Henri Georges Coston dit Henry Coston est né à Paris, le 20 décembre 1910, issu d’une famille auvergnate.
Après avoir effectué ses études au collège de Villeneuve-sur-Lot, il milita très tôt dans les mouvements nationalistes (à seize ans il était secrétaire de la section d’Action Française de Villeneuve-sur-Lot) et collabora dès 1927 à divers organes de la presse nationale : L’Express du Midi, Le Paysan du Sud-Ouest, Le Petit Oranais, Le Porc-Epic, Le Siècle Nouveau, Paris-Soir. En 1930, il ressuscita La Libre Parole (qui avait été fondée en 1892 par Édouard Drumont, disparue en 1924, fut reprise en 1928 par Jacques Ploncard, pour de nouveau suspendre sa parution en 1929) dont il dirigea la publication jusqu’en 1939. En 1936-1937, il en fit paraître une édition algérienne sous le titre La Libre Parole Nord-Africaine. A cette même époque, il fut candidat aux élections législatives à Alger.
Entre temps paraissaient ses premiers livres : Les Francs-Maçons célèbres, Les Mystères de la Franc-Maçonnerie, etc.
Dès 1940, il prit parti pour la politique du maréchal Pétain et fut à ce titre décoré de la Francisque. Pendant la guerre, il poursuivit ses activités de journaliste à La France au Travail et au Bulletin d’Information en particulier. Comme des centaines d’autres écrivains journalistes pétainistes, il fut « épuré» et connut (avec Henri Béraud, Bernard Fay, Claude Jeantet, Stéphane Lauzanne, Jacques Benoist-Méchin, Robert de Beauplan, notamment) les rigueurs du bagne de l’île de Ré, où furent déportés des centaines de maréchalistes (C’est dans ces pénibles circonstances qu’il fit la connaissance de celui qui allait devenir un de ses plus fidèles amis, et quelques années plus tard un de ses plus précieux collaborateurs : Jacques Bordiot. Ils étaient tous les deux enchaînés ensemble lorsqu’ils furent transférés, en 1947, de Paris à Saint-Martin-de-Ré).
Après sa libération, âgé de quarante ans, « il repartit de zéro » (toutes ses archives et sa documentation avaient été saisies, confisquées ou détruites dans son appartement). En 1952, il reprit ses activités de journaliste à L’Écho de la Presse (fondé en 1945 par Noël Jacquemart). La même année parut un livre de très grande qualité : L’A.B.C. du journalisme qui fut réédité ensuite à trois reprises sous le titre : Le journalisme en trente leçons (écrit par Henry et Gilberte Coston). En 1952, sa femme et lui fondèrent La Librairie Française, en 1954, le Club National des Lecteurs et en 1957, Lectures Françaises (avec Pierre-Antoine Cousteau et Michel de Mauny), la revue de la politique française qu’il céda à Jean Auguy en 1977.
Dans le même temps, il accomplit une tâche surhumaine d’archiviste, de documentaliste et d’écrivain, ce qui lui permettra de publier plus de trente ouvrages sur les puissances d’argent, les groupes politiques, les forces occultes qui asservissent le monde, parmi lesquels il faut tout particulièrement souligner le remarquable Dictionnaire de la politique française, La République du Grand Orient, Onze ans de malheur, La Fortune anonyme et vagabonde, Le Veau d’or est toujours debout et Les Financiers qui mènent le monde (réédité en 1989).
Lire aussi :
Un maître du nationalisme : Henry Coston – Par Yvan Benedetti
Les cervelles de moineaux qui évoquent conspirationnisme ou complotisme à la moindre tentative pour leur expliquer que, comme l’a écrit Cyrus Vance, Secrétaire d’Etat du Président Jimmy Carter (de 1977 à1980) : « En politique, rien n’arrive par hasard. Tout de qui se passe a été prévu et organisé de longue date » n’ont certainement jamais lu Coston !
Conseillons leur « Les financiers qui mènent le monde »… Un concentré de « conspirationnisme » ?
J’avais eu en son temps l’immense joie de converser avec lui dans sa librairie. Je conserve le souvenir d’homme Humain, passionnant et passionné qui était aussi anti-colonialiste.♥️