Tout est bon décidément pour asphyxier financièrement l’hebdomadaire de l’opposition nationale et européenne. Il y a, on le sait, la persécution administrative avec la perte de l’agrément de la commission paritaire et ses conséquences voulues : triplement des tarifs postaux, décuplement du taux de TVA, refus de vendre RIVAROL dans de nombreux points de vente de la presse. La cour administrative d’appel de Paris que nous avons saisie après avoir perdu en première instance devant le tribunal administratif de la capitale le 22 mars 2024 rendra en principe son arrêt cet automne pour juger de la légalité de notre expulsion des registres de la CPPAP le 4 mai 2022. Il y a également le harcèlement judiciaire, à la fois au civil et au pénal.
Au civil, nous faisons face actuellement à deux procédures contre nous, au pénal à sept procédures, soit neuf en tout, et ce n’est sûrement pas fini. Commençons par le civil. Comme nous vous l’avons déjà indiqué, notre société éditrice, les Editions des Tuileries, et son gérant, votre serviteur, sont poursuivis à la fois pour un petit visuel parodique « Martine lit RIVAROL » paru dans notre édition du 31 janvier 2024 et pour deux très modestes visuels de Tintin publiés dans nos numéros du 1er février et du 15 mars 2023. Dans la première affaire qui a été jugée à Bruxelles le 21 mai, nous étions poursuivis par les Editions Casterman, dans la seconde — qui devait être audiencée le 6 juin mais qui a été reportée au vendredi 11 juillet, à cause de l’indisponibilité d’un avocat des parties civiles —, nous sommes poursuivis par la Fondation Hergé. Dans les deux dossiers, ce sont les mêmes avocats communautaires qui se dressent contre nous et qui sont manifestement proches voire membres du collectif anonyme Stoppons RIVAROL qui demande depuis deux ans à cor et à cri aux pouvoirs publics l’interdiction pure et simple de notre titre. Il s’agit donc clairement d’une volonté de faire feu de tout bois, de nous conduire à la ruine et à la faillite en multipliant les procédures à l’infini en arguant de n’importe quel prétexte dérisoire. Tout fait ventre.
Les juridictions belges ne nous sont clairement pas plus favorables que les françaises puisque, avec une étonnante célérité, la magistrate bruxelloise a rendu son jugement dans l’affaire Martine en moins d’une semaine — elle avait un mois entier pour le faire, jusqu’au 20 juin inclusivement — et nous avons été condamnés sur toute la ligne. Nos poursuivants ont gagné sur tous les points et ont obtenu tous les dommages et intérêts qu’ils réclamaient. Nous sommes également condamnés aux dépens. Ordinairement, même lorsque la partie poursuivante gagne une affaire, elle n’obtient pas, tant s’en faut, la totalité de ce qu’elle réclame. Là si. Ce premier dossier nous coûte près de 10 000 euros, sans compter les frais d’avocat. Et en cas de nouvelle infraction (mais évidemment nous ne publierons pas de nouveaux visuels et nous avons dû retirer de notre site tant le PDF que la possibilité d’acquérir le numéro papier 3599 du 31 janvier 2024), nous serions condamnés à 50 000 euros par infraction avec un maximum de 200 000 euros s’il y a quatre infractions ou davantage encore. C’est une pure folie. Et tout cela pour un visuel qui, d’évidence, était une parodie sans la moindre once de méchanceté.
La juge a estimé que RIVAROL n’était pas un journal satirique ou parodique, contrairement au Canard enchaîné ou au Gorafi et que, par conséquent, le droit à l’humour et à la parodie ne lui était pas reconnu. De même qu’aujourd’hui, pour être humoriste, il faut avoir un label officiel — Dieudonné à qui l’on refuse les Zénith et les salles municipales pour ses spectacles en sait quelque chose ! —. Voilà où nous en sommes. Et il y a tout lieu de craindre que la même décision ne soit rendue dans l’affaire Tintin et que nous devions débourser quelque 10 000 euros supplémentaires, sans compter les frais d’avocat. Par prudence, nous avons là aussi retiré de la vente, tant en version papier que numérique, les deux numéros incriminés dont nous poursuivants exigent la disparition pure et simple de la vente. Ce qui est inouï car faire disparaître tout un numéro pour un simple visuel parodique, de surcroît de taille très modeste, est totalement disproportionné. Voire ubuesque.
Nous faisons face également à sept autres procédures, au pénal cette fois. L’une à l’initiative du général Jean-Philippe Reiland, chef de l’Office central de lutte contre les crimes de haine, qui nous poursuit pour diffamation pour avoir écrit qu’autrefois les généraux glanaient leurs médailles sur les champs de bataille et qu’aujourd’hui ils les glanent grâce à Oradour-sur-Glane puisque le général s’était réjoui d’avoir piloté la traque de Vincent Reynouard en Ecosse et d’avoir obtenu son incarcération, préalable à son extradition. Nous sommes également poursuivis pour la grande interview de Dieudonné parue le 26 juillet 2023 dans notre hebdomadaire, pour un éditorial du 13 septembre 2023 dénonçant la répression des dissidents, pour une vidéo du 7 août 2021 donnée à la chaîne Le Réveil des moutons et enfin, cela vient de nous être communiqué par la BRDP, la Brigade de Répression de la Délinquance contre la Personne, pour trois articles de Vincent Reynouard parus dans nos colonnes entre octobre 2024 et janvier 2025.
Pour toutes ces raisons cumulées (persécution administrative, harcèlement judiciaire tant au civil qu’au pénal), nous avons urgemment besoin d’un grand coup de main. Afin de résister, de perdurer, d’être et de durer. D’ici la pause estivale, à la fin du mois de juillet, dans moins de deux mois, nous devons avoir réuni la somme la plus importante possible, la plus significative, environ 150 000 euros, pour faire face à toutes nos obligations, nos charges, les multiples procès, et passer ce cap très difficile afin de fêter nos 75 ans l’année prochaine. Pour ce faire, il faudrait que 1000 personnes versent 150 euros chacune, ou 500 lecteurs 300 euros. Ou 150 donateurs 1000 euros. Ou 75 donateurs 2000 euros. Etc. Ce n’est certes pas facile mais ce n’est pas forcément en soi une somme inatteignable.
N’hésitez pas à faire des dons, à prendre des abonnements pour vous ou pour des connaissances, de la famille, des amis, des relations, à vous réabonner, fût-ce de manière anticipée, l’abonnement étant alors automatiquement prolongé. Que ceux qui peuvent le faire n’hésitent pas à souscrire à des abonnements de longue durée, à vie (2000 euros), de deux ans (340 euros), de propagande (300 euros) ou de soutien (250 euros), à des abonnements numériques d’un an (140 euros) — réglés directement sur notre site rivarol.com — ou procèdent par prélèvement ou virement mensuel du montant de leur choix. Des versements réguliers, mensuels, par chèque, virement ou carte bancaire (via notre site Internet) nous sont également très précieux. Quelques gros dons seraient de nature à nous redonner de l’oxygène et à nous permettre de faire face aux échéances qui nous attendent. Cela pourrait suffire à nous sauver.
Tout ce qui peut nous aider à faire face à nos charges et à nos nombreux procès est de toute façon le bienvenu. Ne tardez pas. Tout geste nous est vital. La survie de notre publication en dépend. À TRÈS COURT TERME.
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Tout reste possible. Rien n’est joué à ce stade. Rien n’est désespéré. Mais rien non plus n’est gagné. Le match se joue maintenant. Merci d’avance à tous. Et haut les cœurs !
Jérôme Bourbon