Pas besoin d’être un chef produit chevronné pour voir le lien avec le port du masque : à quoi peut bien servir de se mettre du rouge à lèvres si on cache sa bouche derrière un masque? De plus, si on porte un rouge à lèvres bien gras, le masque va se faire un plaisir de tartiner tout ça tout autour de la bouche, le résultat une fois qu’on l’enlève, risque d’être des plus contre-productifs.
Et par un effet de vases communicants, c’est le maquillage des yeux qui en profite, mais, il faut le remarquer, sans compenser la baisse du rouge à lèvres. C’est que s’il n’y a plus d’occasion de se maquiller, plus de mariage, de sortie, du télétravail à la place du travail sur place au bureau, on ne voit pas trop pourquoi il faudrait passer des heures devant la glace.
Ce qui par contre a de quoi préoccuper ces chefs produits, c’est qu’une telle chute peut avoir entraîné un changement permanent dans les habitudes de maquillage, les clientes optant pour une apparence plus naturelle, c’est notamment la crainte chez L’Oréal.
En fait, la pandémie n’aurait fait qu’accélérer une tendance lourde déjà identifiée. Le maquillage est toujours un besoin, mais ça devient plus subtil, ce sont les produits de soins de la peau vers lesquels les femmes se tournent désormais.
Encore un truc qui fout le camp. On n’a rien contre le naturel, c’est le nouveau naturel qui fait peur.