Les autorités turques, qui ont longtemps soutenu l’État islamique (ÉI, ed-dawla el-Islāmiyya), ne sont sans doute pas la source d’information la plus crédible. L’information n’a pourtant pas été démentie : les Turcs affirment avoir prévenu à deux reprises leurs homologues françaises sur le cas d’Omar Ismaïl Mostefaïl en décembre 2014 et juin 2015.
Selon un responsable turc parlant sous le sceau de l’anonymat, la police française n’a pas donné suite à ces renseignements ni répondu aux Turcs.
« Nous n’avons toutefois jamais eu de retour de la France sur cette question. Ce n’est qu’après les attaques de Paris que les autorités turques ont reçu une demande d’information de la France au sujet de Omar Ismaïl Mostefaï »,
a-t-il déclaré. Les services de renseignements turcs l’avaient identifié en enquêtant, à la demande de la France, sur un groupe de quatre autres islamistes venus de France, groupe qu’il fréquentait. Il était connu comme criminel en France – condamné à huit reprises et jamais incarcéré – et comme islamiste.
Le futur tueur du Bataclan a été formé durant plusieurs mois en Syrie au sein de l’État islamique avant de revenir sans être inquiété.