Omnia Veritas, 28 €
En pleine occupation, Lucien Rebatet analyse la cause de la déroute française, à la fois politique, militaire et spirituelle.
Ancien journaliste à l’Action française puis à Je suis partout, chroniqueur de cinéma, écrivain de grand talent, auteur notamment des Deux Etendards, Lucien Rebatet est l’une des personnalités les plus en vogue dans le Paris de l’Occupation. Il fréquente aussi bien les autorités allemandes que la presse parisienne (Je suis Partout, le Petit Parisien, la Gerbe, Gringoire, Candide…), les vedettes du cinéma, du théâtre, de la chanson comme Fernandel ou Arletty. On aurait pu s’attendre à un ouvrage plus consensuel de la part d’un personnage aussi en vue que lui. Or, en 1943, alors que la situation sur le front de l’Est est en train de se retourner en défaveur de l’Allemagne et que l’issue de la guerre semble de plus en plus compromise pour les forces de l’Axe, Lucien Rebatet – qui fait désormais partie de l’équipe restreinte de Je suis Partout après que Robert Brasillach a démissionné de son poste de rédacteur en chef – se hâte de terminer cette somme dans laquelle il ne ménage aucun des responsables de la situation dans laquelle se trouve la France d’alors, ni les acteurs de la IIIe République ayant fui à Londres après la déroute, ni les responsables du gouvernement de la France vaincue autour du maréchal Pétain, ni en particulier ses anciens amis de l’Action française, désormais en rupture avec l’équipe de Je suis Partout en raison de leur engagement en faveur de l’ordre nouveau.
En plus d’être un témoignage exceptionnel, le grand talent littéraire de l’auteur rend le livre très agréable et fluide. On s’y croirait !
» La France est couverte de ruines, ruines des choses, ruines des dogmes, ruines des institutions. Elles ne sont point l’œuvre d’un cataclysme unique et fortuit. Ce livre est la chronique du long glissement, des écroulements successifs qui ont accumulé ces énormes tas de décombres.
La France est gravement malade, de lésions profondes et purulentes. Ceux qui cherchent à les dissimuler, pour quelque raison que ce soit, sont des criminels.
Je ne veux pas voir déposer la France entre quatre planches. Si elle était condamnée, ce serait alors qu28 l’on pourrait la bercer, lui parler de mirages, lui cueillir des couronnes. Je me refuse, quant à moi, à croire qu’elle soit incurable. Mais pour la traiter et pour la sauver, il faut d’abord connaître les maux dont elle souffre. »
Disponible sur Arts Enracinés
Durant 14-18, on avait berné les jeunes en leur laissant croire qu’ils se battait pour la France et pour Dieu.
Dès le 11 novembre 1918, on a abattu les cartes, déconsidéré l’héroïsme militaire et dit qu’en fait, les jeunes étaient morts pour le Droit et la Démocratie:
comme si quelqu’un allait mourir pour un bulletin de vote et le droit des Africains à habiter en France!!!!!
20 ans plus tard, la génération suivante, sans doute averti par leurs pères, par Céline, par Bernanos, ne s’est pas fait berner une deuxième fois.
Les démocraties ne sont rien par elles-mêmes, ni beau, ni vrai, ni bien, ni Dieu, ni Patrie, alors, elles ont toujours besoin de se trouver des méchants et de créer une union interne en disant que les autres sont des méchants.
La paresse de l’ esprit est la pire des choses ….suivre le discour dominant , ne pas réfléchir, ne pas se poser de questions , rester dans le déni pour ne pas avoir de problèmes, sinon on se retrouve seul en marge de la société….la majorité préfère le mensonge ….il faut du temps pour que la » masse » se réveille.. du moins pour une minorité suffisante ….un peuple de plusieurs millions d’ habitants avec une identité hétérogène… laissés tomber….suis plutôt ton chemin spirituel quantique dans ton univers parallèle car la réalité se construit la aussi ….
Ce monsieur aurait dû savoir qu’un cercueil possède huit planches et qu’il en faut au moins six pour un cube. En tout cas, chez nos élites, la germanophilie est toujours d’actualité hélas. Comme les enfants martyrs qui continuent à aimer leurs parents. Le piège du patriotisme, il marche partout, chez les soviets, chez les Mao, chez les allemands (impériaux ou républicains) et bien entendu chez les FM de la troisième république française. Eh ho, ceux qui nous gouvernent ne sont pas nos amis, ils ne veulent pas promouvoir le bien public !