Blas Piñar est décédé le 28 janvier 2014, à l’âge de 95 ans. Né à Tolède, ce militant nationaliste et catholique s’engagea à l’Association catholique de propagande (Asociación Católica de Propagandistas), comme étudiant à la Fédération des étudiants catholiques (Federación de Estudiantes Católicos) à Alicante puis à l’Action catholique des Jeunes (Juventud de Acción Católica) à Tolède.
Il se fit connaître en 1962 par son opposition à l’impérialisme américain, à une époque où le régime de Franco était largement dépendant de Washington. Dans un article publié par le grand quotidien ABC, intitulé « Hypocrites », il n’hésita pas à dénoncer avec virulence la politique étrangère américaine. Il fut démis de ses fonctions de directeur de l’Institut de la culture espagnole, un organisme s’occupant de la collaboration entre les universités espagnoles et sud-américaines notamment. C’est par ces fonctions qu’il en était venu à s’intéresser aux problèmes géopolitiques, visitant nombre de pays d’Amérique latine.
Blas Piñar demeura fidèle au régime franquiste mais sans illusion ; il créa une maison d’édition baptisée Fuerza Nueva (Force nouvelle), groupe de pensée rejetant les évolutions du régime et favorable aux idéaux du national-syndicalisme. Elle resta active durant plusieurs décennies, diffusant de nombreux ouvrages, organisant des manifestations, des conférences, pour diffuser les idées de Blas Piñar.
À la mort de Franco, il refusa les réformes politiques libérales, et s’opposa à la constitution de 1978. Il créa le mouvement nationaliste Fuerza Nueva en 1976, à partir des éditions du même nom, et fut élu député en 1979 dans la nouvelle assemblée. Avec l’aide du Mouvement social italien (MSI, Movimento Sociale Italiano) de Giorgo Almirante et du Front national (FN) français, il créa en 1986 le Frente Nacional (Front national). Le succès électoral ne fut pas au rendez-vous et, en 1992, le mouvement fusionna avec les Juntes espagnoles (Juntas Españolas) pour créer le groupe le Front national espagnol (Frente Nacional Español)
Président d’honneur d’Alternativa Española (AES) ces dernières années, il poursuivait le combat et fut candidat, à une place non-éligible, lors des municipales de 2011.
Il est demeuré fidèle toute sa vie à l’idéal national-syndicaliste de la révolution espagnole, sous la devise « Dieu, Patrie, Justice »
Marié à Carmen Gutiérrez Duque, il était le père de huit enfants.
La messe des funérailles de Blas Piñar sera célébrée demain vendredi 31 janvier à 19 h 30 en l’église de la Conception-de-Notre-Seigneur, 26, rue Goya à Madrid.
Le Cercle franco-hispanique fera dire une messe à Paris, en l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, samedi 22 février à 10 h 00.