléchie de la mort, peu irraisonnée du risque, aggravées par une société déchristianisée, vide d’espérance eschatologique et peut-être toujours traumatisé par les saignées de 1914-1918 et 1939-1945.
Comme certains auront vu des proches mourir ou appris que le décès de connaissances, ils vous répondront méchamment, du haut de leur morale indigente avec une bovine flamboyance – la seule marque de réaction dont ils sont capables – que vous être un salaud, un « fâchiste », que la vie des gens vous importe peu etc. lorsque vous relativisez la dangerosité du Covid 19.
Cette peur du risque, de l’inconnu équivaut au suicide d’un peuple. Dans une telle logique d’évitement du risque, on réduit la vitesse sur les routes et un jour il nous sera interdit de monter sur un escabeau pour changer une ampoule au plafond !
Vivre dans la crainte permanente, ce n’est pas vivre mais mourir à petit feu. Or l’expérience montre que plus vous voulez écarter le risque, inhérent à l’existence, il revient avec une force centuplée.
Lors d’une crise sanitaire fabriquée de toutes pièces comme l’épidémie H1N1 de 2009, la crainte non fondée d’un agent pathogène incontrôlable ravageant la population a contribué à justifier la centralisation du contrôle de la santé et du mode de vie des gens tout en injectant des milliards d’euros de fonds publics dans les coffres des grandes sociétés pharmaceutiques. Nous voici aujourd’hui avec une affaire de même ordre, mais sur une échelle beaucoup plus grande et plus destructrice.
La situation présente, qui a transformé des nations entières en prisons virtuelles, s’accompagne de projets de mise sous surveillance électronique des populations « pour leur bien » évidemment. Ne soyons pas dupes : la crise covidienne a valeur d’un test relatif à la manipulation grandeur nature des foules et s’il est jugé positif, la réédition d’une telle crise à un degré encore plus grand est pratiquement garantie pour mieux nous infantiliser.
N’oublions pas ce que disait Attali en mai 2009 : L’Histoire nous apprend que l’humanité n’évolue significativement que lorsqu’elle a vraiment peur … La pandémie qui commence pourrait déclencher une de ces peurs structurantes… Il ne faudra pas oublier, comme pour la crise économique, d’en tirer les leçons, afin qu’avant la prochaine – inévitable – on mette en place des mécanismes de prévention et de contrôle…. On devra, pour cela, mettre en place une police mondiale, un stockage mondial et donc une fiscalité mondiale. On en viendra alors, beaucoup plus vite que ne l’aurait permis la seule raison économique, à mettre en place les bases d’un véritable gouvernement mondial ».
Cette crise va avoir de multiples effets : moraux, comportementaux, économiques, sociaux et financiers, créant des ravages auxquels personne n’échappera complètement, pouvant créer des situations révolutionnaires. Nous devrons combattre les doctrinaires écologistes qui veulent profiter de la situation pour aggraver leurs mesures démentes vers leur « transition écologique », persécutant un peu plus les Français. Leur discours apocalyptique est, comme ce type de discours, le terreau d’un totalitarisme.
Cependant, ce monde est malade, fragilisé. Même si le magistère mondialiste avait manigancé cet événement pour asservir les peuples – mais il suffit aussi d’une connivence implicite au sein de la super classe-mondialisée pour exploiter un événement fortuit – il n’en maîtrise pas tous les paramètres. Ce qui lui a réussi depuis un siècle, en profitant souvent d’effets d‘aubaine, ne le sera plus demain. Aucun pouvoir, fondé sur la subversion de l’ordre naturel ne peut perdurer.
Les nationalistes ne maitrisent certes pas l’évolution du monde. Mais ils peuvent et doivent se donner les moyens de saisir le moment de son effondrement pour rendre à notre civilisation la direction qu’elle n’aurait jamais dû quitter si elle était demeurée fidèle à ses traditions et puisant dans ses multiples ressources.
MILITANT
Éditorial de Militant – Revue nationaliste pour la défense de l’identité française et européenne – N°726 – Mai 2020