« Un homme qui tient dans une assemblée des propos qu’il ne peut pas tenir dans une autre n’est pas un honnête homme. »
Charles Péguy – Pensées
Il est 15h25, cela fait maintenant 2 heures que nous attendons l’entrée du camarade Ryssen dans la salle de tribunal de la 17e chambre. 2 heures interminables, mais pas sans leurs lots de petits événements guignoles, de filouteries juridiques. Nous ne sommes plus que 28 à pouvoir assister au procès ; nous aurions été le triple sans les mesures imposées par la dictature sanitaire. Là où auraient pu s’asseoir 3 âmes sympathisantes sur les bancs, l’on n’en a autorisé qu’une. Entre chaque auditeur libre du procès se trouve un espace vide, dont la largeur abusive souligne l’absurdité des mesures qui rendent la France folle. Disons d’emblée que ces mesures sont pour le public seul, les parties civiles -MRAP, LICRA, SOS RACISME, UEJF, J’ACCUSE – se serrant sur leurs pupitres comme des camarades de classe, échangeant rires et informations sous la table comme par-dessus l’épaule tout le long du procès. Le tribunal, avant que les festivités ne commencent, nous a en effet convié à un simulacre de jeux des chaises musicales ; mais sans musique et en un seul tour. Cela dure un petit moment. Une latence, jusqu’à ce que chacun se résigne à sortir ou tienne bon pour rester. Le hasard voulut que je sois à côté de M. Henry de Lesquen venu « s’informer ». Il m’a fait savoir avec une détermination certaine qu’il resterait, quoiqu’il arrive. Cela lui permettra de faire un bon compte rendu du procès lors de sa dernière FAQ, dont je recommande le visionnage. Heureusement pour moi, un camarade se dévouera pour me laisser sa place. Il a donc quitté la salle, un peu dépité. S’il avait su -comme moi-même- ce à quoi nous allions assister, peut-être n’aurait-il pas été si déçu. Ajoutez à ça le port du masque plus que désagréable dans ces conditions et les agents zélés prêts à vous assommer de remontrances dès qu’il s’abaisse de quelques centimètres de votre nez.
15h30, Hervé Ryssen entre enfin dans le box. Mélange de soulagement et d’angoisse. Les rumeurs vont bon train dans le milieu et sa présence n’était pas chose certaine. S’il n’avait pas été là, les dingos du complotisme, les illuminés qui prennent leur paranoïa pour de l’instinct et leurs fantasmes pour du génie politique s’en seraient donné à cœur joie – et oui, je fais référence, entre autres, à vous monsieur Ploncard d’Assac. Hervé Ryssen est bien présent, Hervé Ryssen vit bien le calvaire de l’isolement prolongé. 3 mois à ce régime. Seul en permanence, ne pouvant sortir que dans le froid d’une petite cour et coupé de sa famille. Malgré les efforts de maître Viguier, sa demande pour voir son père mourant lui a été refusé. C’est donc, en plus du reste, un homme en deuil qui est devant nous. Pourtant il reste solide, l’allure fière et le regard sûr. Égal à lui-même, si ce n’est des traits légèrement creusés et un vague à l’âme dans un regard d’habitude impitoyable – dans le bon sens du terme. Quiconque l’a côtoyé de prêt ou de loin aurait su jauger la situation. Hervé est bien là, il tient bon ; mais il reste un homme et rien ne lui est épargné. A 15h35 donc, les choses sérieuses commencent.
Maître Bonneau commence ; convaincu que pour gagner, il faut rester avant tout sur le terrain du droit, il tente de plaider la nullité de procédure pour un manque de précision dans les accusations portées contre Hervé Ryssen. Maître Lilti et Maître Soskin plaident à leur tour, soutenus par le Procureur de la République qui considère qu’il n’y a aucune atteinte aux droits de la défense et demande que les nullités ne soient pas retenues. La présidente du tribunal décide que ces questions seront délibérées en même temps que le fond de l’affaire. Le « fond » de l’affaire. C’est ce mot qu’il est essentiel de retenir pour comprendre ce qui s’est joué le 2 décembre. En effet, Hervé Ryssen, qui purge plusieurs mois de prison pour d’autres condamnations, comparait ce jour deux faits ; deux tweets en réalité :
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Un photomontage retweeté (représentant les acteurs, hilares, de La vérité si je mens devant le portail d’Auschwitz) que Ryssen a commenté avec un texte ironique, et pour lequel il avait été reconnu coupable de diffamation et de contestation de crime contre l’humanité le 23 janvier 2019 et condamné à 6000 euros d’amende sous forme de jours-amende (120 jours à 50 euros.)
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Le partage du lien d’une vidéo intitulée « Les juifs veulent me faire taire » dans laquelle plusieurs passages étaient poursuivis, ceux accusant les juifs d’être les premiers responsables de l’extermination de 30 millions de chrétiens entre 1917 et 1947 en Russie, ainsi que de l’ensemble du trafic d’ecstasy mondial. Reconnu coupable de diffamation et d’incitation à la haine, il fut, pour ce dossier, condamné à un an de prison ferme en 2018.
Si c’est pour ces tweets – condamnables purement et simplement à l’avis des associations – que le procès à lieu, plus l’on s’enfoncera dans le « fond » de l’affaire, plus ce sera en réalité le « fond » de l’œuvre d’Hervé Ryssen et les réalités historiques qu’il met en lumière dans ses recherches qui seront mises sur la table. Pour résumer : un mépris total de la vérité d’un côté et les preuves et l’honnêteté intellectuelle d’un homme de l’autre.
La juge demande à Hervé Ryssen de confirmer que le compte tweeter incriminé est bien le sien. Il confirme. On lui demande donc de s’expliquer. Le premier « débat » portera sur la phrase « les juifs sont les premiers responsables des 30 millions de chrétiens qui ont été exterminés » En gros la thèse, que personne de sérieux ne saurait remettre en cause, du judéo-bolchévisme. Mais ici, nous sommes loin d’un colloque sur l’histoire du communisme. On est à la 17e chambre et la sémantique, les mots employés et leur porté politique sont les choses que l’on juge, non pas la véracité des faits. Une parodie de justice, quelque chose entre un Nuremberg du pauvre et un procès de Moscou. Ryssen, conscient de ce qui se joue mais ne voulant pas quitter la voie qu’il a choisie, celle de la vérité, commencera par concéder qu’il y a là une généralisation malvenue. Il déclare qu’aujourd’hui il aurait écrit « certains » juifs et pas LES JUIFS. Mais, pour autant, il soulignera que quand on dit que « Les français ont gagné la bataille d’Austerlitz », personne n’irait penser que tous les Français étaient présents. « C’est tweeter, c’est une phrase lapidaire. Tout le monde comprend ça. » déclare Ryssen. Ce sera tout niveau concession de la part de l’écrivain, ne lâchant rien sur la réalité historique des faits qu’il avance dans ses livres ; faits qu’il a d’ailleurs découverts dans les œuvres d’autres auteurs et historiens, beaucoup israélites eux-mêmes. Il mettra en avant que des personnalités bien connu ont d’ailleurs prononcé des propos similaires, comme Éric Zemmour sur un plateau de télé qui n’a pas hésité de parler de judéo-bolchévisme – son compère Goldnadel juste à côté à ce moment là – ou encore le président Russe Vladimir Poutine. Oui, c’est vrai, on ne peut plus vrai ; mais monsieur Zemmour se garde bien d’écrire sur sa propre communauté et le président Poutine est un poisson un peu trop gros pour les associations juives de France. Mais surtout, Hervé Ryssen est un chercheur confirmé, depuis longtemps dans le collimateur du peuple élu pour ses travaux. C’est de ça qu’il s’agit réellement, le reste n’est que théâtre. Pourtant, Hervé Ryssen soutiendra ses thèses devant la cour, sans jamais se dédire. Il tentera même, du mieux qu’il le pourra, de les exposer à la juge depuis le box des accusés. Sa méthode de recherche, l’influence du grand écrivain rescapé des Goulags Alexandre Soljenitsyne, ses heures de travail, ses livres… même ses conclusions il les confie, sans flancher : « Je voulais comprendre la pensée juive […] C’est l’idée d’un monde parfait qui, à mon avis, est dangereuse. Le monde n’est jamais parfait, le conflit fait partie de la vie. Un monde parfait, je n’y crois pas, il n’y aura jamais de paradis sur terre. Il faut essayer de le trouver en nous même d’abord. Mais dans l’eschatologie, cette idée de créer un paradis terrestre est dans le judaïsme. » ; « C’est une belle idée à la base. La paix sur terre, c’est formidable, mais cela induit peut-être un certain fanatisme dans cette volonté d’araser toutes les différences, tous les conflits, et à mon avis, en Union soviétique, c’est un peu ce qu’il s’est passé. » Et l’engagement de ces juifs, dit-il, « a peut-être joué un rôle de locomotive » ;« les juifs ne sont pas une race. Ce n’est pas une religion non plus ; les juifs marxistes étaient athées. C’est une idée, et on a le droit de combattre une idée, on a le droit de ne pas vouloir de gouvernement mondial, de ne pas vouloir la suppression de toutes les frontières, de toutes les nations, de toutes les races, de toutes les religions… Mais les débats aujourd’hui visiblement, ça se fait dans un tribunal. »
A la question :« vos propos sur la thèse du judéo-bolchevisme ont-ils pour vous un caractère antisémite ? », Hervé Ryssen répondit : « Ils ont d’abord un caractère historique. » Ce à quoi la présidente réplique : « Mais ces théories de la responsabilité des juifs dans la révolution sont souvent véhiculées par des antisémites ». Et voilà, nous y sommes. L’éternelle arnaque, ce serpent rhétorique qui se mange lui-même en dévorant au passage judiciairement quiconque irait questionner l’histoire d’un peu trop prêt. On aimerait répondre qu’il semblerait que la réalité soit effectivement antisémite, selon leur législation ; ce serait apporter de l’eau pour leurs moulins à larmes et à convocations. Quoiqu’il en soit, Ryssen reste catégorique. Ses travaux n’ont jamais été remis en question et il est un scientifique autant qu’un écrivain. Les faits et la vérité sont de son côté, que ça ne plaise ou non au tribunal et aux associations.
Un point important sur lequel il nous faut nous arrêter est le fait qu’Hervé Ryssen a déclaré qu’il n’écrirait plus sur le judaïsme. Sujet trop brûlant qui risque de lui coûter, en plus de quatorze années de travaux, deux ans de prison. C’est absolument exact et nul ne saurait lui en tenir rigueur. Je parlais plus haut de la « comploïte » aiguë qui empoisonne ce qu’on appelle « notre milieu » ; Ryssen en a fait les frais plus injustement que quiconque. Voilà plusieurs années qu’une bande hétéroclite le traite volontiers de vendu parce qu’il aurait soutenu Éric Zemmour. Comme quoi le délit d’opinion n’est pas réservé à la république. Il a beau s’être expliqué dans plusieurs vidéos et avoir apporté des nuances sur cette prise de position que moi-même je ne partage pas, rien à y faire, pour certains génies Hervé Ryssen aurait écrit tous ses livres dans l’unique but d’insinuer le poison zemmourien dans une vidéo de quelques minutes. Dois-je vraiment souligner une nouvelle fois le ridicule d’une telle accusation ? L’erreur n’est pas humaine pour ces énergumènes apparemment, elle est juste un autre mot pour dire « Mossad ». Pathétique. Car oui, contrairement à beaucoup qui le jugent ou le jugeraient, Hervé Ryssen a produit une œuvre, complète, finie même. Mais le « milieu » parle beaucoup mais produit et agit peu… Alors j’ai bien peur que beaucoup aient l’outrecuidance de voir dans cette décision – dont il ne fait aucun secret- une espèce de reddition, voire une trahison. Sornettes. Que si quelqu’un venait à insinuer des propos de ce genre se demande alors à lui-même : « et toi ? Qu’as-tu fait ? Qu’as-tu apporté ? Qu’as-tu subi comme épreuve pour pouvoir juger un homme de cette trempe ? ». Et puis, pour insister, que pourrait-il écrire de plus ? Il nous a déjà tant appris ; ses écrits sont d’ores et déjà des classiques quant à la question du judaïsme politique et bien au-delà. Son travail est fait, son legs inestimable ; n’ajoutons pas en plus de ses épreuves présentes, l’ingratitude de sa famille politique.
Revenons au procès. L’autre tweet incriminé, un photomontage juxtaposant les personnages du film La vérité si je mens 3 et le portail du camp d’Auschwitz, constituerait selon le tribunal qui en a jugé une première fois le 23 janvier 2019, une contestation de crime contre l’humanité. Sur ce coup-là, Ryssen avoue tomber des nues. « C’était une blague… Politiquement incorrecte peut-être mais une blague. C’est tweeter, vous voyez une publication marrante vous la partagez sans réfléchir. Je trouvais le contraste marrant. D’un côté la Shoah et la tristesse, de l’autre l’outrance caricaturale de la communauté du sentier. Si j’avais su qu’un pauvre « clic » me mettrait en prison… Mais apparemment en France on en est là ». Hervé Ryssen souligne qu’il n’est pas un révisionniste, qu’il n’a JAMAIS traité de ce sujet dans ses livres et que ce genre d’accusation est absurde. Bien évidemment, c’est comme pisser dans un violon. Les avocats des parties civiles (Me Lilti pour l’UEJF et Me Soskin pour la LICRA) se lancent alors dans ce qu’on pourrait appeler l’exégèse d’un « mème », émettant tout d’abord des interprétations au conditionnel : « cela peut signifier… » ;« ça pourrait… ». Le tout crescendo jusqu’à l’implacable : « c’est comme ça qu’il faut le comprendre ! » ; « C’est clairement une négation de crime contre l’humanité !». Pas de doute pour les clercs de la religion shoatique, Ryssen a partagé ça pour nier la Shoah. Il y a forcément blasphème, hérésie. S’ensuit une interprétation cocasse du procureur : « ça peut signifier qu’il y a un Shoah business dont les juifs profiteraient ». Il ne croit pas si bien dire ! C’est le sujet d’étude du Dr Finkelstein, fils de déportés, dont l’œuvre – cité par Ryssen- traite effectivement de cette réalité. La Shoah est en effet aussi une industrie doublée d’un moyen de pression politique, notamment par rapport aux exactions de l’état d’Israël sur le peuple palestinien. C’est ce qu’on peut comprendre en lisant les livres du Dr Finkelstein, que son statut de juif fils de rescapés des camps allemands n’a pas pu protéger contre son lot de persécutions. Alors monsieur le procureur ? Inspiration malheureuse ou acte manqué ? La question restera sans réponse, à n’en pas douter.
Pour qualifier plus spécifiquement les plaidoiries des parties civiles contre Hervé Ryssen, ce qui m’a tout de suite saisi c’est un double manque d’originalité et de pudeur. L’avocate de la LICRA, Me Soskin a posé des questions si rituelles qu’elles tiennent d’un cahier des charges :« Est-ce que vous pensez qu’on nous ment sur la Deuxième Guerre mondiale ? Vous pouvez nous dire combien de juifs ont été exterminés dans les camps de concentration ? ». Crise de rires dans la salle. Me Ilana Soskin ne s’en rend peut-être pas compte, mais elle est en train d’enfoncer un cliché ; on est dans un véritable cas d’école. Hervé Ryssen, abasourdi, répond : « « Vous vous rendez compte de votre question, là ? » L’avocate insiste. « Bon, eh bien 6 millions ! Combien vous voulez ? Combien ? ». Les rires tintent de plus belle. La juge calme le jeu. Mais Ryssen n’est décidément pas décidé à laisser ses trouvailles aux vestiaires : « mais je vais vous dire un truc, puisque vous me prenez au mot, j’ai le livre d’un psychiatre très connu des années 1970, Bruno Bettelheim. C’est lui qui travaillait sur l’autisme des enfants. Dans son livre, c’est écrit en toutes lettres : 18 millions. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Et dans un livre de la collection Pierre Nora, aux éditions Archives, de 1972, c’est 12 millions. C’est comme vous voulez » ; « de toute manière c’est un sujet qui est brûlant. C’est comme l’Inquisition […] c’est exactement ça, votre question. J’ai l’impression que, si vous pouviez me brûler les pieds pour me faire avouer quelque chose d’inavouable, vous le feriez. ». Le champ lexical de la religion est tout à fait à propos. L’envoyée de la LICRA continue, s’adressant au tribunal : « Moi, je vous avoue que ça me fait froid dans le dos d’avoir un spécialiste de la question juive. Quelqu’un qui se dit un scientifique qui plus est ! […] On est avec quelqu’un, qui clairement, en 39, aurait pu prendre la place s’il avait été médecin, du professeur Mengele. ». En entendant une comparaison aussi grossière, aussi outrancière, on serait tenté de rire. Seulement l’avenir d’un camarade est en jeu. D’autant plus que Me Ilana Soskin n’a pas fini de donner dans le cliché. Prenant son air le plus solennel, elle commence la lecture du passage d’un livre ; livre, ô mystère, dont elle nous révélera le titre et l’auteur qu’à la fin de sa récitation. Je ne connais pas Mein Kampf par cœur… loin de là. Pourtant dès l’annonce de l’avocate j’avais – comme tout le monde – compris la manœuvre. Et ça n’a pas manqué. A la fin de sa lecture du passage – qui n’avait en rapport avec les écrits de Ryssen que l’expression de « judéo-bolchévisme » – la voilà qui éructe : « vous savez qui a écrit ça ?! Adolf Hitler ! » Avec pour illustrer, une photo du peintre autrichien imprimée pour l’occasion et brandie à bout de bras comme un totem maudit. Vraiment, s’il fallait tourner une caricature, je n’aurais pas fait mieux. On a aussi entendu la représentante de l’UEJF, Noémie Madar. Là encore, ce fut d’un caricatural surréel. Elle était devant son pupitre avec sa petite feuille, récitant comme à un exposé, experte dans l’art de modifier le ton de voix. Tantôt souffrante « il est difficile pour moi d’être ici… » tantôt tragique, puis pour fixer le sort d’Hervé Ryssen, impitoyable. Elle soulignera qu’elle a littéralement peur pour la sécurité des juifs de France, surtout en voyant le nombre de personnes venues soutenir l’écrivain, « qui sait ce qu’il pourrait se passer à la sortie de ce tribunal ? ». Comme si c’était avec des torches et des fourches qu’on patientait devant la salle. A en croire Mme Madar, la France de 2021 serait similaire à la Roumanie de l’entre-deux guerres, aux grandes heures de la garde de fer et les pogroms seraient une menace constante, dans toutes les villes de l’hexagone, au coin de chaque rue… Les heures les plus sombres 2.0 en somme. Le lecteur pourra juger du sérieux de telles déclarations.
Elle ne remportera pas l’oscar -car on est bien dans le jeu d’acteur ici – de la malhonnêteté cependant. Non, celui-ci revient sans aucun doute à Me Lagarde, représentant du MRAP. Cet homme dépassera tout ce que j’ai pu voir dans l’outrecuidance et le mensonge. Selon lui, aucun juif dans l’URSS à part Trotski, Hervé Ryssen est un faussaire, le plus grand de l’histoire contemporaine qui plus est – le titre échappe donc au regretté Faurisson – n’ayant JAMAIS ouvert aucun livre et n’ayant comme culture que le visionnage de séries (sic !) et tout son travail ne serait que pour satisfaire un besoin narcissique de gloriole internet dans un milieu de simplets et d’illuminés ne comprenant rien à l’histoire à cause de leur inculture crasse. C’est de vous et moi qu’il parle, au cas où vous n’auriez pas compris. Tout simplement insupportable. Mais fascinant et bien instructif aussi ; voir un tel homme avancer de telles sornettes, droit dans ses bottes devant une cour de justice vous en apprend beaucoup… Sur la justice, l’histoire et le mensonge. On en sort comme sali, je dois bien l’avouer, mais bien instruit. Quiconque qui aurait ne serait-ce que parcouru en diagonale un seul ouvrage d’Hervé Ryssen ne pourra que s’indigner d’un tel fatras de calomnies. Pourtant Me Lagarde regagnera sa place, fier de sa prestation.
C’est Maintenant au tour de la défense. Maitre Viguier s’emploiera de façon claire et pédagogique à exposer l’œuvre d’Hervé Ryssen. Convaincre la juge de la valeur de cette œuvre et de sa justesse pourrait faire pencher la balance. L’avocat s’efforcera alors, dans le cadre de sa plaidoirie, de parler de l’eschatologie juive, de sa prolongation dans l’idéologie marxiste… Comme pour Ryssen avant lui quelques heures plus tôt la chose n’est pas aisée mais il procède avec calme et méthode. Il tient surtout à bien faire comprendre que ce n’est pas un illuminé, un complotiste d’arrière-cour qu’on juge, mais bien un expert dans un domaine brûlant ; un authentique intellectuel qui mérite le respect et a déjà celui de ses pairs. Il finira en déclarant : « Ce serait tout de même invraisemblable que la 17e chambre correctionnelle qui a l’habitude de sanctionner la contestation de l’existence de crimes contre l’humanité lorsqu’il s’agit des événements entre 42 et 45, nous condamne également quand on commence à dire qu’il y a eu un génocide de chrétiens en Russie » ; « est-ce qu’on va avoir une nouvelle loi qui interdira de dire qu’il y a eu un génocide ? » ; « d’un côté vous avez un génocide qu’on n’a pas le droit de contester, et de l’autre vous en avez un qu’on n’a pas le droit d’établir.». Et voilà le pilpoul mis à nu. Me Pierre-Marie Bonneau, fidèle à sa ligne, s’attaquera aux obscures contorsions intellectuelles du procureur concernant l’interprétation du photomontage accompagné du commentaire incriminé : « S’il a fallu un tel exercice intellectuel au ministère public pour pouvoir bâtir, échafauder une théorie en allant fouiller dans les arrière-pensées afin de faire tenir l’incrimination, c’est tout simplement parce que la phrase ajoutée à ce visuel sarcastique ne prêche absolument pas pour une contestation de crimes contre l’humanité », ensuite, comme poussé par une volonté de faire redescendre tout le monde sur terre après tant de délires, il déclare :« la loi pénale s’interprète de façon stricte, […] et si dans les propos de monsieur Ryssen, il n’y a pas expressément la contestation ou la minoration d’un crime contre l’humanité tel que défini par l’article 24 bis de la loi du 29 juillet 1881, vous devez entrer en voie de relaxe. ». Point barre.
Pendant ce temps, Hervé Ryssen est resté silencieux à encaisser les tartufferies hébraïques, assis dans le box. L’audience touche à sa fin et il lui est demandé s’il veut prendre la parole. Il répond que oui et s’ensuit une déclaration qu’on pourrait comparer à une charge de cavaliers français, intoxiqués de bravoure, face à une horde trop nombreuse pour l’emporter mais trop vile pour n’être pas combattue : « J’ai été traité de faussaire là, je ne vous cache pas que j’ai vraiment du mal à l’avaler, parce que moi je ne mens jamais, Monsieur. Jamais. » « Je n’ai jamais menti, je n’ai jamais déformé un propos, et me faire traiter de faussaire en public là, pardonnez- moi mais c’est insultant. Insultant comme on considère qu’être négationniste c’est insultant. Moi je ne nie rien du tout. Ceux qui nient aujourd’hui quelque chose, c’est vous ! Quand on parle de 30 millions de morts, c’est que c’est 30 millions de morts ! Et ne me citez pas Adolf Hitler, je n’en ai rien à foutre d’Adolf Hitler ! Moi je me base sur des travaux sérieux, en l’occurrence Soljenitsyne, en l’occurrence les livres de soviétologie, vous savez, on arrive facilement à 150 millions de morts quand on parle du communisme. » Me Viguier demande à la présidente du tribunal qui vient à nouveau d’interrompre Ryssen, lequel a à peine commencé sa déclaration, de bien vouloir le laisser se défendre comme il l’entend. Hervé intervient et reprend : « Non, mais je vais m’adresser au tribunal à ce moment-là. J’aurais bien aimé poser la question à monsieur Lilti, j’avais essayé de la lui poser une fois. Bon, je m’adresse à vous mais j’espère qu’il l’entend : est-ce que vous pouvez au moins reconnaître la responsabilité de certains doctrinaires, dignitaires bolcheviques, soviétiques d’origine juive dans la tragédie qu’a connu la Russie, et l’URSS ensuite, entre 1917 et 1953 ? Est-ce que vous pouvez au moins reconnaître certaines responsabilités de gens de cette communauté juive russe ? »
Long silence, que la présidente, elle-même gênée, rompt en s’adressant brièvement à Me Lilti : « est-ce que vous souhaitez… » Silence. Hervé reprend : « Bon, je n’ai pas de réponse. Alors, écoutez-moi, j’ai été traité de faussaire, je suis désolé mais je suis obligé maintenant de leur mettre le nez où je pense ! Parce que c’est insupportable, moi je ne mens pas, je ne suis pas un menteur, je ne suis pas un faussaire ! » Hervé Ryssen ouvre son livre, Le Fanatisme juif, et en lit des extraits. « Je lis par exemple chez Pierre Vidal-Naquet ; c’est un intellectuel juif très connu et là, on est en 1983, dans son livre Les juifs, la mémoire et le présent, Maspero, page 160 : “le judaïsme de l’Europe de l’Est a été véritablement la banque de sang des mouvements révolutionnaires prolétariens.” La “banque de sang” c’est-à-dire le gros des troupes, c’était eux. Pierre Vidal-Naquet, il est d’origine juive. Alors, je sais bien, il n’a pas été circoncis, je sais bien, mais il était quand même juif, il faisait partie de la communauté juive. Ensuite — c’est toujours dans mon livre, hein c’est un de mes livres : “au mois d’octobre la révolution bolchevique allait les porter au sommet du pouvoir. Ils jouèrent un rôle de premier plan dans l’insurrection.” Je cite : “Le premier commandant du palais d’hiver pris d’assaut par les bolcheviques fut Grigori Tchoudnovski, celui du Kremlin de Moscou est Emelian Iaroslavski, de son vrai nom Minéi Gubelman. C’est Mikhaïl Lachevitch qui s’empara du télégraphe et de la banque d’État. C’est Zinoviev qui fut élu à la tête du soviet de Petrograd, et Kamenev à la tête de celui de Moscou.” Voilà. C’est Arkadi Vaksberg, un historien d’origine juive, dans son livre Staline et les juifs, Robert Laffont 2003 page 23 et page 24. Vous m’avez dit tout à l’heure que Stéphane Courtois n’avait jamais parlé de ça. Certes, dans le Livre noir du communisme, il n’a jamais parlé de ça, mais dans l’introduction du livre d’Arkadi Vaksberg qu’il a écrit, je cite Stéphane Courtois : “de très nombreux juifs gravitaient dans les sphères du pouvoir au point qu’en 1936, près de 40 % des hauts cadres de la police politique étaient des juifs, et deux des hommes les plus proches du petit père des peuples — Staline —, Kaganovitch et Meklis étaient juifs.” C’est dans la préface du livre d’Arkadi Vaksberg, c’est signé Stéphane Courtois. Je n’invente rien, Madame la Présidente, je ne mens pas, moi ! Je ne suis pas un menteur, je ne suis pas un faussaire. Et j’ai tendance à penser qu’une fois de plus, c’est une inversion accusatoire. Et le négationnisme, c’est pareil, je ne nie rien, je ne nie pas les juifs morts dans les camps de concentration entre 1940 et 1945, mais VOUS, vous niez visiblement, puisque je vous ai posé la question gentiment : est-ce que vous reconnaissez peut-être le rôle de certains membres de la communauté juive russe ou ukrainienne ou polonaise dans la tragédie bolchevique ? Vous ne répondez pas ; vous êtes un négationniste ! C’est vous le négationniste, moi je ne nie rien, je me base sur des faits précis ! Je me base sur de la documentation ! Tous mes livres de 400 pages, ce n’est que de la documentation, et vous me dites que je suis un faussaire, moi ? Droit dans les yeux, vous me dites que je suis un faussaire ? Franchement, vous ne manquez pas d’air ! Mais si vous voulez en finir avec l’antisémitisme, il faut que vous soyez honnêtes vous-même, là vous êtes malhonnête, je suis désolé de vous le dire ! Je vais continuer parce que vous le méritez ! Je ne supporte pas ça ! Je ne supporte pas d’être insulté devant tout le monde, ça me rend malade ! Simon Sebag de Montefiore, très bon historien d’origine juive, honnête, honnête ! : “dans les années 20-30, de nombreux membres russes du comité central et même du Politburo avaient épousé des juives : Molotov (Perle Karpovskaya, alias Pauline Jemtchoujina), Vorochilov avait épousé Golda Gorbman, Boukharine avait épousé Esther Gourvitch, puis Anna Lourié). Même le fidèle secrétaire de Staline Alexandre Poskrebychev, avait pris pour femme Bronislava Weintraub. Sebag de Montefiore relève le côté “incestueux” de ce petit monde des dirigeants bolcheviques.”
Je cite Sebag de Montefiore : “La femme de Kamenev était la soeur de Trotski ; la femme de Iagoda — premier directeur politique de la Tcheka — 10 millions de morts à son actif, selon Seven Plücker, un historien israélien. 10 millions de morts à son actif. Iagoda, diamantaire, était de la famille Sverdlof.” » Nouvelle interruption de présidente : « Monsieur Lalin, on a compris ». Si elle avait réellement « compris », Hervé serait libre. Pendant ce temps, le procureur, dans un mépris total, lit tranquillement son numéro du Canard Enchaîné. Incroyable. Hervé rehausse la voix : « Non, attendez ! Une phrase, et c’est tout : “Poskrebychev, le secrétaire de Staline, était marié à la soeur de la belle-fille de Trotski. Deux importants staliniens, Chtcherbatov et Jdanov, étaient beaux-frères.” Ok, je suis un faussaire, moi ? J’invente ? Je dis n’importe quoi ? Mes livres sont bons à mettre dans les flammes ? Je ne dis pas n’importe quoi, moi, Monsieur. Je suis condamné pour violence en 2005, là j’ai le procès-verbal du curé Berger : “je n’ai ressenti aucune douleur, je n’ai été ni frappé ni bousculé, il n’y a pas eu de contact physique, mis à part la mousse à raser […] ce matin je n’ai pas eu l’impression que les trois hommes auraient pu être violents.” Je suis condamné pour violence… Je suis condamné pour menaces de mort pour une blague, vous lisez le texte, c’était une blague où je disais même que j’arrêtais la présidentielle de Jacques Chirac avec un pistolet à plomb. Je suis condamné pour port d’arme, c’est une bombe lacrymogène dans une voiture. Enfin, si vous voulez faire un tableau de moi d’un assassin potentiel, effectivement là j’ai toute ma place à Fleury-Mérogis, parce que je suis au milieu des assassins, là ! En face de moi, c’est un djihadiste que j’ai. Vous croyez que j’ai un contact avec ce monsieur-là ? Je n’ai rien à voir avec eux ! Madame l’avocate qui laissait entendre que les islamistes et les gens comme moi, c’était la même chose. Je n’ai rien à voir avec eux ! Je ne suis pas du tout de ce monde-là, moi. Mais là, en ce moment, je suis au milieu des assassins, des djihadistes et des pédophiles, et des vendeurs de cocaïne. Voilà… Ma place, elle n’est pas là ! Je n’ai jamais menti, je n’ai jamais été pris à défaut dans mes livres. Sur le trafic d’ecstasy, vous avez laissé entendre que je me basais sur la série Un orthodoxe ! Alors que, juste avant, je venais de vous dire que je me basais sur les articles de presse du Monde, du Figaro, de Libération, du New York Times, sur tout ce que je voyais sur internet à partir du moment où c’était prouvé, je ne suis pas du genre à prendre une information quelconque d’un internaute anonyme pour faire grossir les preuves. Je n’ai jamais été comme ça, tout est sourcé, dans tout ce que je vous ai cité là, j’ai toujours le numéro de la page, la date de l’édition, etc., etc. Rien de ce que je fais n’est laissé au hasard ! Rien ! Je me fais condamner pour des tweets, pour des photomontages que je n’ai même pas faits moi-même, j’ai juste appuyé sur un bouton, mon doigt n’a pas glissé, j’ai appuyé sur le bouton et j’ai fait ce petit commentaire pourri, mais être condamné pour ça à de la prison ferme alors que j’ai toute mon œuvre derrière moi, c’est scandaleux ! Ça me hérisse le poil ! Je suis en PRISON là, vous savez ce que c’est la prison ? Y a des gens qui vivent très bien la détention, la bétaillère comme les gens de la PREJ (NDLR : Personnels d’escorte et de transfèrement) le disent ! J’ai entendu la semaine dernière deux petits Arabes — je n’y peux rien, c’est comme ça — ils avaient demandé à un mec au bout, là : “alors, t’es là pour combien de temps ?”, il répond “5 mois”. Les deux mecs se mettent à rigoler : “5 mois, on les fait en 5 jours, nous !” Et moi, je les vois bien, ils se marrent en prison, ils fument du hachich toute la journée ! A mon étage en isolement. Pourquoi je n’ai pas d’activité ? Parce qu’il y a l’isolement, et il y a le confinement. Y a aucune activité ! Y’a rien ! Même la bibliothèque, c’est deux minutes pour choisir un livre et rentrer dans sa cellule. Personne ne va en promenade ! La promenade, c’est quoi ? C’est 20 mètres carrés entre quatre murs en plein vent ! Personne n’y va en promenade ! Sur les 28 mecs qu’il y a dans le couloir, il doit y en avoir cinq ou six qui vont en promenade, et maintenant qu’il fait froid, y en a plus que deux…Où est-ce qu’ils sont ? Ils restent en cellule les gars toute la journée ! Vous savez comment ils tiennent ? Ils tiennent avec les antidépresseurs. J’ai mis deux mois pour le comprendre. C’est les antidépresseurs. Et moi je ne vous cache pas que j’ai fait la demande de voir un médecin et je vais prendre des antidépresseurs ! Voilà, parce que c’est insupportable. De me retrouver au milieu de ces assassins et de ces pédophiles, franchement, ça me fait vomir ! Et de me faire insulter ensuite dans une salle d’audience en me traitant de faussaire, c’est insupportable ! L’inversion accusatoire elle est là, j’en ai beaucoup parlé de l’inversion accusatoire ! Le livre de 2009, le Miroir du judaïsme, c’est ça, c’est sous-titré “l’inversion accusatoire”.
Qui est-ce qui est le négationniste, ici ? C’est vous qui êtes négationnistes ! Vous ne reconnaissez même pas que, peut-être, certains membres de la communauté juive en Russie sont allés peut-être un petit peu trop loin. Même ça, vous ne voulez pas le reconnaître ! Putain, mais vous niez les évidences, quoi ! Et la vérité, c’est que ça fait partie de l’amnésie sélective, ça. Quand je parle de psychanalyse du judaïsme, dans quatre livres, hein, j’ai beaucoup insisté là-dessus parce que c’est fondamental, et les gens qui ne comprennent pas ça ne peuvent pas comprendre qui vous êtes, comme Michel Onfray, il n’a rien compris à Freud, pourtant il travaillait, son bouquin sur Freud, je peux vous affirmer qu’il avait épluché l’intégralité des articles de Freud et des publications de Freud. Seulement il n’a rien compris parce qu’il ne connaissait pas le judaïsme. Moi je sais que ce n’est pas du tout un mythe ; pourquoi est-ce que j’ai bossé là-dessus en 2006 ? J’ai voulu savoir pourquoi Freud est né dans une famille juive hassidique. Pourquoi ? C’étaient quoi ces histoires de complexe d’Œdipe, là ? Chaque fois j’en parlais aux gens : “T’étais amoureux de ta mère, toi ? — Ben non…”, tout le monde m’a répondu la même chose, alors c’est quoi ce délire de complexe d’Œdipe ? C’est moi qui délire là ? J’en ai des kilos de preuves, des kilos ! Je ne dis pas que “tous les juifs ceci, cela”, je dis simplement que, chez les juifs hassidiques, il y a un petit problème de ce côté-là visiblement. Surtout qu’hassid — ce n’est pas moi qui le dis, c’est David Bakan dans un bouquin de 1972, je crois — ça veut dire “sagesse”. Mais il y a un double langage, ça veut aussi dire “inceste”. Voilà, donc ensuite, je suis condamné à 1 an de prison ferme ! Pour une vidéo où je fais parler 15 ou 20 personnes qui le disent elles-mêmes : “oui, j’ai été victime d’inceste”, et c’est moi qui suis condamné à 1 an de prison ferme pour ça ! Mais comment voulez-vous que je prenne ça, “tranquille” “cool”, “rester zen” ? Non, je ne suis pas zen du tout là, je suis en taule ! Je ne suis pas zen ! J’estime être dans mon droit, j’ai toujours répondu par des bouquins, là maintenant je vous le dis, je ne répondrai plus jamais, c’est terminé ! Et vous me dites : “regardez, il laisse la place à d’autres, il a fini son boulot”, non, c’est pas ça ! Je sais que vous allez pouvoir me condamner pour tout et n’importe quoi, même pour négationnisme, alors que je n’ai jamais parlé de négationnisme. Jamais ! Et pour un simple bouton sur lequel j’ai appuyé, je risque d’être traité par tous les journalistes de négationniste, c’est insupportable, quoi ! C’est insupportable ! Moi, je suis honnête ! Je vous le dis ! Je ne comprends pas votre manière de penser, je ne sais même pas comment vous faites pour vous regarder dans une glace, là, à me CALOMNIER comme ça parce que vous m’avez calomnié publiquement, là ! C’est insupportable ! Je suis honnête, moi ! Je ne mens pas, je vous le répète, je ne mens pas, je n’ai jamais menti ! Je n’ai jamais tiré un propos de son contexte pour faire dire à un auteur ce qu’il ne voulait pas dire. JAMAIS je n’ai fait ça ! Et là, je suis traité de négationniste vous êtes en train de me dire que je nie les chambres à gaz, que je pisse sur 6 millions de morts, c’est ça que vous êtes en train de me dire ? Mais c’est vous qui inventez, tout ça, c’est sorti de vos têtes, c’est pas dans ma tête ça, hein. Moi je me réfère uniquement à ce qui est sérieux, sourcé, référencé. Y a plein de gens qui me reprochent de pas être conspirationniste, je ne suis pas conspirationniste ! Il faut que j’aie des kilos de preuves pour avancer quelque chose ! »
La présidente du tribunal intervient subitement et lève l’audience, malgré la demande de Me Viguier de laisser Hervé Ryssen achever sa déclaration. Il est 21 heures. La salle se vide au son des « courage Hervé ! », « tiens bon l’Ami » des sympathisants. La présidente s’énerve et hausse la voix, insistant pour que tout le monde quitte les lieux dans le silence et le respect « … y compris de monsieur Lalin. » On croit rêver. Ça serait nous, ses soutiens, qui lui manqueraient de respect en lui offrant le maigre réconfort de quelques phrases amicales. L’Abbé Rioult, présent lui aussi durant tout le procès, lâche une phrase à tous les représentants des associations « Vous n’avez pas de cœur. » puis quitte les lieux sobrement.
M Haziza lui n’aura fait qu’un passage éclair ; il est parti il y bien deux heures. Il était simplement venu veiller au grain. Une petite chaise lui avait été attribué sans que sa présence ne soit justifiée, puisqu’il n’intervenait pas directement au procès. Petit commissaire venu s’assurer que la justice allait dans le bon sens, le sien. Il a illustré lui-même à merveille le lien qu’il y a toujours entre judaïsme et bolchévisme.
Tous les sympathisants se retrouvent dehors, ceux qui ont pu assister aux 7 heures du procès tentent d’en faire de brefs résumés aux autres. Je suis personnellement mal à l’aise ; j’ai physiquement la sensation d’avoir assisté à quelque chose d’abject… Une leçon de politique et de vie en général. Maître Bonneau et moi-même retrouvons un ami en voiture et partons, éreintés et moroses.
Le Délibéré aura lieu le 5 février 2021.
C’est ignoble, et ils se demandent ensuite pourquoi personne ne les aime ! Mais ça ne durera pas toujours, ils ont le pouvoir actuellement, mais un jour ils le perdront comme ça toujours été le cas au cours de l’histoire.
ils se demandent…….:on voit bien la le fonds du proçès
Ils savent bien pourquoi ils ne sont pas appréciés, ils jouent les étonnés parce qu’ils mentent, comme souvent.
Merci pour cette excellente synthèse.
Dégoût et écœurement devant le martyre de Hervé, il n’y a pas d’autres mots
Malgré leur spécialité, les successifs juges de la XVII° chambre n’ont jamais voulu prendre le temps de connaître les arguments des historiens révisionnistes et tel le chien de Pavlov, réagissent comme on les a habitué depuis l’école de la magistrature à hurler avec les meutes de loups des associations subventionnées anti-françaises et communautaires.
Bravo à Hervé de s’être bien battu devant de tels juges. Vont-ils faire preuve de justice ? ou vont-ils se coucher devant la communauté organisée ? Ma conviction est qu’ils devraient le relaxer. La réalité sera à vérifier le 5 février.
Ces idiots ne font que confirmer ce que Ryessen explique. Une belle pub gratuite qui donne encore plus de credibilite a Ryessen. On ne peut critiquer en France aucun aspect exccessivement noir concernant le sionisme. Tant mieux. Maintenant nous comprenons qui est l’ennemi.
Se sachant désormais DECOUVERTS , ces gens-là ne se gêneront plus pour agir au grand jour puisqu’ils n’ont plus de secrets à protéger .
Le hold-up du Covid est une première bombe !
Merci pour ce magnifique compte rendu que je découvre. Il faudrait qu’E&R le relaie !