Depuis plusieurs mois, les discussions se poursuivent en Italie autour d’un renforcement de l’arsenal répressif et liberticide et l’aggravation des peines pour crimes « racistes » et assimilés. Mercredi dernier, le sénat a adopté à une très large majorité (234 voix pour contre 3 et 8 abstentions) le projet de loi visant à instaurer un délit de révisionnisme en Italie.
Contrairement à la première mouture du texte, techniquement, il ne s’agira pas d’un nouveau délit, mais de la création d’une circonstance aggravante. Les sénateurs avaient en 2013 repoussé un texte similaire créant un délit particulier, refusant de créer un « délit d’opinion ».
La « circonstance aggravante » révisionniste est insérée dans la tristement célèbre « legge Mancino » ou « loi 205 » établissant les délits liés à la race, la nationalité ou la religion (incitation à la haine raciale, discrimination fondée sur la religion, etc.). Cette loi a été adoptée en 1993, trois ans après la loi Fabius-Gayssot en France ; elle visait expressément les militants nationalistes. L’un des points du programme de Forza Nuova en Italie est l’abrogation de cette loi.
Il est à noter que c’est pour éviter la création d’un délit d’opinion que ce stratagème a été utilisé. Cela signifie que les sénateurs violent ainsi la constitution en utilisant une ruse pour dépasser les protections constitutionnelles. Cela montre encore qu’en France, la loi Fabius-Gayssot est bel et bien un délit d’opinion et est donc inconstitutionnelle.
« Une page importante dans l’histoire de notre pays vient de s’écrire. Cette mesure constitue un rempart pour la défense de la liberté de tous et qui vise à frapper les falsificateurs qui tentent de nier la Shoah, d’en offenser les victimes et de frapper qui défend la valeur universelle de la mémoire »
s’est réjoui le président de l’Union des communautés juives italiennes Renzo Gattegna qui a revendiqué la participation des institutions juives à l’élaboration de cette loi liberticide.
« C’est un acte qui émeut. […] Nier la Shoah doit être puni parce que c’est l’expression moderne la plus forte de la haine à l’égard des juifs. Nous espérons que d’ici quelques semaines l’Italie pourra se doter de la loi qui punit les assassins de la Mémoire »
a renchéri, Riccardo Pacifici, le président de la communauté juive de Rome.
Après avoir été validé en dernière lecture par les députés, la circonstance aggravante de « négation » (sic), même partielle, de leur prétendue “Shoah”, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité sera punie de trois ans de prison supplémentaires.
L’Italie rejoint la liste des nombreux États européens qui ont adopté une loi liberticide similaire notamment par obéissance aux directives de l’UE. Au-delà, de nombreux pays dans le monde interdisent d’exposer la réalité des crimes commis par les ennemis de l’Europe durant la Seconde Guerre mondiale et interdisent toute libre recherche sur la réalité des prétendus crimes tels qu’affirmés par le tribunal judéo-russo-américain dit de Nuremberg.