C’était le 26 mai 2014, devant les caméras de télévision. Jérôme Lavrilleux avouait publiquement les escroqueries de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) pour cacher le très large dépassement du plafond autorisé des dépenses de Nicolas Sárközy lors de la campagne électorale de 2012. De façon extrêmement hypocrite, il avait attendu le 26 mai, lendemain des élections européennes, pour le faire. Depuis, le corrompu touche chaque mois plusieurs milliers d’euros au parlement européen et bénéficie d’innombrables avantages (voyages gratuits, etc.), pendant que des millions d’ouvriers sont au chômage en Europe.
Plus d’un an plus tard, Jérôme Lavrilleux a été entendu au pôle financier de Paris. Le directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sárközy a été mis en examen lundi pour usage de faux, recel d’abus de confiance, complicité d’escroquerie et complicité de financement illégal de campagne électorale.
Il est le dixième individu à être mis en examen dans la vaste affaire de corruption dite Bygmalion au lieu de son titre mérité : affaire UMP-Sárközy-Bygmalion.
« J’ai été mis en examen sans aucune surprise puisque j’étais convoqué en vue d’une mise en examen »,
a fanfaronné l’eurodéputé à la sortie de son audition.