Le sanctuaire le plus célèbre de Pologne suscite la polémique en rappelant que les victimes de l’avortement sont plus nombreuses que celles de la guerre. En filigrane : l’offensive de certains groupes pro-avortement qui n’hésitent pas à inciter les réfugiées ukrainiennes enceintes à mettre fin à leur grossesse dès qu’elles le peuvent.
« Bien que la guerre ait un impact tragique, et que le nombre de victimes continue d’augmenter, il y a davantage de personnes qui meurent dans le cas de l’avortement. »
Le tweet posté le 19 mars 2022 par Jasna Gora – haut sanctuaire marial situé près de Czestochowa (Pologne) – a fait pousser des cris d’orfraie sur la toile : « honte, énorme honte ! », « c’est dégoûtant de dire de telles choses à un moment comme celui-ci », n’ont pas tardé à réagir certains internautes.
Prenant la défense du sanctuaire, Wojciech Zieba, président de l’Association polonaise des défenseurs de la vie humaine, est monté créneau pour rappeler que « au-delà des cruautés engendrées par les guerres, le monde divise toujours les enfants en deux catégories : les désirés et les non-désirés ».
Pour ce porte-parole du droit à la vie, la polémique suscitée par Jasna Gora se justifie en raison d’une campagne des lobbies pro-avortement en direction des jeunes réfugiées ukrainiennes : « l’une des premières choses que l’on propose à ces réfugiées qui arrivent chez nous après avoir traversé la frontière, c’est d’avorter si elles sont enceintes », dénonce, vent debout, Wojciech Zieba.
Une pratique qui ne semble pas choquer l’association Aborcyjny Dream Team qui se justifie : « pourquoi parlons-nous de la nécessité de l’avortement en temps de guerre ? Parce que les déplacements de réfugiés qu’un conflit armé provoque, constituent une bonne raison de mettre fin à sa grossesse », estime le groupe.
Ce dernier propose aux femmes sur son site, soit d’avorter clandestinement, soit à l’étranger, puisque l’interruption volontaire de grossesse n’est autorisée que dans un tout petit nombre de cas sur les bords de la Vistule.
Une campagne que conteste avec vigueur la Fondation pour la vie et la famille, dirigée par l’une des militantes pro-vie les plus célèbres de Pologne – Kaja Godek – qui stigmatise « l’incroyable perfidie des avorteurs qui proposent aux femmes fuyant la guerre de se faire avorter ».
Pour ne pas en rester là, la Fondation distribue à la frontière des tracts aux réfugiés ukrainiens, leur enjoignant de signaler aux forces de l’ordre toute personne qui encouragerait une femme à recourir à l’avortement, martelant son mot d’ordre : « l’avortement est la plus grande menace pour la paix ».
Source : La Porte Latine
Le 4 septembre 1939, le cardinal Verdier, archevêque de Paris, annonçait que « Le sanctuaire national de la Vierge, [de Chestakova] en Pologne est en flammes» …
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