Des peuples invertis à la charnière du Moyen Âge et de l’ère moderne
À la fin de l’année 1995, la Bosnie-Herzégovine devenait officiellement indépendante, reconnue par la communauté internationale après les accords de Dayton-Paris. Comme en divers autres endroits d’Europe, où le sang coule aujourd’hui, la dictature communiste disparaissait en laissant pour legs la misère et des populations en guerre.
Les plus faibles des peuples de la région cédèrent à l’islamisation de force organisée par l’occupant turc – qui occupe toujours une partie du territoire européen en 2015. Malgré une occupation violente de plusieurs siècles, seules la Bosnie et l’Albanie s’invertirent en masse, ajoutant aux oppositions politiques et ethniques régionales un antagonisme de long terme. Il surgit violemment en 1992 et depuis, l’identité musulmane est largement revendiquée dans le territoire.
Le salafisme séoudien imposé en masse
Cette prise de conscience a été très largement incitée et soutenue par le régime terroriste islamiste d’Arabie séoudite. Le gouvernement de Riyad, le même vers lequel se prosternent aussi bien les politiciens du Parti socialiste (PS) que ceux du parti Les Républicains (LR, ex-UMP), a investi des milliards dans le pays, officiellement ou par des moyens détournés, comme l’utilisation d’associations humanitaires.
L’État qui a financé depuis plusieurs décennies les pires groupes terroristes à travers le monde a profité de la guerre en Yougoslavie pour s’implanter en Europe. Les Séoudiens bénéficiaient, déjà, du soutien des dirigeants européens et de l’intelligentsia. Ce sont les filles de Bernard-Henri Lévy qui s’habillent aujourd’hui en ‘burqa’ dans des secteurs totalement islamisés du pays, loin des traditions musulmanes du pays.
Dès la fin de la guerre, le roi Fahd a fait construire pour plusieurs dizaines de millions d’euros une grande mosquée à Sarajevo ; elle est devenue un repaire des plus virulents des islamistes, où les imams propagent le salafisme en appelant à la guerre contre l’Europe.
L’Arabie séoudite fournissait au début des années 1990 des tueurs par milliers ; elle finance aujourd’hui les imams. C’est Riyad encore qui paye pour l’érection de mosquées-cathédrales à travers le pays, palliant les insuffisances d’une fédération de Bosnie-Herzégovine en difficulté. La déstabilisation massive du continent par les terroristes séoudiens n’inquiète pas leurs complices de Bosnie et leurs soutiens, notamment à la tête des gouvernements français, qui laissent grandir l’influence islamiste dans les territoires perdus de leur République et ailleurs.
La Bosnie, plus gros pourvoyeur de tueurs à l’ÉI, base arrière des terroristes en Europe
Selon les chiffres des autorités de Bosnie-Herzégovine, 330 islamistes ont rejoint l’État islamique (ÉI, ed-dawla el-Islāmiyya) en Syrie et en Irak. Une cinquantaine d’entre eux seraient déjà rentrés dans le pays. Rapportée à la population (abstraction faite de la province serbe du Kossovo, en tête avec plus de 16), il s’agit du plus gros pourvoyeur1, avec 8,63 individus partis pour 100 000 habitants.
Des villages entiers sont désormais aux mains de groupes islamistes vivant à l’heure séoudienne. Ces zones, à l’image des quartiers envahis de France ou de Belgique, seraient utilisées comme des bases arrière pour les groupes terroristes, fournissant repos aux tueurs revenus du Proche-Orient, indications, entraînements et préparations à ceux s’y rendant, etc.
Deux attaques ont été commises dans le pays ces derniers mois. Le dernier a été perpétré le 18 novembre, cinq jours après les attaques de Paris : un islamiste, né en France, a abattu deux soldats en criant « Allah Akbar » avant d’ouvrir le feu contre un autocar. Il avait ensuite déclenché une bombe alors que les forces de sécurité tentaient de l’interpeller chez lui.
En avril dernier, un terroriste a attaqué un poste de police à Zvornik, dans la partie serbe de la Fédération de Bosnie-Herzégovine. Un officier a été tué et deux de ses collègues ont été blessés avant que l’assaillant ne soit abattu. Depuis 1997, trois attaques à la voiture piégée ont été menées contre une ambassade américaine et contre deux autres bâtiments de la police (respectivement à Sarajevo en 2011, Mostar en 1997 et Bugojno en 2010).
Ci-dessous, un reportage réalisé par France 24 : « La Bosnie-Herzégovine, fief du salafisme européen ».
(ou ici)
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1 Selon nos calculs, d’après les données habituellement acceptées, outre le Kossovo (16,6) (région avec laquelle leur Union européenne vient de mettre fin aux visas pour les « courts séjours ») : Macédoine (7,06), Albanie (6,91), Monténégro (4,82), Belgique (4,17), Autriche (3,49), Suède (3,08), Danemark (2,65), France (2,56), Finlande (1,83), Russie (1,64), Norvège (1,57), Pays-Bas (1,3), Royaume-Uni (1,17), Géorgie (1,11), Allemagne (0,94), Suisse (0,69), Irlande (0,65), Espagne (0,54), Italie (0,14), Portugal (0,12), Roumanie (0,01).