Après plus d’un demi-siècle, certains faits concernant un sinistre chapitre de la Seconde Guerre mondiale sont en train de se faire jour. Nous voulons parler du viol pratique à grande échelle sur des femmes de l’île d’Okinawa dans l’océan Pacifique, par des soldats de l’armée américaine. La découverte en 1998 des ossements de trois membres du corps des marines ayant participé à la guerre, tous trois noirs et âgés de 19 ans, a, selon un article du New York Times (14 juin 2000), « focalisé à nouveau l’attention sur ce qui constitue d’après les historiens l’un ces crimes les plus ignorés de la guerre, le viol à grande échelle des femmes d’Okinawa par des soldats américains ».
Plus de 200 000 soldats et civils, dont un tiers de la population d’0kinawa, furent tués dans la bataille qui fit rage d’avril à juin 1945 pour la conquête de cette île du Pacifique.
Près de 10 000 femmes d’Okinawa ont peut-être été violées, selon les estimations d’un chercheur. Le viol était si répandu dans les mois qui ont suivi la prise de l’île par les États-Unis que la plupart des Okinawiens de plus de 65 ans connaissent une femme qui fut violée après la guerre ou en ont entendu parler. Les responsables du corps des Marines disent que leurs archives ne contiennent aucune trace de ces viols massifs, mais des livres, des journaux intimes, des articles de revue et d’autres documents font référence aux viols commis par des soldats américains de races et d’origines diverses. Peu si ce n’est aucune femme d’Okinawa, semble-t-il, n’a rapporté avoir été agressée, et cela en raison d’un sentiment de peur ou de gêne, et la police militaire américaine ne tint aucun compte de celles qui le firent.
Les trois marines noirs dont les ossements ont été découverts en 1998 et ont été identifiés grâce à leurs empreintes dentaires furent apparemment tués par des hommes du village reculé de Katsuyama parce que les trois individus étaient venus à plusieurs reprises dans cette localité pour y violer les femmes. Des habitants âgés qui ont grandi dans le village ont déclaré au reporter du New York Times que les trois marines venaient à Katsuyama chaque fin de semaine et forçaient les habitants à les conduire vers les femmes, qu’ils emmenaient dans les collines pour les violer. Un jour, quelques villageois, avec l’aide de deux soldats japonais armés qui se cachaient dans la jungle, tendirent une embuscade aux trois marines sur le col d’une montagne. On tira sur ces derniers et on les battit à mort avec des bâtons et des pierres, puis on jeta leurs cadavres dans une grotte à flanc de colline. Parce qu’ils étaient tous les trois noirs, la grotte où les cadavres avaient été jetés prit le nom de « Grotte des nègres ».
« Il ne serait pas juste que le public ait l’impression que nous n’étions qu’une bande de violeurs, nous qui avons travaillé si dur pour servir notre pays », dit Samuel Saxton, un capitaine des marines en retraite qui s’est intéressé à l’affaire. Aucune poursuite en justice n’est envisagée pour ces crimes.
Mark Weber.
Cet article, traduction d’un article paru dans le Journal of Historical Review, a été publié dans sa version française par les Éditions Akribeia, dans le 1er numéro de la revue Tabou.
Voir également : Erwin Vétois, « Tensions autour de la présence de 25 000 soldats américains à Okinawa », Jeune nation, 28 décembre 2014.
Au moins ils sont quittes avec les bolchos qui firent de même en Allemagne ! Le viol une habitude des capitalistes et des bolcheviques ,ont comprend pourquoi aujourd’hui ce crime reste si impuni, ils se sentent mal placés pour donner des leçons : pardi !