C’est à l’occasion de révélation qui filtrent (par inadvertance ?) régulièrement dans la grosse presse pourrie que l’on mesure parfois accessoirement combien les pays européens sont gangrénés, mis en coupe réglée et vassalisés à l’impérialisme Yankee.
Ainsi, selon le journaliste Alexandre Keller (passé par les rédactions de RT et Sputnik, contributeur de strategika.fr et qui alimente depuis plusieurs mois un canal telegram indépendant de réinformation), des membres de l’exécutif européen, parmi lesquels le belge Didier Reynders, commissaire européen à la justice, ont été ciblés entre février et septembre 2021 à l’aide de « ForcedEntry », un logiciel espion avancé conçu par le développeur israélien de cybersurveillance « NSO Group » :
« Le logiciel est utilisé par les agences d’espionnage étrangères à distance et de manière indétectable pour prendre le contrôle des iPhones. Le Parlement européen s’apprête à lancer le 19 avril une commission d’enquête. Mais qui a intérêt à surveiller ses vassaux et s’assurer qu’ils filent droit ? L’ambition des cyber espions américains de mettre le monde entier sur écoute, y compris leurs alliés, n’a rien de très nouveau, depuis les révélations d’Edward Snowden en 2012. En mai 2021, la presse mainstream révélait comment le Danemark servait de base arrière à la surveillance des dirigeants européens par… la NSA. »
Aux sources de tout, la NSA
La National Security Agency est un organisme gouvernemental du département de la Défense des États-Unis, responsable du renseignement d’origine électromagnétique et de la sécurité des systèmes d’information du gouvernement américain (voir : Surveillance des populations : projecteurs sur la NSA)
Ainsi, le 31 mai 2021, France 24 alertait sur « le rôle de premier plan que ce pays scandinave [le Danemark] joue pour les services américains de renseignement. Une collaboration qui n’a fait que s’accentuer au fil des ans. » (Comment le Danemark est devenu le poste d’écoute de la NSA en Europe, france24.com).
On y comprenait entre autre que les États-Unis ont fait des pays européens un de leur terrain de chasse aux renseignements mais surtout que « l’ami américain » a réellement vassalisé – dans l’indifférence voire la complicité du gouvernement – les services de renseignements du Danemark :
« Le FE [Forsvarets Efterretningstjeneste, service de renseignement danois] est en effet sur la sellette depuis le printemps 2020 pour avoir laissé la NSA mettre sur écoute des personnalités et des groupes industriels danois : « À l’époque, les autorités avaient été plutôt cryptiques, affirmant seulement regretter que le Forsvarets Efterretningstjeneste n’était pas intervenu pour empêcher ‘une puissance étrangère’ d’espionner sur le sol danois »
« Five Eyes », « Nine Eyes », « Fourteen Eyes »
Le Danemark est ainsi devenu une sorte de membre de facto et non officiel du « club des Five Eyes » (le regroupement des services de renseignement des cinq principaux pays anglophones). Les « Five Eyes » (Cinq Yeux en français) sont des alliances de surveillance gouvernementales (États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Nouvelle-Zélande, Australie), unies dans le seul but de surveiller et de mutualiser les activités des internautes. Ils obtiennent des données en surveillant l’activité en ligne des utilisateurs, auprès des FAI et d’autres traqueurs en ligne, ainsi que par des écoutes téléphoniques.
Et la France elle-même appartient aux « Nine Eyes » (Neuf Yeux), système identique regroupant les « Cinq Yeux » plus le Danemark, la France, les Pays-Bas et la Norvège. Et il existe encore un groupe des « Fourteen Eyes » incluant ceux précédemment citées auxquels s’adjoignent l’Allemagne, la Belgique, l’Italie, la Suède et l’Espagne.
Espionnage généralisé et vassalisation
L’un des aspects de la menace que ces alliances représentent est la possibilité pour tous ces pays d’espionner leur propre population par procuration. Un exemple simple pour l’illustrer : le Canada n’a peut-être pas le droit d’espionner ses citoyens, mais il peut demander aux États-Unis de le faire puisqu’ils font tous les deux partie de l’alliance Five Eye. Et ainsi de suite…
Et au-delà de la surveillance du grand public, ces alliances prétendument utiles « pour protéger la sécurité nationale » servent donc aussi aux États-Unis et leurs plus proches alliés pour piller les pays européens, dirigés par des gouvernements complices ou soumis, qui ne bronchent pas…
Ce qu’il ne faut jamais oublier, si l’on souhaite se donner une chance de comprendre la politique contemporaine, c’est que l’Europe a été doublement occupée après 1945 :
– A l’Est par les soviétiques…
– A l’Ouest par les américains…
Occupation qui s’est terminée à l’Est avec le fin officielle de l’Union Soviétique, le 26 DECEMBRE 1991 !.
Mais occupation qui s’est au contraire renforcée à l’Ouest depuis cette époque !
En témoigne plus particulièrement la French Américan Foundation qui formate nos notables politiques pour appliquer la directive bien connue, formulée en 1970 par Edmond de Rothschild
et préconisant une étrange conception de la République :
« Le verrou qu’il faut faire sauter, à présent, c’est la Nation. D’OU NOTRE CONCEPTION DE LE REPUBLIQUE » (Revue Entreprendre n° 775 du 18 juillet 1970, page 64, 2ème colonne)
Conclusion : Nous n’avons qu’un ennemi sur notre sol… et ce n’est pas la Russie !