Quand les communistes, tueurs de femmes, même enceintes, sévissaient contre la RSI : la république de Salo) 27 avril – 30 avril 1945
La République sociale italienne, RSI, fut fondée à la suite de l’opération commando de libération de Benito Mussolini menée les parachutistes de Kurt Student, et Otto Skorzeny, le 12 septembre 1943. La page Wikipedia concernant Otto Skorzeny est d’un parti pris de « négationisme » et de dénigrement absolument répugnant. J’engage donc les lecteurs à lire ou relire La guerre Inconnue.1
Trois jours après sa libération, Benito Mussolini fut emmené en Allemagne pour rencontrer Hitler à Rastenburg à son quartier général de Prusse-Orientale. Mussolini y discuta avec Hitler pendant deux jours de la situation dans le Nord de l’Italie. En mauvaise santé, Mussolini voulait prendre sa retraite, mais Hitler voulait qu’il retourne en Italie et mette en place un nouvel État fasciste. Devant l’hésitation de Mussolini, déprimé et incertain, Hitler menaça de réduire l’Italie à « pire que la Pologne » en détruisant Milan, Gênes et Turin, s’il ne s’exécutait pas. Mussolini accepta à contrecœur les exigences d’Hitler de créer un gouvernement fasciste : la RSI
Le gouvernement de la République sociale revendiquera Rome comme seule capitale, mais face au refus allemand il installera son administration dans le Nord de l’Italie, notamment dans la région des lacs des Préalpes italiennes dans la petite ville de Salò, au bord du lac de Garde.
En raison de l’existence d’une résistance organisée et territorialement puissante, la République sociale ne contrôlera pas finalement la totalité des territoires théoriquement placés sous sa juridiction entre septembre 1943 et avril 1945, (en fait durant toute sa brève existence).
La RSI doit affronter les forces de la résistance qui contrôlent une partie non négligeable de l’Italie du Nord échappant à l’occupation des Alliés. Si les institutions de la RSI contrôlent les vallées et les plaines, les groupes de résistants étendent leur autorité sur les zones montagneuses, moins faciles d’accès.
Le partage effectif du contrôle territorial entre RSI et résistants facilite le développement d’une forme de ‟banditisme opportuniste‟, les voleurs opérant dans les zones RSI puis se réfugiant dans les zones contrôlées par la résistance et vice-versa. Rapidement, se mettent en place des mécanismes de ‟coexistence‟ entre résistants et militaires de la république sociale pour réprimer les délits de droit commun. C’est exactement l’inverse de ce que l’on verra en France où on observera au contraire une collusion patente, essentiellement de la résistance communiste, entre FTP et les clans mafieux et des bandes diverses mobilisées notamment dans l’organisation de coups de main qualifiés d’opportuns pour financer la résistance, notamment dans les Alpes et en Limousin où sous prétexte de financement des « mouvements de résistance » : le hold-up, notamment des bureaux de tabacs, devint le sport officiel des maquisards sans qu’on soit forcément parvenu à en connaître la finalité et la destination réelle des fonds détournés.
Mais dans les Alpes italiennes, des actions communes associant troupes de la RSI et groupes de la résistance sont organisées contre des bandes de détrousseurs se faisant passer pour des militants politiques.
Dès la mise en place du régime, une résistance s’organise, composée d’anciens militaires et de militants venus d’horizons très divers : socialistes, communistes, catholiques, nationalistes, conservateurs, n’ayant pour seul point commun l’hostilité à l’occupation allemande. Il est cependant étonnant de constater la présence en nombre de catholiques associés aux communistes dans ce contexte quand Mussolini a précisément été l’artisan de la normalisation des rapports entre la papauté et le nouvel état italien et a instillé une certaine résurrection politique étatique du Vatican disparue de fait avec l’évanouissement des états pontificaux conséquence de l’unification de l’Italie.
D’emblée, les Allemands se méfieront de la capacité des fascistes italiens à contrôler le territoire. En dépit de déclarations publiques assurant qu’il contrôlait la situation, Mussolini était bien conscient de n’avoir aucun pouvoir réel. Sans constitution ou économie organisée, le financement de l’État RSI dépendait entièrement de Berlin. Pour les forces allemandes, le régime de Salo ne servait qu’à maintenir l’ordre et réprimer les partisans italiens, tâche notamment effectuée par Pietro Koch et la Banda Koch au nom de l’Allemagne.
Les régions occupées en Italie représentent en 1943 les régions les plus industrielles du royaume.
Les Allemands prélèvent sur les territoires italiens qu’ils contrôlent près de 10 milliards de reichsmarks et le ministère des Affaires étrangères du Reich qualifie explicitement les frais d’occupation, en ‟contribution à l’effort de guerre” : dès les premières semaines de l’occupation allemande, alors que le régime n’est pas encore mis en place, les autorités d’occupation prennent le contrôle des unités de production : stocks et usines.
Avec ces montants, le Reich put non seulement solder son déficit commercial avec l’Italie, mais aussi financer son effort de guerre par des achats d’armes, l’établissement de fortifications, sur la ligne Gustave puis sur la ligne gothique, en payant les personnels de l’armée affectés en Italie, voire en achetant des fournitures envoyées par l’Allemagne sur d’autres fronts.
À la suite de la ‟période des quarante-cinq jours‟, clôturée par l’armistice entre le royaume d’Italie et les puissances alliées, les Italiens se trouvent devant le choix de suivre Mussolini au pouvoir dans le Nord ou de soutenir le gouvernement royal réfugié dans les zones contrôlées par les Alliés dans le Sud de la péninsule. Soutenir ou trahir, le roi ou Mussolini ? La réponse à ces deux questions déterminera l’appartenance à la Résistance ou au fascisme.
En fait très vite la « résistance » italienne va se transformer en dictature communiste acceptée par leurs alliés du jour.
Dès le 10 septembre 1943, la guerre civile se déchaînera alors en Italie et les deux camps s’affrontent dans une « logique » de représailles, plus violente encore qu’en France entre partisans et miliciens entre 1941 et 1944.
La chute de la République sociale italienne, ne sera qu’un épiphénomène de la débâcle allemande. Le 9 avril, les Alliés déclenchent une offensive contre la ligne gothique, balayée en quelques jours, grâce à l’appui tactique de la Résistance italienne. Le 12 avril, le « Comité de libération »2 donne l’ordre de capturer Mussolini et sa suite.

Celui-ci, abandonné par la plupart des cadres de la RSI, fuit vers la Suisse dans une colonne de l’armée allemande. Le 27 avril, Mussolini est arrêté à Dongo par des partisans et exécuté en compagnie de sa maîtresse, Clara Petacci le lendemain, par Walter Audisio dit « commandant Valério » responsable local du Comité de libération nationale de Haute-Italie.
Les corps sont ramenés à Milan le même jour, et complaisamment exposés par la ‟Résistance” pendus par les pieds, pour subir les outrages d’une foule excitée à dessin, déchaînée contre la « Charogne » comme l’écrira le journal « L’Unita ». (C’est vrai que pour s’attaquer à une charogne, il faut des charognards et dans ce domaine, les partisans communistes ne craignent personne : voir les exactions des ‟libérateurs” de l’armée rouge en Europe de l’est où les viols de masse et les exécutions sommaires seront légions.)
Et on n’évoquera pas les horreurs staliniennes perpétrées en Allemagne !
C’est là qu’on est amené à devoir bien faire distinguer en ces temps de propagande politique de la guerre d’Ukraine ce qui relève dans l’armée de la sauvagerie communiste soviétique et ce qui peut se rapporter proprement à La Russie d’aujourd’hui !
L’immonde Ilya Ehrenbourg, écrivain juif soviétique, propagandiste de l’armée rouge, n’hésitait pas à exhorter les soldats de Staline au viol et au meurtre : « briser avec violence la fierté raciale des femmes allemandes » [L’étrange vie d’Ilya Ehrenbourg, « l’animal de compagnie juif de Staline »]
Cette exaltation des pires instincts des foules déchaînées fut le signal, d’une vague de représailles sans fin des plus sordides et des plus sanglantes à l’instigation des partisans communistes. Et bien sûr les « alliés » ont toujours couvert, quand ils ne les ont pas justifiées, les pires horreurs perpétrées par les partisans de Staline…

Ce qui ne sera pas sans rappeler les horreurs de l’épuration en France notamment durant la fin 1944 et en 1945 : toute l’élite intellectuelle française se trouva inquiétée, bannie, voire emprisonnée ou légalement assassinée comme le fut Brasillach3…
C’est l’époque à laquelle s’applique la remarque célèbre de l’écrivain Marc Augier dit Saint Loup, reprise par l’académicien Michel Mohrt : « le plus grand salon littéraire parisien était alors le parloir de la Santé ».
Ce n’est pas le lieu ici de dénoncer la lâcheté (ou pire la complicité) gaulliste avec le monde communiste ‟français” du temps…
Le monde des acteurs fut finalement peu touché en France et a visé surtout les femmes proches d’officiers allemands ce qu’on a appelé la « collaboration horizontale ».
Cela a porté un coup d’arrêt à la carrière d’Arletty : la première chose qui lui fut reprochée n’était pas son amitié avec le lieutenant colonel d’aviation allemand Hans Jürgen Soehring mais son amitié pour Josée de Chambrun, fille du collaborateur Pierre Laval. Elle fut tout de même internée à Drancy, puis à Fresnes et placée en résidence surveillée durant 18 mois ! Elle fut même victime d’un soupçon selon lequel elle aurait dénoncé un aviateur allié. (L’enquête, liée à l’épuration, portera sur ce point et elle sera innocentée !) Elle dira non sans humour : « J’étais la femme la plus invitée de Paris, aujourd’hui je suis la femme la plus évitée de Paris ! »

Mais cela a complètement brisé la vie de Mireille Balin, star d’avant-guerre violée par un groupe de 11 hommes membres des FFI puis incarcérée à Fresnes, pour avoir eu comme compagnon un officier de la Wehrmacht. Elle ne s’en remit jamais et mourut minée par l’alcoolisme dans le dénuement en 1969.

En Italie, le fanatisme fut expéditif (ou bien les préceptes d’Ilya Ehrenbourg eurent plus d’adeptes) et visa en premier lieu le couple star des écrans de la fi des années 30 : Luisa Ferida et Osvaldo Valenti.
Luisa Ferida débute à l’écran en 1935 dans Freccia d’oro de Corrado D’Errico. Actrice d’une rare beauté et dotée d’un fort tempérament dramatique, elle devient, entre 1935 et 1945, l’une des artistes féminines les plus marquantes du cinéma italien a la filmographie impressionnante
Osvaldo Valenti est né à Constantinople fils d’un commerçant de tapis sicilien et d’une riche libanaise d’origine grecque. En 1915 la famille quitte la Turquie pour l’Italie, d’abord à Bergame puis à Milan. Il fréquente les lycées de Saint-Gall en Suisse puis de Wurtzbourg en Bavière puis s’inscrit à la faculté de droit de l’université catholique de Milan. Deux ans plus tard, il arrête les études et va vivre à Paris puis à Berlin où il entame en 1928, une timide carrière d’acteur en jouant un rôle secondaire dans son premier film Ungarische Rhapsodie de Hans Schwarz. Au début des années 1930, il rentre en Italie et travaille avec Mario Bonnard (Cinque a zero, 1932), puis avec Amleto Palermi : La fortuna di Zanze (1933) et Creature della notte (1934). It acquiert une stature internationale.
C’est alors qu’il rencontre Luisa Ferida, ce qui sera un coup de foudre et le couple devint rapidement mythique et fut la cible des journalistes et des paparazzi ! Ils se marieront deux ans après ! (On peut comparer – toutes choses égales par ailleurs – le couple italien du début des années 40 et le couple américain Taylor / Burton des années 60 marié après le scandale du tournage de Cléopâtre… C’est dire !)
L’activité cinématographique redémarre à Venise au Cinevillaggio, créé par le ministre fasciste de la RSI Ferdinando Mezzasoma. Valenti tourne ainsi en 1944, ce qui sera son dernier film, comme celui de Luisa Ferida, Fait divers de Piero Ballerini. (un titre hélas prémonitoire !)

Les deux artistes se rendent ensuite à Bologne. Là, Osvaldo va intégrer, avec le grade de lieutenant, la Xe Flottiglia MAS de la République de Salò, commandée par Junio Valerio Borghese.
La défaite finale du IIIe Reich et l’effondrement de la République de Salò de Mussolini étaient déjà prévisibles dès l’été 1944, lorsqu’Osvaldo avait rejoint le bataillon Vega et s’était installé à Lanzo d’Intelvi. À l’approche de la défaite inévitable, Osvaldo décida de se rendre aux partisans. Il estimait n’avoir guère à craindre de représailles immédiates. Il pensait que ses activités de contrebande ne susciteraient probablement pas de vives réactions et pouvait même se targuer d’avoir noué des relations amicales avec certains groupes de partisans opérant sur le lac de Côme et dans le Val d’Intelvi. Il s’offrit donc le 20 avril, bien avant l’armistice, aux partisans de Pasubio opérant dans la province de Vicence.
Ce qu’Osvaldo avait oublié de prendre en compte, c’était que les partisans de Pasubio avaient perdu des camarades torturés et tués par la Banda Koch, et que la duplicité de leur commandant, Giuseppe Marozin, dont la promesse initiale de protection contre la mort n’a pas été un instant même envisagée !
On racontera que Osvaldo et Louisa avaient été dénoncés aux partisans pour avoir participé à la torture de prisonniers lors de leurs visites à la fameuse Villa Fossati. Face à ces accusations, leur sort final de collaborateurs commettant des crimes de guerre ne faisait aucun doute. Une accusation sans aucun fondement qui servit de prétexte aux partisans pour justifier leurs représailles.
Ils seront fusillés cinq jours plus tard sans jugement. Après une audience sommaire, le couple fut conduit le soir du 30 avril 1945, via Poliziano, dans le quartier milanais de San Siro. Là, ils furent fusillés et leurs corps exposés au public jusqu’à ce que la Croix-Rouge soit autorisée à les transporter à la morgue. Ainsi prit fin la relation tourmentée mais amoureuse de ces deux stars du monde prestigieux du cinéma, dont les rêves de bonheur familial se transformèrent en mort prématurée. Louisa avait 31 ans et Osvaldo 39.
Le fait avéré que Luisa Ferida soit enceinte n’avait pas du tout troublé les « justiciers » tueurs du 30 avril !
Le réalisateur Marco Tullio Giordana leur a consacré un film biographique, ‟Une histoire italienne”. (Sanguepazzo) en 2008 avec Monica Belluci dans le rôle de Luisa Ferida.
Aujourd’hui les représailles communistes en Europe occidentales n’existent apparemment plus. La puissance communiste de l’est a disparu avec la chute du mur de Berlin… En fait, la Russie a été le premier pays libéré du marxisme. C’est en Europe occidentale et particulièrement en France que la fascination pour le communisme persiste ! La chute du mur y a été perçue comme une catastrophe notamment dans les milieux enseignants et universitaires totalement consternés. La grande plaisanterie qui courrait depuis la fin des années soixante est devenue « culte » : « Le mur est à l’est, les communistes sont à l’ouest. »
Ce temps semble donc révolu aujourd’hui ! Mais la haine des femmes et la lâcheté qui s’y rattache est toujours présente !
Elle atteint son paroxysme aujourd’hui au Moyen Orient avec les exactions de l’armée sioniste œuvre des héritiers juifs de l’armée rouge passés par l’Irgoum, le groupe Stern et la Haganah. Ce teeshirt militaire, si populaire dans la brigade Galani qui s’est tristement illustrée à Gaza, se passe de commentaires !
« One shot two kills »
« Une balle (pour une femme enceinte), c’est deux morts » !
Notes :
1. La Guerre inconnue, Otto Skorzeny, Paris, Albin Michel, 1975. On y trouve en p. 249, sous une photo en pieds de Skorzény avec Adolf Hitler, ce commentaire des plus éclairant sur l’esprit réel de l’auteur : « J’ai eu dans ma vie trois chances énormes. La première fur d’avoir été choisi par Adolf Htler pour libérer de Duce ; La seconde fut de ne pas laisser ma vie dans l’aventure et la troisième d’avoir réussi. » On est loin de‟ l’esprit de mythomanie‟ prêté par Wikipédia à Skorzény !
2. Ivanoe Bonomi (né le 18 octobre 1873 à Mantoue, mort le 20 avril 1951 à Rome) est le président de ce comité. Il porte fort mal son prénom : son action politique ne correspondant en rien à l’idéal de fidélité et de dévouement du héros de Walter Scott. En 1893, il adhère au Parti socialiste des travailleurs, dont il devient l’un des principaux membres. Homme politique opportuniste il sera de la plupart des gouvernements du début du siècle et sera un soutien enthousiaste des débuts de Mussolini et du fascisme au début des années 20. Ayant échoué à se faire réélire en 1924, battu précisément par un candidat de Mussolini il va quitter la politique durant près de 20 ans et se consacrer à l’enseignement et la recherche. En juillet 1943, il adhère au Parti libéral (PLI) renouvelé après la chute du fascisme et l’invasion des Alliés, et il devient président du Comité de libération nationale (CLN). Ce sera dès lors l‘homme de la transition délicate de l’élite politique italienne du fascisme au socialo-communisme. Le fait d’avoir ordonné l ‘arrestation de Mussolini et sans doute son exécution sommaire par des miliciens communistes lui assureront une réputation durable dans le monde politique italien et européen.
3. Robert Brasillach, Pierre Drieu la Rochelle, Charles Maurras, Lucien Rebatet furent particulièrement visés. Brasillach, sera fusillé pour collaboration ; Rebatet, condamné à mort ; Drieu la Rochelle, qui se suicide pour ne pas être arrêté ; Maurras, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité et à la dégradation nationale. (Et j’en oublie qu’ils m’excusent…)