18 fois condamné, Mamadou Taraoré va au procès avec un nunchaku
Le 1 er juillet 2014, Mamadou Taraoré, désormais âgé de 30 ans, se présente devant le juge d’application des peines, au palais de justice.
Déjà condamné à dix-huit reprises l’homme est pris par les agents de sécurité avec un nunchaku dans son blouson et un tournevis dans la sacoche. Condamné par ordonnance pénale à 100 € d’amende pour port d’arme de catégorie D, l’homme s’est opposé à la décision, estimant que c’était « trop cher »… c’est ainsi qu’il s’est retrouvé ce lundi 2 mai, jugé par visioconférence depuis la maison d’arrêt. Une situation « déplorable » de l’avis du ministère public, au vu du casier du prévenu et de la décision clémente rendue à l’époque.
Le tribunal a suivi les réquisitions et condamné l’homme à un mois de prison ferme. Et non, il n’aura « pas à payer d’amende ». Pas sûr pour autant qu’il s’agisse d’une bonne opération pour lui car outre le mois de prison ferme il devra régler 127 € de frais de procédure.
Un Africain ouvrait des comptes bancaires sous fausse identité
L’affaire devait être jugée par le tribunal correctionnel du Havre le 29 avril. L’histoire débute le 26 avril. Un directeur de banque de l’agglomération havraise avise la brigade financière de la Sûreté urbaine qu’un individu, auteur de plusieurs ouvertures frauduleuses de comptes bancaires dans l’agglomération, doit se présenter dans une agence de la Société générale le jour même. Un homme s’y présente, comme né en 1984 et demeurant dans les Hauts de Seine. Désigné par le directeur, il est contrôlé. Sa véritable identité est établie : si ce ressortissant Angolais est effectivement né en 1984, il vit à Rouen, où il est connu de la police pour des faits escroqueries notamment. Il est aussi connu pour usurper l’identité de l’homme des Hauts de Seine, qui s’est fait voler ses papiers d’identité. Entendu lors de sa garde à vue, le mis en cause a reconnu avoir ouvert quatre comptes sous cette identité, grâce à des faux papiers achetés dans le quartier de la Goutte d’or. Des comptes alimentés grâce à des chèques volés achetés eux aussi et dont il remplissait les montants. Il a ainsi dépensé environ 17 000 euros.
Le prévenu, hospitalisé pendant sa garde à vue, pour une maladie contractée auparavant, résidant toujours au centre hospitalier où il est désormais écroué, le dossier a été renvoyée à l’audience du 24 mai.
Onze mois ferme pour Hamid, récidiviste de trafic de drogue
Hamid a 37 ans. Et déjà onze années passées derrière les murs d’une prison, accumulées au fil des condamnations. Le fond du problème : le trafic de stupéfiants. Leur consommation, aussi. Il a passé plus de la moitié de sa vie à en faire usage.
Ne disposant plus du permis de conduire, mais il prend le volant de son camion.
Il est 22 h 35, jeudi, quand il est interpellé. Une patrouille de police le voit effectuer des manœuvres de dépassement sans enclencher son clignotant ; en outre, il ne respecte pas les distances de sécurité.
Un contrôle est diligenté mais Hamid tente d’échapper aux policiers. Il abandonne son véhicule et se cache pais il est interpellé : il circule une nouvelle fois sans permis de conduire ni assurance. Et l’usage de stupéfiants ne fait aucun doute.
Lundi, Hamid a été présenté devant le tribunal dans le cadre d’une comparution immédiate.
La première condamnation date de 1999. La dernière, en 2015 pour extorsion…
Au final, le tribunal a condamné Hamid à six mois de prison et a révoqué les sursis en cours de deux et trois mois. Une amende de 200 € pour conduite sans assurance s’y ajoute. Hamid a rejoint la maison d’arrêt de Tours
Trafic de cocaïne en Dordogne : entre 18 mois et 8 ans de prison ferme requis
À Périgueux, onze prévenus répondent depuis lundi matin, d’un trafic de drogue entre le Surinam, la Guyane et la France
Sylvie Guedes, la représentante du ministère public, a souligné mardi matin l’ampleur » du trafic de cocaïne : « Ce trafic a duré deux ans avec pas moins de 38 voyages identifiés entre la Guyane et la France, ce qui représente, selon une estimation basse, plus de 15 kg de cocaïne acheminés. »
La plupart des prévenus sont liés par des liens familiaux.
Pour la tête du réseau, « qui donne les instructions, fixe les tarifs et organise les transports et les arrivées des mules », Sylvie Guedes a requis 8 ans d’emprisonnement ferme, ainsi que 50 000 euros d’amende assortis d’une interdiction de séjourner en Dordogne pour cinq ans.
Pour ceux qu’elle considère être les « principaux rouages » du trafic, comme le neveu de la tête du réseau, elle a requis 6 ans ferme et pour la plupart des interdictions de séjourner en Dordogne de 5 ans.
Pour les transporteurs, les peines demandées sont de 3 ans. Quant au jeune homme en récidive sur une partie des faits qui a été arrêté à Orly en janvier 2015 alors qu’il transportait 830 g de cocaïne dans son corps, Sylvie Guedes a requis 4 ans de prison assortis de la révocation de son sursis d’un an.
Pour la sœur et la nièce de la tête du réseau, soupçonnées d’avoir transporté de la drogue et de l’argent en France, le ministère public a demandé 4 ans dont deux ans avec sursis. Enfin, pour la plus jeune sœur qui aurait transporté de l’argent en Guyane, 3 ans dont 18 mois avec sursis ont été requis.
Les avocats de la défense ont déploré l’absence du « véritable coupable » qui vivrait au Surinam.
Zuhain Bensrhir, 15ème condamnation pour vols et violences
Le 29 avril, Zuhain Bensrhir, sans emploi, est décidé à s’offrir une console de jeux vidéo. Dans un magasin, il s’empare alors de deux consoles, les cache sous sa veste, franchit les caisses et déclenche l’alarme. il est aussitôt pris en chasse par un vigile qu’il bouscule. Celui-ci réussit à le maîtriser.
Le parquet fait les comptes : « Ce sont bien 14 condamnations qui émaillent son casier judiciaire. Le prévenu s’inscrit dans un schéma de délinquance, mais doit-on pour autant le mettre sous mandat de dépôt ? »
Le tribunal condamne Zuhain Bensrhir à quatre mois de prison ferme.
Mohamed Ali et Jumale Dahaba convoyaient des envahisseurs Somaliens
Le 24 avril dernier sur la commune italienne de Bardonecchia, en zone de contrôles policiers franco-italienne, la police aux frontières française arrêtait une voiture Renault Espace, immatriculée en Italie, à l’arrière de laquelle se trouvaient quatre passagers d’origine somalienne. Tous mineurs, ceux-ci étaient en situation irrégulière. Les trois autres occupants du véhicule, deux hommes et une femme de nationalité coréenne et somalienne n’étaient autres que des, passeurs.
Jugés en comparution immédiate, par le tribunal correctionnel d’Albertville, pour « aide à l’entrée irrégulière en France en bande organisée », les trois prévenus, âgés de 33 à 52 ans, Mohamed Ali, Jumale Dahaba et Maurice Vethuis, ont reconnu les faits incriminés.
Le tribunal a condamné le chauffeur du véhicule à deux ans de prison ferme, et ses coprévenus à un an et dix mois d’emprisonnement, dont cinq mois avec sursis.