Deux réseaux démantelés à Calais – pour combien créés ?
La police aux frontières (PAF) a démantelé deux réseaux de trafiquants d’êtres humains organisés à Calais depuis février. Selon les policiers, ils sont parvenus à faire passer plusieurs centaines de délinquants étrangers vers la Grande-Bretagne.
Le premier réseau était dirigé par des criminels albanais, communauté d’où sont issus cinq passeurs arrêtés. En seulement deux mois, ils auraient fait passer environ 300 étrangers, en grande majorité des Albanais, en Angleterre. Réclamant 6 000 à 7 000 euros par personne aux « pauvres » clandestins – ce qui représente environ 20 000 euros pour une famille de trois –, ils auraient engrangé en huit semaines 2 millions d’euros.
Mardi 3 mars, un groupe de trois passeurs a été arrêté ainsi que douze délinquants étrangers à Ouistreham (Normandie). Les passeurs logeaient les clandestins dans des hôtels complices à Calais avant de les faire passer en Grande-Bretagne. Ils ont effectué au moins cinq voyages avec une dizaine d’étrangers qui payaient environ 7 000 euros, soit un chiffre d’affaires d’environ 350 000 euros en seulement cinq opérations.
Jugés en comparution immédiate, ils n’ont écopé que de très légères peines, allant d’un à trois ans de prison ferme.
Les démantèlements de réseaux auraient augmenté ces derniers mois à Calais selon les autorités. Si Bernard Cazeneuve s’en réjouit, ils ne changent rien à la situation. Au contraire, en empêchant quelques centaines d’envahisseurs de passer en Grande-Bretagne, ces démantèlements aggravent la situation à Calais. D’autre part, la force de la demande, le laxisme absolu des juges de Christiane Taubira, la faiblesse de la réponse pénale et les gains engendrés pour les groupes criminels font que ces réseaux, aussitôt démantelés, renaissent sous d’autres formes.
L’invasion, un marché très lucratif
L’énormité des sommes payées par les clandestins, représentant pour une famille de quatre individus plus de deux fois ce que gagne un ouvrier en une année en France, ne peut que surprendre quand ces clandestins sont présentés comme des personnes sans la moindre ressource et issues de pays pauvres et en guerre.
Cela l’est d’autant plus que, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM), ces délinquants étrangers, avant de violer nos frontières, ont déjà déboursé environ 900 à 2 000 euros par personne depuis l’Afrique du Nord ou le Proche-Orient. Pour un cargo tel que le Blue Sky M – abandonné par les passeurs à la fin du mois de décembre avec des centaines de colons à bord –, pour un seul voyage, les trafiquants récupéreraient ainsi plus d’un million d’euros en un seul convoi.
Ces fortunes permettent d’enrichir les groupes terroristes et criminels, à l’étranger comme en Europe, alimentant les flux d’invasion, fortifiés par ailleurs par les demandes du grand patronat en Europe comme les aides sociales offertes à tous et le laxisme des autorités, ainsi que l’aide non négligeable apportée par les groupes d’extrême gauche ou prétendument humanitaires aux gangs mafieux qui profitent de la situation pour s’enrichir et qui trouvent dans les « bénévoles » d’actifs adjuvants.