« Combien de temps les Villeneuvois vont-ils encore subir ? Subir leur présence ? Subir les dégradations ? Subir la montée de la délinquance quand celle-ci est liée ? […] Ils cassent, ils détruisent, salissent en toute impunité […] Villeneuve-d’Ascq ne doit pas être la poubelle de la métropole. »
s’est exclamé le maire de Villeneuve d’Ascq Gérard Caudron. Ce dernier est pourtant très ancré à gauche, passé par le Parti socialiste (PS), se revendiquant de leur Révolution et de la « Résistance », membre de la Coordination nationale de la gauche républicaine qui, de fusion en scission, a fini par se fondre dans le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon.
« Pas un dimanche sans appel pour nous dire “ils sont arrivés” […] Franchement RAS LE BOL ! »,
dénonce pourtant à nouveau Gérard Caudron, quelques mois après un premier texte sur le même sujet. Un premier message qui n’a été entendu par aucun de ses amis de gauche, préférant fermer les yeux, continuer à mentir et refuser d’affronter la réalité. Sa plainte contre le préfet pour protester contre la complicité de l’État n’a eu plus de suite.
« Si rien n’est fait de manière pérenne et concrète, les hauts fonctionnaires de l’État ne devront pas s’étonner des conséquences et ils assumeront »
ajoute l’élu. S’il ne précise pas le fond de sa pensée, un texte écrit il y a peu de temps indique que la conséquence qu’il craint, c’est sans doute le « fascisme ». Qu’il craint ou qu’il craignait, puisque désormais visiblement plus soucieux du bien-être des Français que des populations qui colonisent notre terre, prenant le parti des honnêtes gens contre les marxistes dogmatiques, il a de fait rejoint les « fascistes » qu’il a passé sa vie à dénoncer avant de se rendre compte, un matin, qu’ils avaient raison.
Les semaines semblent bien lointaines où il gémissait devant la montée du « fascisme ». Et ce sont bien des propos « fascistes » que dénoncent ses anciens amis « républicains ».
« Sauf tsunami politique miraculeux, l’extrême droite prendra le pouvoir dans notre Région [Nord-Pas-de-Calais] dans moins de 9 mois augurant ainsi de ce qui risque de se passer en mai 2017 dans notre pays, la France! Il faut donc, dès à présent, que les partis politiques républicains cessent de se quereller avec des arguments qui, tous, sur le fond comme sur la forme, alimentent le populisme d’extrême droite, que les médias « s’interrogent » sur leurs priorités qui privilégient souvent ce qui ne va pas sur ce qui va, l’événement marginal avec des titres vendeurs qui renforce le mal de vivre et les angoisses […] J’entends déjà des commentaires et ricanements que provoqueront ces constats, mais je ne peux me contenter, face au péril si bien illustré par “le cri des Klarsfeld” qui savent « ce que fascisme veut dire », ni de fermer les yeux,ni me boucher le nez et ni me bâillonner : Oui la montée de l’extrême droite populiste, en cette année 2015, est comparable à celle du fascisme en Europe dans les années 30 du 20e siècle. Et pour la stopper, il faudra autre chose que des paroles « politiquement correctes », un vrai courage politique pour permettre un Rassemblement républicain majoritaire dans notre pays avant qu’il ne soit trop tard. »
écrivait-il alors. Gérard Caudron, même s’il n’être peut-être pas prêt à le reconnaître, semble avoir désormais non seulement compris, mais fait siennes les véritables raisons de la « montée des fascismes » : la prise des consciences par les peuples européens des fléaux qui les menacent et l’appel aux seuls hommes capables de les combattre.