Avec la fausse solennité qui émane du personnage, Macron nous a avertis que nous vivons la fin de l’ère de l’abondance. Beaucoup de Français auront du mal à comprendre de quoi il s’agit car pour nombre d’entre eux, ils ne l’ont jamais connue. Les fins de mois difficiles, les problèmes de crédits sont la réalité vécue par trop de gens.
Par contre, le glas va sonner la fin de la sécurité : celle de pouvoir se nourrir, se déplacer, se chauffer sans trop d’encombres. Bref, il s’agit de la fin de la sécurité de l’approvisionnement en biens vitaux, ce qui était un élément majeur du « progrès » issu de la civilisation industrielle.
Que ce genre de situation se produise pour cause de cataclysme naturel, cela fait partie des aléas de la vie et nous ne pouvons que nous efforcer de palier à des conséquences de faits qui ne dépendent pas de nous. Or ce n’est pas le cas de la période chaotique que l’on nous annonce car elle est le fait de la politique démente, sinon criminelle, des dirigeants occidentaux qui, plus que jamais, montrent leur caractère parasitaire et nuisible pour les peuples de civilisation européenne et chrétienne.
Car la crise que l’on nous prédit est provoquée par des décisions aberrantes, à savoir le choix délibéré de se priver d’approvisionnement énergétiques, gaz et pétrole en premier lieu, mais aussi engrais et autres denrées alimentaires, pour « punir » Vladimir Pouline d’avoir en réalité voulu protéger les intérêts de la Russie et de ses peuples, notamment en bloquant préventivement une attaque du Donbass par les troupes du régime mafieux de Kiev, cornaqué par l’Otan, en février 2022. Rappelons-nous : Bruno Lemaire se vantait de mettre la Russie à genoux ! Comme si l’Europe occidentale avait les moyens de dicter sa politique à un peuple qui a résisté à toutes les invasions des temps modernes !
Mais qu’ils se regardent, ces dirigeants qui ne sont plein que de suffisance : en France, l’Etat a abandonné nombre de ses fonctions régaliennes, tandis qu’il mettait le pays à la découpe : démantèlement d’EDF, des services publics, abandon de toute politique industrielle. Les services d’urgence en France fonctionnent plus mal qu’en Inde. Ce à quoi nous assistons, c’est à la tiers-mondisation de l’Europe occidentale avec en prime, si l’on peut dire, l’émergence d’un processus d’insécurité généralisée et de sous-développement que l’Asie du Sud-Est connaissait voici encore vingt ans. De pays qui ont tout inventé des techniques modernes et qui, voici trente ans étaient capables de tout fabriquer et produire, ils en ont fait des ruines industrielles que ne sauraient masquer les quelques pans encore debout. Leur souci n’est pas le bien des peuples qu’ils sont sensés diriger, mais de promouvoir Sodome et Gomorrhe.
Le sieur Macron nous annonce – dans un premier temps – qu’il va falloir se serrer la ceinture énergétiquement Mais qui a démantelé notre système énergétique, cessant d’entretenir les centrales nucléaires, d’arrêter voici 25 ans Super Phoenix et dernièrement le programme Astrid qui permet de résoudre la question des déchets nucléaires tant décriés, si ce n’est l’oligarchie européiste (donc mondialiste) et technocratique dont Macron est l’actuel factotum en chef ? Qui, pour faire plaisir au voisin d’outre-Rhin, a sacrifié le modèle énergétique fiançais au profit d’éoliennes lesquelles, outre la défiguration de nos paysages, ne fonctionnent que le cinquième du temps et pour cela doivent être suppléées par des centrales à gaz… russe pour au moins le quart, sinon les mêmes ?
En fait, il apparaît que la situation aberrante dans laquelle l’oligarchie de l’U.E. nous a engagé profite aux Etats-Unis, qui vont nous vendre du gaz de schiste, plus cher à produire que le gaz naturel, rendre l’Europe un peu plus dépendante de Washington. Relevons ici une contradiction : l’U.E. qui refuse (avec raison) de produire du gaz de schiste à cause des pollutions que cela engendre, n’est nullement gênée d’en importer !
De même, l’UE, encouragée par Washington, se refuse à commercer avec Moscou. Mais alors, pourquoi plus de 3600 navires en provenance de Russie sont arrivés depuis le 24 février 2022 dans les ports états-uniens, pour une valeur de l’ordre de 6 Mds $ d’importations ? Tandis que le reste du monde développe le commerce avec la Russie, l’U.E. se suicide économiquement et, qui plus est, dans l’allégresse !
Mais allons plus loin. Macron ne cesse d’employer une rhétorique guerrière. Rappelons-nous : au début de la crise du covid – en réalité une épidémie de grippe comme il en arrive une tous les demi-siècles (grippe espagnole en 1918, grippe de Hong Kong en 1969) – il martelait « nous sommes en guerre ». En cette fin d’été, il est de nouveau en guerre « énergétique ». Et cela, sans compter la guerre contre le « réchauffement climatique », qui n’a rien d’anthropique mais qui est lié aux cycles naturels du climat terrestre. Pour preuve, des terres, qui étaient des pâturages au cours de l’optimum climatique du Moyen-âge, sont encore aujourd’hui sous les glaces nées sous le petit âge glaciaire des XV-XIXe siècles.
Tout se passe comme s’il fallait en permanence maintenir les Français sous pression. Et il apparaît que cela correspond à une volonté délibérée, décidée depuis les cercles mondialistes qui dictent les grandes lignes de l’action politique à leurs agents au sein des Etats occidentaux, de mettre en place un gouvernement par la peur. Peur de la maladie, peur de manquer d’énergie, de nourriture, peur de griller au soleil, etc., avec pour objectif de sidérer les populations et de les soumettre durablement alors que celles-ci montrent de plus en plus des velléités de révolte. Cette oligarchie sait très bien que ses jours sont comptés et tente de reculer l’inévitable. Et elle le tentera par tous les moyens : il n’est pas innocent que le gouvernement Macron a commandé pour la police une centaine de blindés centaures, armés de caméras de reconnaissance mais aussi de mitrailleuses !
Il se met en place une dictature plus terrible que les autres, car plus insidieuse, fruit de la conjonction des techniques numériques et de la financiarisation de l’économie, avec la mise en place, par touches successives, d’un contrôle social de type chinois. Après le test du pass sanitaire, pour observer la réaction des gens à ce stimulus, se profilent le pass identitaire dans l’U.E., le pass carbone pour rationner l’énergie avec à la clé le blocage automatique des comptes bancaires, des compteurs des gens lorsqu’ils auront dépassé tel volume de consommation ou bien qu’ils ne se seront pas comporté selon les règles édictées par des gouvernements… conseillés par les agents régulateurs que sont les cabinets du type McKinsey ! Bien entendu, les puissants auront toujours des échappatoires, puisque ce sont eux qui édictent les règles : les lois ne s’appliquent qu’à ceux qui ne savent pas, ou n’ont pas les moyens de les contourner.
Plus que jamais, « ils » savent que leur politique anti nationale pousse les peuples à réagir contre leur assassinat programmé et ils veulent se donner les moyens de les museler. Mais il nous sera répondu : « assassinat programmé ? Vous délirez ! ». Ce à quoi il est malheureusement facile de répondre : la conjugaison de la promotion de l’avortement et de la pilule à dépeupler chez les peuples d’Europe et d’une politique d’invasion migratoire ininterrompue ; la politique de dénigrement de notre histoire, de ce que nous sommes, pour annihiler notre capacité de réaction, alors que l’on vante les civilisations des peuples et ethnies extra-européennes. Et, dernier point, certes à vérifier dans la durée, le piquage anti-covid avec des produits expérimentaux, aux effets secondaires anormalement élevés qui concerne essentiellement les peuples d’Europe, le reste du monde étant largement préservé du piquage (presque) obligatoire.
N’acceptons pas de payer la casse provoquée délibérément par cette oligarchie ennemie de nos peuples. Ce n’est pas aux entreprises, ce n’est pas aux Français de faire des efforts pour réparer les crimes que commettent les dirigeants en titre de nos pays. N’entrons pas dans leur jeu pervers de pompiers pyromanes. Dénonçons ce mensonge : « il faut souffrir pour la liberté » comme l’a dit Macron à propos de l’Ukraine le 19 août. En fait, cette liberté est celle des oligarchies mondialistes de poursuivre l’étouffement des peuples !
Soyons-en convaincus : de même que l’eau des rivières finit toujours par submerger le barrage le plus élevé, les peuples renverseront les barrières de tous ordres qui les empêchent d’exister et de continuer leur existence dans la continuité de leur passé et de leurs traditions. C’est en vue de cela que les nationalistes doivent persévérer plus que jamais dans leur combat politique, culturel, organisationnel. Les bouleversements ne préviennent pas et arrivent toujours plus tôt qu’on ne peut l’imaginer. L’actuel conflit en Ukraine, loin d’être près de se terminer, n’est que le commencement d’un épisode de l’histoire de l’Europe qui va rebattre bien des cartes.
Éditorial de MILITANT, revue nationaliste pour la défense de l’identité française et européenne, fondée par Pierre Bousquet, Pierre Pauty et Jean Castrillo en 1967. Son rédacteur en chef est aujourd’hui André Gandillon, cadre nationaliste et écrivain.
SOMMAIRE :
- N’entrons pas dans le jeu des pompiers pyromanes (MILITANT)
- Chine : Sun Tse nouvelle manière ? (Maurice GUFFROY)
- Bilan (provisoire) de la crise covidienne (André GANDILLON)
- Révolte paysanne aux Pays-Bas (Albert FOEHR)
- Les nouveaux maîtres de la finance (Emile MALLIEN)
- Le Sri Lanka, un avant-goût des révoltes à venir (Paul LESURANT)
- Le Poil à gratter