Les élections régionales et départementales de fin juin 2021 ont été marquées par une abstention de l’ordre des deux tiers des Français inscrits sur les listes électorales, pourcentage en réalité minoré si l’on tient compte de ce que 10 % au moins des Français en âge d’urner ne sont pas inscrits. Le pouvoir fait mine d’en rechercher les raisons.
Certes, les élections régionales ne sont pas par nature mobilisatrices : les actuelles régions n’ont pas de réalité charnelle et leurs attributions, assez techniques se réduisent pour l’essentiel à l’organisation des transports, organisation aberrante par ailleurs dans la mesure où, querelles féodales régionales aidant, des hiatus graves existent : ainsi, les régions Nouvelle Aquitaine et Rhône-Alpes Auvergne s’ignorant, il n’y a pas de liaison ferroviaire entre deux métropoles : Limoges et Clermont Ferrand !
Surtout, déjà échaudés avec le référendum de 2005, les Français semblent comprendre ceci : leur vote n’a aucune prise sur les décisions des politiciens installés aux postes de direction. Et, au fil du temps, les intercommunalités aidant, les centres de pouvoir s’éloignent toujours plus des administrés qui n’ont d’autres « droits », si l’on peut dire, que de payer des impôts toujours plus élevés, de se taire et de subir les conséquences des lubies et lâchetés d’un médiocre personnel politique coupé trop souvent du réel, drogué aux idéologies à la mode, comme l’écologisme à la sauce réchauffiste, soumis aux minorités subversives du type LGBT.
Les échelons locaux ne sont pas seuls concernés : cela est encore plus visible au sommet de l’Etat où un Macron affiche son mépris des Français, ces « Gaulois réfractaires », ces « gens qui foutent le bordel » à propos de salariés corréziens manifestant alors que le chômage les guette etc.. De fait, parler de démocratie représentative relève plus que jamais de la mauvaise plaisanterie lorsque la caste dirigeante défend les intérêts de cercles mondialistes qui ne sont pas ceux de la France.
Un Coluche avait excellemment résumé la situation en disant que « si les élections servaient à quelque chose, on les aurait supprimées depuis longtemps ». La démocratie – le pouvoir du peuple – n’a de sens que lorsqu’il y a identité de vues et d’aspirations entre le peuple et ses dirigeants. De ce point de vue, que cela plaise ou non, le Troisième Reich était démocratique.
Aujourd’hui, la démocratie désigne un système politique qui usurpe la notion de liberté avec pour seul objectif de pérenniser le pouvoir d’une oligarchie coupée du peuple, ennemie du peuple : c’est pour cette raison que celle-ci et ses porte-parole médiatiques ne cessent d’invoquer de manière incantatoire la « démocratie mise en danger » par l’abstention dont l’importance ne cesse de grandir de scrutin en scrutin. Eh oui : c’est leur absence de légitimité qui est mise à nu. C’est leur pouvoir qui est menacé.
D’aucuns envisagent de rendre le vote obligatoire : c’est se leurrer. Contraints d’urner, les bagnards du bulletin de vote pourront voter pour des partis anti régimistes – donc « extrémistes » (s’ils ne sont pas interdits au nom de la défense de la démocratie, évidemment), sinon glisser dans l’urne une enveloppe vide ou contenant quelque papier toilette. Mais cela ne changera rien au fait qu’intérieurement, ils n’adhéreront en rien au régime, nourrissant des rancœurs qui, tôt ou tard se retrouveront dans la rue.
Certes, nous n’en sommes pas encore là. Mais sachons le : aucun rétablissement de la France (et de nos voisins d’ailleurs) ne sortira du processus électoral dit « démocratique » : il est verrouillé de telle manière qu’une mauvaise surprise ne se produise pas légalement.
En outre, le fait que l’Etat capte 57 % de la richesse publique empêche l’émergence de groupes de pression capables de promouvoir quelque homme politique d’opposition radicale au régime, tant les compromissions, les contrôles fiscaux étouffent ou poussent les contradicteurs à se modérer, sous peine, ou bien d’être ruinés, ou bien d’être bâillonnés.
C’est le syndrome du parti lepéniste qui a gagné en audience en perdant son âme, et cela depuis les années 1980. Il en paie actuellement le prix, comme l’ont montré les élections de juin 2021, en ne mobilisant plus les opposants à la dérive anti nationale du régime, tâche que ce dernier lui a assignée pour mieux canaliser et stériliser les mécontents. Cela, d’autant plus que l’héritière Le Pen ne brille pas par ses qualités. Plus gravement, aussi longtemps que les bandits et les criminels font la loi et pourchassent les honnêtes gens, aucun changement dans la légalité n’est possible.
Le système se sclérose, dépérit mécaniquement car il est tenu par des élites qui, outre leur trahison présente, sortent d’un moule de formation qui nourrit de manière autiste l’entre soi, établit à vie des hiérarchies fondées sur les classements de concours passés à vingt ans, entretenant la certitude orgueilleuse et arrogante d’être les meilleures, les rend incapables de se remettre en cause alors qu’elles accumulent les désastres.
Actuellement, après la jacquerie des Gilets jaunes, le boycottage des urnes n’est autre qu’une insurrection silencieuse qui s’inscrit dans un processus révolutionnaire de rejet d’un régime qui n’est pas au service des Français. Manque l’émergence de la minorité révolutionnaire permettant d’enflammer l’étoupe. Pour le moment, il ne sert à rien de se scandaliser de ce qui se passe. Nous devons en prendre acte : le processus délétère en cours ne peut plus être arrêté. L’Etat républicain s’effondre sur lui-même et, comme du bois mort, vermoulu, il doit se consumer et ses restes brûlés. Il nous reste à prendre date et préparer la relève.
Soyons conscients de la réalité des régimes démocratiques d’Europe occidentale qui ont l’outrecuidance, l’arrogance de se présenter comme des modèles en s’ingérant les affaires d’autres Etats souverains, comme la Russie ou la Biélorussie : des Etats devenus policiers, techniques numériques aidant, contrôlés par une élite oligarchique inamovible et dans lesquels les médias sont monopolisés au service de la diffusion d’une idéologie unique et unifiée. Dans l’évolution en cours tant aux Etats-Unis que dans nombre d’Etats d’Europe occidentale, nous pouvons déceler presque tous les signes d’une dictature totalitaire, à savoir une volonté de changer l’homme selon les délires du transhumanisme, notamment.
En France, tout particulièrement, nous voyons avec la crise du Covid et les attaque subies par un Didier Raoult, que faire taire les dissidents est plus important que de rechercher la vérité, tandis que l’idéologie prime sur le réel. Une idéologie droit de l’hommiste subversive, avec la promotion de l’inversion des mœurs, de la culture de mort avec l’avortement et l’euthanasie, la monopolisation des médias, le caractère policier de l’Etat, l’inamovibilité des élites oligarchiques et même l’économie planifiée, comme le montre la gestion calamiteuse d’une crise » covidienne artificiellement et délibérément créée, vu la faible létalité du covid 19.
Cet Occident essaie d’imposer au monde des orientations idéologiques qu’il réfute constamment par sa propre politique intérieure. Les Etats-Unis et d’autres pays soi-disant exemplaires dans le domaine de la démocratie font semblant de ne pas remarquer qu’ils se transforment rapidement en régimes libéraux-totalitaires. Certes, nous n’en sommes pas dans la situation de la Chine, où éteindre trop longtemps son téléphone portable peut vous conduire en prison, d’un pays comme l’Iran qui affiche un corsetage très dur de la société, au point que cela en devient contreproductif sur le long terme car cela dénote toujours l’existence croissante d’un fossé entre les dirigeants et le peuple. Mais nous en prenons le chemin.
Or il ne peut y avoir de société solide que lorsque s’établit durablement une communion de vue entre dirigeants et le peuple dont ils sont les mandataires. Pour nous rétablir, nous ne ferons pas l’économie d’une remise en ordre autoritaire. Mais cela ne peut être, ne doit être que temporaire. Une nation – du latin nascere = naître – c’est là où nous sommes nés, d’une même matrice – pour être stable, doit unir une population qui communie dans le même fondement spirituel et civilisationnel. Il faut la rétablir. Ensuite, doit s’appliquer le principe maurrassien : l’autorité en haut, les libertés en bas. L’autorité, ce sont les chefs qui agissent en vue du bien commun et en communion avec le peuple à travers des relations qui ne passent pas forcément par les urnes. Les libertés en bas, ce sont les référendums d’initiative populaire, comme la Suisse nous en fournit l’exemple vivant, même si, actuellement, la classe dirigeante – formatée avec les mêmes logiciels mentaux que le reste de l’Occident – tente de s’en défaire.
Appliquer un tel système évite largement les blocages sociétaux que nous vivons actuellement en France. Telles sont les fondements de l’Etat national pour lequel nous travaillons.
SOMMAIRE :
- Vers un totalitarisme démocratique libéral (MILITANT)
- La lignée cellulaire HEK 293 et ses usages criminels (Maurice GUFFROY)
- Les limites de l’économie politique et mathématisée (André GANDILLON)
- La CIA, Soros et les services de renseignement en France (Albert FOEHR)
- La France aux mains de la Chine ? (Emile MALLIEN)
- 21 juin 1941 : le Brise Glace (Vitali ORSHAK)
- Le Poil à gratter
Très bon article mais au lieu d’attendre passivement la fin de ce système, créons des communautés locales d’entraide, de fraternité et de survie. Nous sommes nombreux mais très isolés, c’est là aussi la force de l’adversaire.
Laissons cette république à son sort et préparons la relève entre nous sur le plan pratique.
Le site pourrait permettre des mises en relations…
Monsieur Vidard.
Créer des communautés ? Tout dépend quel type de combat vous envisagez…
Ancien de l’OAS et ayant par la suite dirigé des services d’ordre militants, je puis affirmer d’expérience que l’excès de regroupement et le besoin de se structurer offre des possibilités d’infiltration aux services spécialisés du pouvoir qui, au moment qu’ils choisissent, font tomber en quelques jours des réseaux entiers ! Seules de petites équipes de militants se connaissant depuis leur plus jeune âge peuvent échapper à la répression en cas de combat révolutionnaire. Contrairement à ce que vous préconisez, l’isolement est, dans les circonstances extrêmes, le première condition de l’efficacité…
Bonjour à tous,
Macron s’appuie sur Machiavel qui écrivait: « Gouverner c’est empêcher vos sujets de vous nuire et même d’y penser! »
LREM marche vers le totalitarisme.m
Retenons la devise du maréchal de Lattre de Tassigny: » Ne pas subir! «