À la mémoire des 58 parachutistes français tués à Beyrouth, envoyés là-bas, dans ce bourbier ethnico-confessionnel, par les pieds nickelés d’un gouvernement mitterandien, et manifestement sans la préparation militaro-technique qui eut été nécessaire en terme de renseignement et d’appui, faisant de nos soldats des cibles bien faciles…
L’armée française avait débarqué au Liban dans le cadre d’une « Force multinationale de sécurité », sans le soutien de l’ONU, censée assurer « la sécurité des populations civiles et soutenir la souveraineté de l’État libanais ».
Le contingent global de cette Force multinationale de sécurité à Beyrouth se composait des unités militaires françaises (2 000 soldats), américaines (1 600 soldats, deux porte-avions), italiennes (1 400 soldats) et britanniques (100 soldats). Le contingent français, parti le de Toulouse, compte 1 650 soldats, avant d’être renforcé pour atteindre 2 000 soldats.
Un des cantonnements de la force française est installée dans l’immeuble Drakkar de huit étages situé dans le quartier de Ramlet El Baida, qu’ils ont baptisé « poste Drakkar ».
Avant le 23 octobre, des attaques, individuelles ou concertées, avaient déjà coûté la vie à 18 soldats français, 8 Marines américains et 1 soldat italien.
Tôt le matin du 23 octobre 1983, un attentat touche le quartier général des forces françaises Drakkar. L’explosion est telle que l’immeuble qu’ils occupent (anciennement utilisé par les services secrets syriens) est totalement détruit. Le bilan est très lourd : 58 parachutistes du 1er RCP et du 9e RCP meurent dans l’attaque. 15 autres sont blessés. 26 militaires sont indemnes. Cette attaque reste, à ce jour, la plus meurtrière pour l’armée française, depuis la fin de la guerre d’Indochine en 1954.
Selon la version officielle, c’est une « attaque à la voiture piégée lancée contre l’immeuble Drakkar » (Ministère des armées) : un pick-up chargé de 250 kg de TNT dont le conducteur se serait fait exploser sur la rampe d’accès au sous-sol du bâtiment malgré les tirs d’une ou plusieurs sentinelles. Le véhicule se serait soulevé dans les airs avant de retomber à sept mètres de distance. Néanmoins, aucune trace n’a pu être relevée de ce véhicule : nombreux sont les paras français et témoins qui assurent n’avoir vu aucun véhicule pénétrer le bastion, doté d’une seule entrée, et entouré d’un mur et de levées de terre, pas plus qu’ils n’ont entendu des tirs avant l’explosion.
Selon Wikipedia, « l’analyse des photos des décombres permet à des spécialistes d’établir la présence d’explosifs sous le bâtiment. Cette approche est corroborée par les rescapés, lesquels se souviennent de l’impossibilité d’accéder au sous-sol du Drakkar en véhicule. De plus, les parachutistes de garde ce jour-là n’ont pas vu de véhicule suicide. » L’immeuble aurait pu être miné, ou des explosifs déposés par un des nombreux souterrains qui courent sous Beyrouth à cette époque de guerre civile et étrangère.
Le même jour, quelques minutes avant l’explosion au Drakkar, le contingent américain du 1er bataillon du 8e régiment des Marines rattaché à la 24e Marine Amphibious Unit (MAU) basée à l’aéroport international de Beyrouth est frappé par un attentat au camion piégé. Il cause la mort de 241 personnes dont 220 Marines, 18 marins de la marine américaine, 3 soldats de l’armée de terre et en blesse une centaine d’autres.
Sur les exécutants et les commanditaires, les spéculations vont bon train. « L’attentat contre les Français est revendiqué par un « mouvement islamique » inconnu. Nombre d’observateurs y ont vu la main de la Syrie, mais aucune preuve de l’implication des services secrets de Damas n’a jamais été produite. » (Le Nouvel Obs). Pour la Syrie, qui occupait alors le Liban depuis 1976, la Force multinationale d’interposition aurait été un obstacle, qui l’empêchait de faire main basse sur le pays du Cèdre.
Pour la France et les États-Unis, le double attentat a été attribué au Hezbollah (sous couvert du Djihad islamique, prête-nom du mouvement islamiste chiite libanais pour les opérations clandestines), et son chef militaire Imad Moughniyé, tué à Damas en 2008, ainsi qu’à son parrain iranien. L’attentat du Drakkar aurait été un acte de représailles de l’Iran au prêt à l’Irak par la France d’avions de combat Super-Étendard équipés de missiles Exocet et accompagnés de pilotes instructeurs français. À l’origine secrète, l’opération « Sugar » aurait été rendue publique par une indiscrétion gouvernementale, ce qui aurait conduit l’Iran à se considérer en guerre avec la France.
Selon le général François Cann, qui commandait la Force multinationale de sécurité à Beyrouth à l’époque, une autre raison aurait été l’interruption unilatérale par la France du contrat Eurodif signé avec le Shah d’Iran et gelé au moment de l’arrivée au pouvoir de l’ayatollah Khomeini.
Honneur aux soldats français, honte à ceux de la Mitterrandie qui les ont fait tuer en nous associant à la politique yankee au Moyen-Orient !
C’est triste pour ces parachutistes sacrifiés,
mais ils n’avaient rien à faire là-bas:
les paras Français doivent servir la France, pas Israël.
Plus de 70 soldats israéliens sont morts en une semaine dans des combats avec le Hezbollah
https://tass.ru/mezhdunarodnaya-panorama/22210641
À ma connaissance le dernier occupant du Drakkar avant les Français avaient été les israéliens… lesquels avaient de bonne raisons pour faire déguerpir une force d’interposition particulièrement gênante…
Je vous renvoie à l’émission de Brochu Tv où sont intervenus Delawarde et Plas !
Pas exactement, leur théorie exacte est que le Mossad a tenté de faire croire à un attentat islamiste pour attiser l’islamophobie occidentale en leur faveur.
La théorie du bâtiment miné présente deux points faible à mon avis:
1 – Il est évident que le génie avait inspecté le bâtiment avant l’installation des parachutistes dans ce bâtiment en zone de guerre intense.
2 – L’attentat contre le Drakkar est évidemment corrélé à l’attentat contre la base américaine, or, dans le cas de la base américaine, la version des faits n’est pas remise en cause: camion bélier bourré d’explosif.
Il paraît évident que le commanditaire et le mode opératoire doivent être similaires étant donné que les deux événements sont chronologiquement concomitants et visent à chaque fois les forces étrangères.
Enfin, non, les Américains et les Français n’étaient pas là pour gêner les Israéliens, vous avez déjà vu les Américains ou les Français ne pas soutenir Israël militairement et diplomatiquement?