« Днес сме длъжни повече да работим, и по-малко да говорим » Ген. Христо Луков
« Aujourd’hui il est temps pour nous d’agir plutôt que de parler » Gen. Hristo Lukov
Le général Hristo Nikolov Lukov (Христо Николов Луков) est né le 6 janvier 1888 à Varna, ville côtière du nord de la Bulgarie sur la mer Noire.
Il est diplômé de l’École militaire de Sa Majesté Ferdinand Ier, roi des Bulgares, en 1907. Promu officier de premier rang, il est affecté comme commandement de batterie à la 6eme Division du 2eme Régiment d’artillerie.
Le combattant, héros de guerre
Au cours de la Première Guerre mondiale il participe à tous les combats avec les 1ere et 5eme Division en tant que commandant d’unité lors desquels il s’illustre comme l’un des plus braves.
À la fin de la Première Guerre mondiale, il est ainsi l’auteur d’un des plus grands et mémorables faits d’armes. En effet, durant l’année 1918, pendant les derniers jours de la guerre, la propagande bolchevique a manipulé et corrompu l’esprit d’un certain nombre de soldats qui désertent pour aller renverser le gouvernement à Sofia ou proclamer la République de Radomir dirigée par le Parti Agraire de Raiko Daskalov.
Face à cette situation critique pour la Bulgarie, l’infanterie Serbe s’avance vers la ville de Kyustendil (extrême Ouest du pays à 90 kilomètres de Sofia), dans la vallée du mont Tsarev et en profite pour reprendre l’offensive. L’armée serbe tire une pluie d’obus sur les positions bulgares presque désertées. En effet les commandants bulgares ont été incapables de dissuader leurs soldats de quitter leur poste.
Sur sa position Hristo Lukov reste seul avec quatre canons. À ce moment, alors que l’infanterie serbe approche, les canons bulgares déchainent sur elle un feu terrible et décisif ! Les Serbes sont stoppés et le lendemain le cessez-le-feu entre en vigueur suivant l’armistice signé.
Le colonel serbe Tomic tient à féliciter les artilleurs bulgares qui ont arrêté son avance. Les soldats lui désignent Lukov dont le visage est encore noirci par la fumée de ses canons :
– « Et les autres ? », demande Tomic.
– « Ils n’y avaient que quelques bergers et gardiens de chèvres qui, voyant Lukov se démener pour tirer, lui ont servi les obus pendant le feu », répondirent-ils.
Le Serbe rugit de colère d’avoir été dupé, mais se maîtrise et félicite Lukov pour son grand acte héroïque :
– « Dans l’histoire de France, poursuit le colonel Tomic, il y en a aussi un qui a défendu seul sa patrie : le maréchal Ney. La Bulgarie peut être heureuse d’avoir des officiers tel que lui. »
Ainsi Kyustendil est restée bulgare. Si ce n’était l’exploit héroïque du major Lukov, les serbes occupants Kyustendil auraient revendiqué au Traité de Neuilly que ce territoire soit inclus dans la « Grande Serbie ».
Le ministre, homme d’État
Combattant et héros de guerre, le général Lukov est aussi un exemple d’homme d’État et un de ses plus grands mérites est certainement d’avoir offert à sa patrie la renaissance de son armée.
En effet, le 23 novembre 1935, lui est confié le plus haut « rang » dans la hiérarchie militaire : il devient ministre de la Guerre et occupe ce poste jusqu’au 4 janvier 1938. Il consacre toutes ses forces et sa science militaire à relever l’armée bulgare qui a été quasiment réduite à néant par le Traité de Neuilly, vécu par les Bulgares comme une catastrophe nationale, avec au surplus des pertes territoriales importantes. Les forces armées sont divisées par dix, les armes lourdes détruites ou confisquées et le pays ne conserve que des troupes propres à assurer l’ordre public et garder les frontières.
Pourtant en deux ans, le ministre Lukov parvient à réorganiser complètement l’armée bulgare sur une base nouvelle, à la restructurer, à la doter d’armements les plus modernes et à relancer la formation militaire dont vont bénéficier des milliers de jeunes recrues. En 1938 les résultats sont sans appel. La puissance militaire bulgare est relancée et le moral des troupes est au plus haut. En témoigne par exemple en 1937 le défilé militaire organisé pour la saint Georges dont des spectateurs attestent qu’il fut spectaculaire et dura plus de six heures. L’armée bulgare compte à nouveau dans les Balkans et même en Europe.
Le légionnaire, chef nationaliste
Après cette carrière militaire jusqu’au sommet, Hristo Lukov trouve sa place dans la société civile parmi les patriotes bulgares. Il se rend compte que les réponses aux attaques, aux avancées et à la propagande des forces socialistes et bolcheviques révolutionnaires ne peuvent être fournies que par le nationalisme et une « renaissance bulgare ».
Il devient alors le chef du mouvement nationaliste « Union Nationale Bulgare Légionnaire » (« Съюз на българските национални легиони »), dont il évite la scission et qu’il réorganise en une force politique incontournable forte de plusieurs centaines de milliers de membres.
« Je me souviens comme si c’était hier, raconte le légionnaire Yordan Hadzhinonev. En novembre 1942, lors du congrès national à Varna, le général Lukov est arrivé, accompagné par les membres de la direction centrale du mouvement. Après le vote de tous les points du règlement intérieur au début de la conférence, diverses questions sont examinées. »
Des délégués prennent la parole :
« Monsieur, grâce à l’Allemagne, et surtout à Hitler, la Dobroudja du Sud, la Macédoine et la Thrace sont revenues à la Bulgarie. Nous sommes censés soutenir nos alliés et nous devons donc aider l’Allemagne ».
La majorité des délégués sont du même avis.
Le général Lukov, après avoir exprimé son admiration pour leur volonté de se sacrifier au nom d’un idéal, leur déclare :
« Messieurs, le général Lukov ne peut seul organiser et diriger une armée. Il y a un roi et un gouvernement responsable. Si le gouvernement décide d’envoyer des troupes sur le front de l’Est et me confie sa direction, je ne refuserai pas. »
Il est donc approuvé que si le gouvernement le permet, le général Lukov ira à l’aide de l’allié de la Bulgarie.
Ainsi ont commencé dans tout le royaume des préparatifs. Et par exemple la légion de Dobrich « Stefan Karadja » a pu fourni à elle seule une liste d’environ 100 jeunes nationalistes enthousiastes et passionnés, prêts à s’engager ! Mais ce rêve ne sera jamais réalisé en raison de l’assassinat du général Lukov, trois mois seulement après le congrès.
Alors que les armées allemandes se battaient en Union soviétique, en Bulgarie le Parti communiste, sur l’ordre de Moscou, organisait des « groupes de combats » pour « éradiquer les ennemis du peuple » dont une des victimes devait être Lukov. Avec sa forte personnalité, son prestige, son influence et son nationalisme viscéralement anticommuniste, il était bien sûr devenu une cible des communistes affidés de Moscou.
En éliminant Lukov, ils éliminaient une des personnalités capable de rassembler et s’opposer au projet soviétique pour la Bulgarie (et l’Europe de l’Est) après la guerre : en faire une « démocratie populaire » dans le giron de l’URSS.
La date tragique est fixée, ce sera le 13 février. En ce jour vers 20 h 50 le général rentre à son domicile au 1 rue de l’Artillerie à Sofia. Comme il ouvre la porte d’entrée, sa fille Penka sort du salon et s’avance pour aller à sa rencontre. Le hasard a décidé qu’elle serait le seul témoin de son assassinat. Et de son témoignage nous extrayons ce qui suit :
« Le général Lukov franchit le pas de porte et se retourne pour la fermer. A ce moment là, une inconnue avec de grandes lunettes noires surgit et tire dans la poitrine du général. Sa fille crie et le général, blessé, tente de pénétrer chez lui mais l’assassin entre aussi et fait à nouveau trois fois, puis s’enfuit. Le général tombe mort sur le sol. »
En réalité, les archives communistes parleront plus tard. Cet acte lâche a été commis par deux assassins, membres du Parti communiste « bulgare ». Juste avant l’ouverture de sa porte d’entrée, le communiste Ivan Burudjiev s’est approché du général et a tiré, le blessant seulement à l’épaule, Lukov le repoussant contre le mur et saisissant son bras. C’est là que la communiste d’origine juive, Violeta Bohor Jacob, arriva au secours de son camarade et tira deux coups de feu dans le cœur qui tuèrent le général, sous les yeux de sa petite fille, alors qu’il tentait de s’abriter à l’intérieur de son domicile.
Après le lâche assassinat, la Bulgarie donne à son héros un enterrement impressionnant.
« Le corps du défunt a été porté de sa maison jusque dans l’église de l’École militaire de Sa Majesté. Vers midi, les deux côtés de l’allée de l’École sont remplis de plusieurs milliers de jeunes légionnaires et de partisans du général parfaitement alignés. L’église est bondée. Nous sommes arrivés très difficilement jusqu’au parvis. Les funérailles ont été honorées de la présence de Sa Majesté le Tsar [le roi], Sa Majesté le Prince Cyril, les officiers supérieurs, ministres, attachés militaires, etc… Au nom de l’armée, le colonel Popov a parlé et au nom des officiers à la retraite le général Ilinov. Au nom l’Union Nationale Bulgare Légionnaire Elias Stanev a prononcé un discours enflammé, rappelant que le général Lukov a légué au peuple bulgare sa dévotion à la patrie et à la famille, lui-même étant le modèle d’un citoyen valeureux et d’un guerrier courageux animé d’une foi inébranlable dans l’essor de la cause nationale bulgare. »
Au cimetière central de Sofia, le premier à parler au nom de l’Union des officiers de réserve a été le colonel Ilchev qui a décrit le chemin de vie de ce grand bulgare et a terminé par ces mots :
« Les étrangers ont trouvé les armes pour prendre la vie d’un général, et priver le peuple bulgare d’un grand guerrier aux vertus supérieures, citoyennes et militaires. Le chagrin est énorme pour nous tous ».
Ainsi est né dans l’autre monde le général Hristo Lukov. Mais son œuvre dévouée à la patrie reste un exemple pour les futures générations de nationalistes et sa mémoire vie éternellement !
Le craignant aussi bien mort que vif, les communistes prenant le pouvoir en 1944, selon leur habitude de la « table rase », ont tenté d’effacer jusqu’à son souvenir pendant 46 ans. Tout au long de l’occupation communiste de la Bulgarie, son nom même était tabou et le régime a tenté de détruire jusqu’aux documents des archives nationales qui le mentionnaient…
Peine perdue ! Après 1991, des membres de l’Union Nationale Bulgare Légionnaire ayant survécu à la période communiste ont ranimé la flamme du souvenir du général Hristo Lukov en organisant un service commémoratif chaque année à la basilique Sainte-Sophie.
À partir de 2003, l’Union Nationale Bulgare prenant le relais, orchestre chaque année une marche aux flambeaux, « Lukovmarch » (« Луковмарш »), dans les rues de Sofia afin de se souvenir et de rendre hommage au grand soldat, nationaliste et homme d’État qu’était Hristo Nikolov Lukov – IYI
Comment cela se fait que les allemands qui se disaient pourtant à l’époque race supérieure avaient besoin des bulgares pour combattre les soviétiques ? A tous les idolâtres d’Hitler, je conseille de lire le livre de SUTTON, sur le financement du 3ème Reich par la banque de New-York, je trouve que ça le rend suspect sur son indépendance véritable. Si vous croyez que l’on gagne des élections sans argent, c’est que vous êtes bien naïf. Que le personnage ait par la suite échappé à ses maîtres, c’est possible. En tout cas, une des remarques les plus pertinentes sur ce régime, elle vient de Maurice BARDECHE, à cette époque, l’Europe « nouvelle », c’était l’Allemagne toute seule. Je ne me prononce pas sur sa nature, mais je vous laisse bien volontiers la peste ou le choléra !