Quand d’encore plus fausses victimes accumulent indûment de vrais millions…
Pour ceux à qui ça aurait échappé, le 4 novembre dernier, la justice américaine a condamné trente et un juifs originaires de Russie qui avaient obtenu 57 300 000 dollars de prétendus « dédommagements de guerre » versés par l’Allemagne entre 1999 et 2010.
Ces escrocs avaient à leur tête Semen Domnitser. Avec Oksana Romalis et Luba Kramrich, ils ont continué à clamer leur « innocence », tandis que les 28 autres protagonistes qui avaient joué la comédie dans cette affaire tribale très rentable ont finalement plaidé coupables.
Plus de 57 millions versés à 31 personnes en onze ans… pas étonnant que cela suscite des vocations de fausses victimes pourtant bien vivantes, alors que les salariés allemands ont attendu jusqu’à cet été pour avoir enfin un salaire minimum, à peine supérieur à cinq euros de l’heure.
Selon la ministre du Travail allemande, « travailler dur, pour peu d’argent, sans protection sociale, telle était la réalité de millions de personnes en Allemagne. C’en est fini aujourd’hui ».
Pourtant, il subsiste encore de nombreuses dérogations et exceptions à l’application de ce texte.
Et pour l’Europe entière ? Combien de dizaines, de centaines de milliards d’euros escroqués aux Européens depuis 1945 ? Le sujet n’a jusqu’ici jamais fait l’objet d’une étude sérieuse et exhaustive. En 2007, une source gouvernementale allemande avait évoqué le versement déjà réalisé de 64 milliards d’euros aux seuls « survivants ». Il ne s’agissait là que du cas allemand, et du seul État fédéral, non compris les autorités régionales, les entreprises et les autres pays.