L’information date de septembre, elle n’avait pas échappé à nos chers camarades démocrates, mais nous avions omis de la répercuter ici. Il s’agit de la nomination d’un ancien membre du Mossad au poste de directeur de publication de Libération, monsieur Dov Alfon[1]
Par une majorité de 90,8 %, les journalistes de Libération ont approuvé mercredi la proposition de Denis Olivennes, cogérant du journal, de nommer Dov Alfon directeur de la rédaction. Il succède ainsi à Laurent Joffrin et devient directeur de la publication et cogérant du journal. La nouvelle direction tient à saluer le travail de Laurent Joffrin, qui dirigeait le journal depuis 2014.
Score stalinien pour l’israélien qui a bénéficié de 188 votes favorables sur les 212 votants, 19 antisémites carabinés de la rédaction se sont exprimés contre. Peut-être les prémices d’une Intifada dans les locaux de la rédaction ?
Né en 1961, Dov Alfon, journaliste reconnu et couronné par de nombreuses récompenses, a travaillé au sein du grand quotidien progressiste israélien Haaretz. Il a notamment dirigé et rénové en profondeur son supplément du week-end, avant de diriger le journal entre 2008 et 2011, conduisant avec succès sa révolution numérique et mettant l’accent sur le journalisme d’investigation, de reportage et d’opinion.
Sa très bonne connaissance des nouvelles technologies, son exigence professionnelle reconnue, son expérience et sa très haute idée de l’indépendance éditoriale seront autant d’atouts pour poursuivre la quête d’abonnements numériques de Libération. Par son vote, la rédaction montre qu’elle s’engage pleinement dans ce projet.
Ce projet est un peu flou mais Pierre Plottu, pseudo journaliste sans talent mais vrai délateur professionnel obsédé par « l’extrême-droite », nous en a dessiné les contours à l’occasion de l’agression militaire de l’Azerbaïjan contre l’Arménie.
Les deux comparses Plottu et Macé avaient repris à leur compte la propagande des azeris, certainement dans le but de plaire à leur nouveau maître. En effet, l’un des principaux fournisseurs d’armes de l’Azerbaïdjan n’est autre que l’entité juive de Palestine[2]. Malgré les efforts des deux négateurs de l’impérialisme islamique, l’article outrancier n’a pas survécu et a été exterminé. Erreur 404.
Après la constitution du fonds de dotation et le changement de statut juridique du journal, qui lui garantit une plus grande indépendance, puis l’investissement cet été dans une plateforme rédactionnelle de haut niveau, l’élection de Dov Alfon à la direction de la rédaction est une étape décisive. Notre ambition est que Libération obtienne l’audience de sa notoriété.
Une plus grande indépendance vis-à-vis de qui ? Sans doute pas vis-à-vis de la maison mère, Tel Aviv.
Invité sur Europe 1, dans l’émission Culture Médias de Philippe Vandel[3], Dov Alfon nous en apprenait un peu plus sur son parcours personnel et surtout sur son passage dans les services de renseignements israéliens.
En 1979 Dov Alfon a, comme tous les Israéliens de 18 ans, fait son service militaire. Chose plus rare, il y est engagé par Tsahal dans l’unité 8200, unité secrète de renseignements technologiques. Naissent alors progressivement sa passion pour le numérique, son engagement à gauche et pour le retrait d’Israël des territoires palestiniens occupés, ainsi qu’un projet de roman, Unité 8200, finalement publié en 2019. En 1982, Dov Alfon rejoint les manifestations contre l’intervention militaire israélienne au Liban, quitte l’armée et se lance dans le journalisme.
L’ancien officier de renseignement compare dans Culture Médias ses deux missions. « Officier de renseignement, ça ressemble beaucoup à être un directeur de journal, en ce sens que nous sommes submergés par beaucoup trop d’informations que la première chose à faire, c’est de sélectionner ce qui est important et ce qui ne l’est pas », explique-t-il. « Ensuite, il faut trouver un angle, pour le ministre de la Défense ou pour les lecteurs abonnés. Et enfin, il y a la réussite. Autrement dit, s’il y a eu une influence sur les décisions gouvernementales, ou sur le cours des choses. »
Il serait naïf de penser que l’on peut quitter définitivement des services de renseignements. De plus, quid de la nomination d’un étranger à la tête d’un des plus gros journaux français. Gros par les mensonges qu’il colporte, mais surtout par ce qu’il coûte chaque année au contribuable qui paye donc pour se faire désinformer. En 2019, Libération a reçu pas moins de 5 913 419 euros de subvention.
Le nouveau patron du quotidien n’est pas du tout étranger au monde de la presse. En 1988, il entre à Haaretz, journal de gauche de référence en Israël. Très impliqué dans le développement de l’offre numérique du journal, qu’il quitte un temps pour d’autres projets journalistiques, il en devient rédacteur en chef en février 2008. Dov Alfon secoue l’organisation Internet du journal et le propulse dans l’ère de la presse en ligne.
Dov Alfon devient en 2016 correspondant de Haaretz à Paris. Il y co-publie notamment une série d’articles avec le journaliste d’investigation de Mediapart Fabrice Arfi, sur les liens entre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et l’homme d’affaires Arnaud Mimran, condamné suite à ses révélations.
Dov n’est pas un grand copain du chef de chœur Benji qui avait rejoué le film Les Choristes en faisant chanter les ministres français. Mais cela ne suffira pas à nous le rendre sympathique. Depuis sa prise de fonction, Libération est toujours le même torchon en pointe dans la lutte contre les patriotes et les nationalistes partout en Europe.
N’oublions pas les propos de Manuel Valls qui avait affirmé, sous le regard inquisiteur de Bernard Henry Lévy, « Les juifs de France sont plus que jamais les français à l’avant-garde de la République et de nos valeurs ! ». Nous pourrions compléter en disant que les agents du Mossad sont plus que jamais des espions à l’avant-garde du journalisme français.
Oscar Waler
[1] https://www.liberation.fr/france/2020/09/16/libe-dov-alfon-nouveau-directeur-de-la-redaction_1799710
[2] https://atalayar.com/fr/content/le-jeu-disra%C3%ABl-en-azerba%C3%AFdjan-ventes-darmes-et-rapports-sur-liran
[3] https://www.europe1.fr/medias-tele/du-mossad-a-la-direction-de-liberation-dov-alfon-raconte-son-parcours-hors-normes-4001458