L’indécence de l’oligarchie n’a décidément pas de limites. François Rebsamen va instrumentaliser le décès de son successeur à la mairie de Dijon pour quitter discrètement le gouvernement, où il a brillé par son inefficacité – très fortement aidé en cela par son président et son premier ministre. Faisant fi du cumul des mandats – et alors même qu’il avait démissionné quand il avait été nommé au gouvernement, le ministre du Travail [rigoureusement sic] a annoncé sa volonté d’être candidat au poste de maire lors de l’élection qui se déroulera au conseil municipal le 10 août prochain, ainsi qu’à la présidence de la communauté urbaine.
« Tant que le président ne m’aura pas demandé de cesser mes fonctions, je les assumerai. Je remettrai ma démission entre les mains du président et du premier ministre, quand mes engagements ministériels seront terminés»,
a-t-il prétendu. Selon lui, donc, ce qu’il n’a pas réussi en se consacrant uniquement à sa mission, il pourrait le faire en y ajoutant deux mandats locaux extrêmement lourds. La lutte contre le chômage et pour l’emploi n’est pas assez intéressante et importante pour qu’un membre du PS y consacre son énergie.
Mais, heureux hasard pour le ministre des plus de 6 millions de chômeurs : l’Élysée a déjà annoncé qu’il serait remplacé s’il est élu.
« Il y a un principe: il n’est pas possible de cumuler une fonction ministérielle et un mandat exécutif local»,
a déclaré une source proche de l’oligarchie PS, confirmant que cette candidature n’est qu’un moyen pour François Rebasmen d’une lutte qu’il sait vaine, faute pour le gouvernement de vouloir prendre les décisions politiques et économiques qui s’imposent.
Les deux François, Hollande et Rebsamen, rappellent ainsi que seuls leur petit avenir personnel et leur image les intéressent. La courbe du chômage peut, elle, continuer à ne pas s’inverser…