Après cinq arrestations à Lunel la semaine dernière, les services antiterroristes ont interpellé huit islamistes terroristes présumés dans la région parisienne et dans le Lyonnais. Comme à Lunel, il s’agirait d’une filière chargée de convoyer vers la Syrie de jeunes étrangers ou des Français reniés invertis à l’islam.
Il y a actuellement 161 procédures judiciaires en cours concernant des faits de ce type ; 547 islamistes sont poursuivis. Il ne s’agit que d’une faible partie de la menace, n’incluant que les plus impliqués des membres ; cela donne pourtant un aperçu du problème : ajoutés au 1 400 islamistes partis de France depuis mars 2011 – des chiffres sans doute sous estimés comme l’ont montré les erreurs et errements du renseignement français ces derniers mois –, cela représente plus de 2 000 individus engagés dans une lutte armée et acquis aux méthodes les plus criminelles. Un nombre sans doute nettement inférieur à la réalité, puisqu’il ne comptabilise pas les nombreux individus en prison qui se sont rapprochés des groupes terroristes, des individus n’ayant pas été identifiés par les services – l’auteur de l’attaque de Nice hier n’était pas considéré comme dangereux et a été maintenu en liberté – et les nombreux étrangers prêts à basculer.
Malgré cela, aucune mesure concrète n’a été prise par le gouvernement, sinon la multiplication d’arrestations, dont les seuls effets sont l’énervement des groupes terroristes et la radicalisation de leurs proches. Une agitation vaine puisque ces terroristes n’écoperont au final que, dans le meilleur des cas, de quelques années de prison.