Notre monde est complètement fou. Et le plus effrayant, c’est qu’il est chaque jour davantage. Pour s’en convaincre il suffit de simplement énumérer quelques faits qui ont eu lieu ces derniers jours et qui témoignent tous de la folie de l’univers dans lequel nous sommes contraints d’évoluer. Le 2 octobre, Alain Soral était de nouveau condamné à un an de prison ferme, cette fois par la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris, pour avoir parlé dans une vidéo, avec son habituelle liberté de ton, de « déchetterie cacher » à propos de l’intronisation au Panthéon de Simone et d’Antoine Veil et de l’éventuelle perspective d’y faire également entrer Claude Lanzmann, le grand prêtre du film Shoah, interminable navet de près de dix heures. Depuis le début de l’année 2019, le président d’Egalité et réconciliation a été condamné à quatre ans et demi de prison ferme.
Si l’on ajoute les condamnations antérieures, on arrive actuellement à un total de sept ans, trois mois et dix jours de prison. On n’entend guère pourtant les Ménard et les Villiers se scandaliser de ces condamnations exorbitantes, qui font de notre pays une Union soviétique bis, un goulag mental, eux qui s’étranglent à l’idée que l’on puisse retirer une quelconque émission de télévision à Zemmour (ce qui n’est pas le cas pour l’heure) et qui le font passer pour un martyr quand il n’est condamné qu’à trois mille euros d’amende quand les révisionnistes et les judéocritiques sont, eux, condamnés dix à vingt fois plus et prennent régulièrement du ferme !
Que Zemmour puisse s’exprimer en toute liberté est certes une bonne chose, mais il faut se garder d’oublier tous ceux qui sont judiciairement matraqués parce qu’ils osent aborder des sujets autrement plus dangereux et dont personne ou presque ne vient prendre la défense de crainte d’être taxé d’antisémitisme et d’être détruit socialement, professionnellement, financièrement. Dans son discours lors de la convention de la droite, Zemmour a dénoncé à juste titre la culpabilisation de l’homme blanc hétérosexuel mais il n’a cité que la colonisation et l’esclavage comme marqueurs de la repentance, omettant de mentionner la Shoah. Or s’il y a bien un moyen permanent de culpabiliser et de tétaniser l’homme bien, c’est bien le Dogme holocaustique. Cette omission volontaire de Zemmour, quelles que soient les vérités partielles qu’il défend aujourd’hui, prouve bien qu’il travaille pour sa communauté et non pour le bien commun. Et quand il défend le catholicisme tout en restant de religion juive (il se rend régulièrement à la synagogue, possède chez lui deux réfrigérateurs, l’un pour le lait, l’autre pour la viande, fait faire la Bar Mitzvah à ses garçons), cite Jésus mais ne semble pas gêné par les horreurs qui sont dites sur Lui et sur sa Mère dans le Talmud, on reste dubitatif. Ne s’agirait-il pas d’une nouvelle variante de national-sionisme, d’une énième manipulation où il s’agit de séduire les nationaux et nationalistes français pour les conduire à faire allégeance à Israël et à la communauté étoilée sans en rien résoudre les graves problèmes qui se posent à la France ni empêcher la dislocation de notre nation ?
Le 3 octobre, c’était autour de Jean-Marie Le Pen d’être condamné pour deux prétendues injures publiques adressées à la « communauté homosexuelle » ? La cour d’appel de Paris a condamné le fondateur du Front national à deux peines de 30 jours-amende à 40 euros, soit 2 400 euros d’amende pouvant se transformer en emprisonnement en cas de non-paiement, ce qui est inouï. Qu’avait donc dit de si effrayant le Menhir ? Eh bien voici, en avril 2017, dans son journal de bord diffusé sur YouTube, Jean-Marie Le Pen avait réagi aux obsèques du policier Xavier Jugélé tué dans un attentat djihadiste sur les Champs-Elysées, et précisément à l’intervention de l’“époux” du défunt s’attardant sur leur vie privée : « Il y avait dans cette cérémonie une équivoque et on rendait plutôt hommage à l’homosexuel qu’au policier […] Je pense que cette particularité familiale doit être tenue à l’écart de ce genre de cérémonie, qui gagnerait d’ailleurs à plus de discrétion ». On se demande où est l’injure dans cette déclaration au contraire très pondérée. Mais à l’heure où règne en tyran le lobby LGBT, ces propos valent menace d’embastillement !
Jean-Marie Le Pen est également condamné pour avoir établi un rapprochement entre homosexualité et pédophilie dans son journal de bord en mars 2016 : « L’abaissement des règles morales est une constante d’une société décadente, et je crois que la pédophilie, qui a trouvé ses lettres de noblesse… interdites, mais tout de même, dans l’exaltation de l’homosexualité, met en cause toutes les professions qui approchent l’enfance et la jeunesse ». Autrement dit on ne peut plus rien dire sur ce sujet désormais tabou. Toute analyse, tout commentaire peuvent conduire à des peines de prison s’ils ne vont pas dans le sens de l’exaltation sans nuance de l’inversion sexuelle. Laquelle va de pair avec l’inversion mentale et intellectuelle que nous subissons chaque jour davantage.
C’est dans ce contexte que l’Assemblée nationale a voté en première lecture l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux femmes seules et aux lesbiennes. On promeut là non seulement un nouveau désordre moral d’une extrême gravité et aux conséquences incalculables (l’ami François-Xavier Rochette explique en détails dans ce numéro en page 5 ce sur quoi va déboucher la PMA pour toutes, à l’explosion des enfants fabriqués en laboratoire, des bébés modifiés, des enfants transgéniques, au triomphe du transhumanisme) mais l’on nie également le réel. La société fondée sur la jurisprudence de Nuremberg repose sur le mensonge, sur la négation radicale, obstinée du réel. En supprimant le père, en niant la filiation naturelle qui repose nécessairement sur le principe mâle et femelle, sur l’union d’un ovule et d’un spermatozoïde, en affirmant, comme l’ont fait officiellement des tribunaux en France et à l’étranger, qu’un enfant a deux mères (lesbiennes) et que cette mention doit être portée sur le livret de famille, excluant ainsi le père biologique et se livrant à un faux (car il est impossible biologiquement d’avoir deux mères !), on ouvre la voie à toutes les folies, sans aucune limite, on promeut ce qui est contre-nature, on ment de manière éhontée en révolutionnant, en subvertissant la filiation.
Ce qui est en train de se passer est tout sauf anodin. Mais tout cela est parfaitement cohérent dans l’entreprise de destruction du beau, du bien, du vrai que nous subissons, dans l’anéantissement des intelligences, des consciences et de la vie, dans cette entreprise satanique et mortifère absolument gigantesque. De même que l’on nie l’existence des races pour l’être humain au point d’en avoir très officiellement supprimé la mention dans la Constitution, de même que l’on interdit toute recherche scientifique et tout débat sur la question des chambres à gaz homicides, on en vient aujourd’hui à nier le principe mâle et femelle dans la nature, dans le couple, dans la conception et la mise au monde d’un enfant. Il y a là une révolte sans précédent dans son ampleur, dans ses conséquences contre la Création et le Créateur, contre la nature et la surnature et il y a assurément de quoi être effrayé. D’autant que face à ces projets diaboliques il n’y a quasiment aucune opposition. Aucun parti politique d’importance n’a de position claire et ferme sur le sujet. Or la seule solution pour garder le bon cap et la tête froide dans cette nef de fous, c’est d’être fidèle plus que jamais aux principes, de refuser le mensonge et de défendre la vérité à temps et à contretemps. Il faut rejeter absolument le principe du bébé éprouvette qui ne peut que déboucher sur les pires horreurs. Car comme le disait déjà Rabelais en son temps « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».
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Jérôme BOURBON.
Editorial du numéro 3394 de RIVAROL daté du 9 octobre 2019.