Sous la Russie tsariste et l’URSS
L’avortement était interdit en Russie sous le régime tsariste. Mais la peine capitale a été supprimée par Pierre le Grand, l’avortement restant puni de la perte des droits civiques, de l’exil et des travaux forcés (rarement prononcés).
L’URSS a été le premier État au monde à légaliser l’interruption de grossesse, en 1920. Le décret est tantôt présenté comme faisant partie d’une série de mesures contre l’institution familiale, soutien de l’édifice bourgeois, ou comme une avancée des droits des femmes. De 1936 à 1955, l’avortement a été à nouveau interdit en URSS, sauf pour des raisons médicales, ce qui a provoqué de nombreux avortements clandestins. Après la mort de Staline, la loi du 23 novembre 1955 autorise à nouveau l’avortement, alors leur nombre continue d’augmenter jusqu’au milieu des années 1960, où il atteint son maximum historique.
Voir : 18 novembre 1920 : Le pouvoir satanique des bolcheviques légalise l’avortement
La transition démo-libérale
Avec la Perestroïka, la Russie entre dans une période de transformation sociale et d’instabilité qui s’accompagne également de profondes modifications du recours à l’avortement avec des modifications juridiques qui vont tantôt dans le sens d’un durcissement de la réglementation, tantôt de l’introduction de dispositions comparable à celles des pays occidentaux dotés d’une législation libérale.
Depuis l’élection de Vladimir Poutine
Avec l’arrivée de Vladimir Poutine au pouvoir, la liste des indications sociales, sur la base desquelles l’avortement était autorisé de la 13e semaine à la 22e semaine de grossesse, est réduite par étapes, en 2003 et en 2012, jusqu’à ne plus comporter que le viol. En 2011 sont introduits dans le dispositif juridique des délais de réflexion avant la réalisation de l’avortement. La publicité pour l’avortement est encadrée en 2009, puis interdite en 2013.
Aujourd’hui l’avortement en dehors du cadre juridique posé par la loi russe est également sanctionné comme une infraction administrative punie d’amende. Les médecins ont le droit de refuser de procéder à un avortement en raison de convictions personnelles, sauf si l’avortement est nécessaire pour des raisons médicales ou si le remplacement du médecin est impossible (source : Wikipedia).
Ainsi le nombre d’avortement qui était supérieur à 4 millions en 1990, est passé en dessous du million entre 2013 (1 012 000) et 2014 (930 000) pour décroître fortement à 848 000 en 2015.
Depuis lors, « sur la dernière décennie, le chiffre [des avortements] a plus que diminué de moitié », a récemment constaté le ministre de la Santé Mikhaïl Mourachko. L’an dernier, en 2022, plus de 44 000 femmes en Russie ont renoncé à l’intervention après avoir reçu une aide psychologique et sociale
Et la tendance à la baisse du nombre d’avortements coïncide aussi avec une hausse du taux de natalité. Alors que de nombreuses Occidentales recourent à l’avortement pour des raisons économiques (précarité économique ou priorité à la carrière), la Russie a mis en place depuis plusieurs années une « doctrine démographique » visant à enrayer le déclin de la population.
En Russie, aujourd’hui, l’avortement reste possible et la partie n’est pas encore gagnée contre la dénatalité. Mais l’exemple russe montre que lutter contre la banalisation de l’avortement, inciter et aider à l’accueil de la Vie est possible avec des résultats. Encore faut-il en avoir le courage en se débarrassant du féminisme mortifère et de l’individualisme libéral.
Très bon résumé de l’action de Vladimir Poutine dans ce domaine.
Aussi est-il regrettable que dans nos milieux et notamment chez des catholiques « tradis », certains lui soient hostiles.
C’est pourtant là une croisade contre l’Occident pourri et dégénéré que dénonce Poutine !
PPA
PPA ? Seriez-vous Philippe Ploncard d’Assac, auteur d’une brillante critique de De Gaulle et fils de Jacques Ploncard d’Assac, conseiller de Salazar et auteur remarquable ayant été en pointe dans le combat pour nos valeurs ?
Je me souviens qu’un des livres essentiels que nous avait fait étudier Jacques Sidos, qui mettait à profit son embastillement à Fresnes pour former des militants parmi les combattants de l’OAS, était « Les doctrines du Nationalisme » de Jacques Ploncard d’Assac.
Alors que nous nous avions mené des combats désespérés pour l’Honneur, mais ans aucune formation politique, ce livre fut pour nous à la fois une initiation et une révélation !
Merci à vous et à votre famille, et puisiez-vous prendre une plus large part dans les publications de la « lettre de Jeune Nation ».
Permettez-moi de vous saluer respectueusement.