RIVAROL : Cette année 2021 marque le 70e anniversaire de la mort du Maréchal Pétain. “Jeune Nation” prévoit de commémorer cet événement. Pouvez-vous nous préciser ce que vous comptez faire ?
JEUNE NATION : En effet, c’est une tradition maintenant, chaque année, le 23 juillet, Jeune Nation honore le Maréchal Pétain, son action et son héritage en une cérémonie d’hommage sur sa tombe à l’île d’Yeu. C’est sur cette île vendéenne où il est mort en détention qu’est enterré Philippe Pétain, Maréchal de France, victime de la haine gaulliste perpétuée jusqu’à ce jour, malgré les dernières volontés du défunt de reposer à Douaumont, au milieu de ses soldats, les “Poilus” de 14/18 dont il a toujours revendiqué l’honneur de les avoir commandés jusqu’à la victoire, pour le salut de la Patrie.
R. : Tous ces événements datent désormais. Les témoins disparaissent. L’Histoire est réécrite aux goûts des « maîtres du moment ». Ne craignez-vous pas d’être taxés de “nostalgiques” et de mener finalement un combat inutile et stérile ?
J.N. : Non ! Bien au contraire. Le meilleur moyen pour les « maîtres du moment » d’apaiser les tensions eût été, depuis 70 ans, d’accéder aux dernières volontés du Maréchal dont, il faut le rappeler, la tombe était fleurie chaque année par les présidents de la République jusqu’à François Mitterrand inclus. Mais “ils” ont préféré jouer la carte de l’oubli avec le temps et c’est pourquoi “ils” voudraient que nous ne soyons que des « nostalgiques de Pétain » ; la nostalgie n’étant qu’un sentiment honorable mais limité au souvenir qui, quoi qu’en dise l’adage, passe avec le temps. Nous ne sommes pas des nostalgiques, nous sommes des héritiers. Tout ce qui est Français est nôtre et le Maréchal Pétain est un grand, un très grand Français. Notre démarche est donc celle de Nationalistes qui reçoivent et transmettent. S’il nous fallait un motif autre à notre action, je n’en prendrai qu’un seul : celui de l’acharnement sans cesse réactualisé et devenu imprescriptible de ces « maîtres du moment » depuis 1945 que nous appelons l‘“Anti- France”. Souvenez-vous quand Macron “dérape” verbalement le 11 novembre 2018 à Verdun en évoquant « Pétain, un grand soldat », il est aussitôt rappelé à l’ordre par la Licra et autres officines qui entretiennent aujourd’hui cette haine entre les Français qui leur garantit la maîtrise du pouvoir depuis la fin de la guerre.
Alors non ! Ce n’est pas un combat inutile. C’est toujours, comme l’indiquait un maître du Nationalisme, Pierre Sidos, « le combat des mêmes contre les mêmes ». Ce n’est pas un choix selon nos sensibilités ; c’est un devoir que nous nous honorons de remplir avec fidélité.
R. : Concrètement, cette année, en quoi va consister cet hommage ?
J.N. : Cette année du 70e anniversaire de la mort du Maréchal, nous allons lui rendre un hommage tout particulier par différents moyens et actions.
— Par un documentaire vidéo, en cours de réalisation, dont la sortie est prévue pour le 23 juillet, retraçant la vie de Philippe Pétain, Maréchal de France ; une vie qui couvre près d’un siècle de notre Histoire. Ce documentaire d’une trentaine de minutes sera en quelque sorte le premier jet d’un documentaire plus long que nous mettons en œuvre et que nous voudrions de présentation luxueuse, premier témoignage de notre volonté de réhabilitation du Maréchal. Les premières ébauches sont très prometteuses mais je ne vous cache pas qu’elles nécessitent un gros budget pour lequel nous faisons appel à la générosité de tous ceux qui jugent positivement du bien-fondé de cette action. Une courte vidéo en avant-première est déjà disponible que j’invite vos lecteurs à découvrir sur le site de Jeune Nation.
— Par la publication du journal papier Jeune Nation qui renaît en quelque sorte à cette occasion et dont le premier nouveau numéro sera largement consacré au Maréchal.
— Par la publication d’un « cahier Alexis Carrel » — du nom de l’école du mouvement « les Nationalistes » — développant les « Principes de la Communauté » édictés par le Maréchal en 1941, il y a 80 ans donc, véritable vade-mecum de tout citoyen français non renié, soucieux du redressement de notre pays.
— Par une « Marche de la réhabilitation », à partir de notre traditionnel camp d’été Jeune Nation organisé cette année dans l’ouest de la France. Cette marche de deux jours amènera ses participants au lieu d’embarquement pour l’île d’Yeu. Enfin, bien sûr, comme indiqué au début de cet entretien, par notre cérémonie à l’île d’Yeu pour y renouveler solennellement le serment que nous faisons chaque année d’honorer les dernières volontés du Maréchal, mais aussi, et c’est toute la portée politique de notre action, d’œuvrer à sa réhabilitation et à l’attribution du titre de « Père de la Patrie ».
R. : Justement, pouvez-vous indiquer à nos lecteurs le déroulé de cette cérémonie ?
J.N. : Cette année, exceptionnellement, la cérémonie se déroulera le samedi 24 juillet et non le vendredi 23 pour permettre au plus grand nombre de participer à cet hommage. L’île d’Yeu implique un voyage en bateau pour s’y rendre. De plus, océan oblige, il faut tenir compte des marées pour les horaires de traversée. Sur place, la journée se déroule avec l’assistance à une messe de rite traditionnel, une halte commémorative devant la maison Luco où s’éteignit le Maréchal, une halte à l’église de Port-Joinville où furent célébrées ses funérailles puis, en cortège, nous nous rendrons au cimetière où se déroulera la cérémonie proprement dite avec dépôt de gerbes et discours. L’emploi du temps, entre les heures d’arrivée et de départ des bateaux-navettes, permet habituellement la visite du fort de la Pierre Levée où fut enfermé le Maréchal ainsi que le musée de l’Île d’Yeu où, avec un résumé de l’histoire de l’île, sont conservés et présentés de très nombreux objets témoins des dernières années du Maréchal mais aussi de toute sa vie.
D’un point de vue pratique, nous organisons le voyage depuis l’embarquement aller/retour, la prise en charge sur l’île (sécurité, transports), le repas du samedi midi et la participation aux activités. Deux formules sont possibles : soit la journée du samedi seule (avec une participation aux frais de 50 euros) ; soit le vendredi 23, avec banquet et hébergement a minima, et samedi 24 (100 euros). Toutes les précisions seront données lors des inscriptions réalisables au 07-81-72-58-81 qui seront arrêtées au 8 juillet. [Renseignements et programme disponible sur : « Maréchal toujours là ! » – Marche de la réhabilitation et commémoration du maréchal Pétain – 21/24 Juillet 2021 – Île d’Yeu]
R. : En conclusion, que pouvez-vous dire à nos lecteurs ?
J.N. : Participer à cet hommage ou le soutenir par tous les moyens habituels est un acte politique de haute importance. L’ostracisme dont est victime encore et toujours le Maréchal prouve assez la justesse de sa politique.
L’Etat Français, il faut le redire, fut la seule expérience authentiquement et efficacement contre-révolutionnaire depuis 1789. “Ils” en tremblent encore ! Il est donc indispensable, en perpétuant le souvenir du Vainqueur de Verdun et du Chef de l’Etat Français, de transmettre le message de l’urgente nécessité d’une Révolution Nationale. Il n’y aura pas de “Ralliement”. Ce sera le “grand reset” ou Nous. C’est pourquoi nous avons regroupé nos activités sous le titre de « Maréchal, toujours là ! »
Nous tenons aussi à témoigner notre admiration et notre amitié militante au journal RIVAROL — qui fête aussi ses 70 ans cette année — qui, dans son domaine, a largement et efficacement contribué à entretenir cette « Flamme sacrée — qui toujours — monte du sol natal ».
Propos recueillis par Jérôme Bourbon
Source : RIVAROL n°3475 du 09/06/2021
J’ai lu « La France nouvelle », livre de Pétain (appels et messages du 17 juin 1940 au 17 juin 1941). J’ai aimé ce livre. J’ai également lu « Les décombres » de Rebatet, un livre formidable, dans lequel il fait une description peu glorieuse du monde de Vichy et du Maréchal Pétain. Rebatet dit que Vichy était anglophile et gaullisant, et que c’est à Paris que se trouvaient ceux qui avaient des convictions fascistes et antijuives.