Surprenant cet hommage unanime d’une société devirilisée, pacifiste et féministe à un acteur qui était tout le contraire. Il incarnait à merveille le mâle blanc, viril, macho, sexiste que toutes les vraies femmes s’arrachent; Celui qui corrigeait avec ses poings le méchant, celui qui tartait la salope qui le méritait. L’homme connaissait la complexité de la vie, loin des positions manichéennes d’aujourd’hui…
Son père, sculpteur de talent, né dans cette Algérie française qui servit de moule à toute une immigration européenne, avait poussé loin la collaboration avec l’Allemagne, admirateur qu’il était de la politique artistique du IIIème Reich et de son sculpteur officiel Arno Breker, ce qui lui avait valu d’être épuré par les libératueurs.
Au-delà de ce paradoxe, reste la nostalgie qui nous envahit à l’évocation de ce cinéma de son temps qui s’appuyait sur de vrais acteurs, avec des dialogues à l’esprit si français et des musiques inoubliables. Le cinéma d’alors n’avait pas été encore livré aux vautours et pourri par le politiquement correct et la diversité, même si l’on voyait déjà poindre la dérive et la médiocrité actuelles. Les méchants pouvaient encore être joués par des mulâtres à gueule patibulaire et les héros par des acteurs bien français….
Belmondo ne peut pas être récupéré par un pouvoir qui prône l’inverse de tout ce que le personnage représentait.
Salut à toi Bébel, ce n’est qu’un au revoir, puisque nous te reverrons à chacun de tes films.
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Son père, le sculpteur Paul Belmondo, avait eu l’honneur d’être décoré de la Francisque.