La censure atteint désormais des niveaux extrêmement inquiétants. La chaîne sur laquelle nous réalisions nos entretiens mensuels rivaroliens depuis janvier 2018 a été supprimée par YouTube de manière brusque et définitive le vendredi 18 décembre. La veille, la plateforme avait déjà censuré trois de nos vidéos, dont la dernière. Nous avions immédiatement fait appel de ces suppressions scandaleuses mais, avant même que l’appel soit considéré, et éventuellement rejeté, la chaîne était supprimée pour « manquements graves ou répétés au règlement de YouTube interdisant l’incitation à la haine ». Le 5 juin 2020, YouTube a en effet changé ses règles d’utilisation, introduisant une censure impitoyable au nom du politiquement correct. Voici ce que l’on peut lire :
« La sécurité de nos créateurs, spectateurs et partenaire est notre priorité absolue (on ne voit pas en quoi les propos du directeur de RIVAROL peuvent créer de l’insécurité chez les internautes, si ce n’est peut-être en les incitant à remettre en questions des a priori ou un prêt à penser), et nous comptons sur chacune et chacune d’entre nous pour nous aider à protéger cette communauté à la fois dynamique et précieuse. Il est important que vous compreniez notre règlement de la communauté (étoilée ?) et la mesure dans laquelle il nous permet d’assumer notre responsabilité partagée : faire de YouTube une plate-forme sûre (comme il convient que l’entité sioniste ait des frontières sûres au détriment des Palestiniens opprimés ?) L’incitation à la haine est interdite sur YouTube. Nous supprimons tout contenu incitant à la violence ou à la haine contre des individus ou des groupes d’individus en fonction de l’une des caractéristiques suivantes :
Âge
Caste
Handicap
Origine ethnique
Identité et expression de genre
Nationalité
Race
Statut d’immigration
Religion
Sexe/Genre
Orientation sexuelle
Statut de victime d’un événement violent majeur ou de proche d’une victime
Statut d’ancien combattant »
Autrement dit, sauf à exprimer des banalités ou à enfoncer des portes ouvertes, on ne peut plus rien dire.
On le voit, si Internet a été incontestablement un espace de liberté depuis une quinzaine d’années et la généralisation du haut débit, force est de constater que c’’est désormais fini. L’année qui s’achève a en effet été marquée par la clôture d’un nombre considérable de comptes Facebook, Twitter, YouTube, VK de personnalités, de mouvements et de publications nationalistes ou dissidents, en France, mais également à l’étranger, singulièrement aux Etats-Unis. Même Donald Trump a vu plusieurs de ses tweets masqués ou supprimés par Twitter qui a d’ailleurs déjà prévenu que son compte pourrait être supprimé dès qu’il ne serait plus à la Maison-Blanche le 20 janvier prochain. Et des chaînes de télévision américaines ont même coupé la parole au président des Etats-Unis qui faisait état de graves irrégularités dans le scrutin présidentiel du 3 novembre. Autrefois c’était le pouvoir politique qui contrôlait les media et exerçait une censure. Désormais ce sont les grands media audiovisuels qui décident d’interrompre une allocution officielle d’un chef d’Etat en fonctions, au motif qu’il raconterait des calembredaines. Mais le citoyen n’est-il pas assez grand pour se faire lui-même une opinion ?
Cette persécution — comment l’appeler autrement ? —, outre qu’elle est scandaleuse intellectuellement et moralement, est très frappante par ce qu’elle révèle des intentions de ceux qui nous oppriment, mais elle est aussi hélas très efficace. Lorsque YouTube clôture un compte, il faut trouver une autre plateforme où l’on puisse mettre en ligne ses vidéos. Et ce ne sont alors que des circuits confidentiels, très peu connus du grand public, beaucoup moins fonctionnels que YouTube, qui sont proposés à l’utilisateur, de sorte que le préjudice est très important en terme d’audience et de visibilité. C’est un peu comme si un footballeur passait d’un seul coup de la première division à un club amateur ou si un gastronome était contraint de passer en un instant d’un restaurant étoilé à une sinistre gargote. Ou si un palace se transformait tout à coup en camping insalubre. Là où YouTube permet d’atteindre un nouveau public et où l’on peut assez rapidement atteindre des dizaines de milliers de vues, les plateformes confidentielles que sont par exemple Lbry ou Odysee — qui héberge désormais toutes nos vidéos — ne concernent pour l’essentiel qu’un public déjà convaincu et averti et il est difficile de dépasser quelques milliers de vues, de sorte que la diffusion des idées s’en trouve fortement entravée.
Notre chaîne YouTube nous a permis depuis trois ans d’obtenir des centaines de nouveaux abonnés, souvent jeunes, ou d’âge médian (en moyenne une dizaine par semaine), nous écrivant souvent leur joie, leur enthousiasme, leur bonheur, d’avoir découvert une publication anticonformiste, radicale et insolente dont il ne soupçonnait pas jusque-là l’existence, dont il n’imaginait pas qu’elle puisse exister en France occupée et asservie, paraître régulièrement en kiosques. Cet afflux bienvenu et rafraîchissant de nouveaux abonnés a largement compensé jusque-là les décès de nos lecteurs les plus anciens et les plus âgés, dont quelques-uns, ô merveille, sont encore de fondation (un centenaire s’est récemment réabonné pour la 70e fois depuis 1951, prenant le temps et la peine d’écrire sur son bulletin un mot très gentil et fort encourageant à l’adresse de la rédaction, nous en avions les larmes aux yeux !) Qu’en sera-t-il désormais ? Certes, nous allons tout tenter pour élargir à nouveau notre audience, c’est un immense pari, nous allons nous battre comme des lions, avec persévérance et ténacité, avec fougue et combativité, essayant de trouver l’oxygène dont on nous a privé, de repousser les murs de la voie de garage où l’on veut nous confiner, mais, disons-le franchement, nous repartons quasiment de zéro.
Là où nous disposions de 12 000 abonnés YouTube, nous ne sommes plus que quelques centaines sur Odysee. Là où nous réalisions quelque 50 000 vues chaque mois, parfois bien davantage (près de 100 000), nous devons nous contenter pour le moment de quelques milliers. Certes, ce n’est pas le nombre qui fait nécessairement la qualité, tant s’en faut, mais la difficulté sera d’atteindre un nouveau public, notamment jeune, d’élargir notre base, de diffuser largement les idées, positions et analyses nationalistes, de faire partager notre vision du monde et de la vie. En nous supprimant tout accès à leurs plateformes, les géants du Web (Twitter, Facebook, YouTube, Instagram…), qui sont sous contrôle oligarchique, savent parfaitement ce qu’ils font. Ils veulent nous enterrer, nous conduire à la cave, et si possible, au cimetière. Dieudonné, aussi connu et talentueux soit-il, qui réalisait sur YouTube des vidéos faisant en moyenne 300 000 vues, et parfois bien davantage, dispose désormais, d’après nos informations, de 7 000 abonnés, certes payants, depuis que son compte YouTube a été clôturé. C’est dire à quel point leur censure est efficace et redoutable. Et celle-ci s’ajoute aux poursuites judiciaires, aux condamnations, aux tracasseries administratives ou fiscales, voire à l’embastillement effectif, comme c’est le cas pour notre ami et camarade Hervé Ryssen qui passera Noël et le Nouvel An derrière les barreaux de la prison de Fleury-Mérogis et qui ignore totalement pour combien de temps il devra vivre ce long chemin de croix dans une maison d’arrêt vétuste, où le bruit est permanent, même la nuit, et où l’isolement prolongé est très traumatisant pour l’équilibre psychique et pour le moral, si nécessaire à la vie et à l’action.
La restriction des libertés n’atteint pas seulement les réseaux sociaux mais concerne tout un chacun. Jamais les libertés fondamentales de circulation, de réunion, de manifestation, de culte n’ont été à ce point entravées, niées, détruites que pendant l’année qui s’achève. Et hélas rien ne dit que les choses s’amélioreront sur ce plan en 2021. On nous a parlé d’une deuxième vague, on évoque une troisième vague. On disserte sur une mutation du virus, qui a conduit le Royaume-Uni à instaurer de nouvelles mesures de confinement dans le sud-est du pays et à interdire toute circulation de voyageurs et de marchandises. Les grands media audiovisuels et les pouvoirs publics, toujours anxiogènes, affirment que le virus poursuit sa progression en France, qu’il faut s’attendre probablement à des mesures plus coercitives, que la réouverture des bars et des restaurants le 20 janvier prochain est de plus en plus hypothétique, alors même que le nombre de décès réels dû au coronavirus est extrêmement faible et ne concerne quasiment que des personnes très âgées ou en mauvaise santé.
C’est donc un Noël bien particulier que nous vivrons cette année, les réunions de famille étant même strictement limitées en nombre de participants. Bien que rien ne nous oblige à nous soumettre à cette tyrannie. Il faut savoir refuser crânement ces abus de pouvoir et se réunir en famille comme si de rien n’était. Que ce monde de plus en plus sinistre et qui est chaque jour davantage un chaudron infernal ne nous empêche pas de garder au cœur, à la plus fine pointe de l’âme, la joie de Noël. Quand on se donne la peine d’y réfléchir, la crèche est tout le contraire de la tyrannie pseudo-sanitaire que nous subissons. Au nom de la protection contre le virus, on nous interdit de chanter, de nous embrasser, de nous étreindre, on entend séparer les enfants des parents et des grands-parents, on isole, on confine, on impose des masques, des distanciations physiques (ou sociales !) et des gestes barrière. Dans la crèche il n’est rien de tel. C’est le Verbe Incarné qui étend les bras, qui nous appelle à l’espérance, qui nous rouvre le Ciel. Les Anges chantent à tue-tête le Gloria in excelsis. La Sainte-Vierge et saint Joseph portent, embrassent, étreignent, caressent, contemplent le Divin Enfant. Lorsque les bergers de Bethléem, puis plus tard les Rois mages, viennent adorer l’Enfant Jésus, ils ne sont nullement repoussés, gardés à distance, confinés. Ils sont accueillis avec joie, avec simplicité, et on les laisse baiser les pieds du Prince de la paix.
Au milieu de cette allégresse la Sainte Famille connaît l’épreuve. Cruelle, douloureuse. Voilà qu’Hérode gronde et menace la vie de l’Enfant. Elle devra s’exiler en Egypte. Puis, tout au long de sa vie publique, le Christ fera face à une haine grandissante, effrayante, démoniaque, de ses contradicteurs, de ses ennemis qui iront jusqu’à le calomnier, blasphémer, le condamner à mort, le flageller, le couronner d’épines, le crucifier. Mais la Vie triomphe et l’emporte sur la mort.
Dans ces moments si difficiles où l’avenir paraît si sombre, où il semble impossible de se projeter, où le sol se dérobe sous nos pieds, confions à l’Enfant-Jésus toutes nos angoisses, toutes nos douleurs, toutes nos préoccupations, tous nos doutes. Il est le Chemin, la Vérité et la Vie. Il est le remède à tous nos maux. Il a toutes les solutions. Mieux, Il est LA solution. Il est Celui qui guérira toutes nos lassitudes, toutes nos contrariétés, toutes nos infirmités, nous redonnera force et courage, vaillance et persévérance dans nos combats ici-bas pourvu que nous Le laissions guider nos pas.
De même que Noël marque la fin de l’obscurité puisque les jours se mettent à rallonger, qu’au milieu des ténèbres covidesques et de la tyrannie laïciste, la naissance du Rédempteur soit pour nous cette lumière qui nous illumine, dilate notre cœur, enflamme notre espérance, nourrisse notre foi et nous pénètre d’une joie simple et profonde que rien ni personne ne pourra nous enlever.
Joyeuses et saintes fêtes de Noël à tous !
Jérôme BOURBON, RIVAROL.
Seul espoir, que les gauchistes finissent pas se lasser de discuter entre eux.
Et puis, quand même, la France et Dieu sont au-dessus des Gafam, non?
Que la Sainte Famille nous protège et protège toutes les familles de France afin qu’elles soient illuminées que dis-je éclairées pour garder l’Espérance et la Foi. JOYEUX NOEL !!!!