Les familles où l’on doit subir leur télévision ne sont, au moins en apparence, peut-être pas les plus intéressantes. Cependant, c’est une occasion offerte de décrypter ensemble le contenu de l’égout qui se déverse dans leur salon*.
Vivement dimanche prochain, lendemain du samedi
Ce 1er novembre à 19 heures, leur émission Vivement dimanche prochain, animée par l’inamovible Michel Drucker, était censée recevoir comme invité vedette le journaliste Patrick Poivre d’Arvor pour évoquer sa carrière et ses activités présentes. Rappelons que ce dernier fut renvoyé de TF1, dans un élan de jeunisme et pour vider le peu de contenu à peu près sérieux qui pouvait subsister dans l’information, ce qui n’a évidemment pas enrayé la baisse d’audience de leur journal de vingt heures, bien au contraire !
Quoique ne jouant que sur la nostalgie du spectacle moderne à la sauce de l’occupant, la rigolade pour rendre sympathiques le gouvernement d’occupation et le copinage communautariste, Michel Drucker, de la même génération que son invité est, lui, perpétuellement reconduit sur la chaîne numéro 2 de leur télévision dite ‘de service public’.
De plus, du point de vue d’un téléspectateur très occasionnel et donc pas habitué à se laisser endormir, celui-ci utilise des méthodes commerciales très évidentes au profit exclusif de sa caste, ce qui semble correspondre à ce qu’on attend de lui à la direction de ‘France’ télévision.
Ainsi, ce dimanche (ou bien le jour d’enregistrement de cette émission), il put utiliser la popularité d’un journaliste qui anima la manifestation pour ‘l’école libre’ (‘catholique’, même s’il y a fort à écrire sur le sujet) contre les réformes socialistes des années 1980.
Mais les invités que PPDA permit de mettre en valeur auprès du public ainsi rassemblé pour le regarder à la télévision avaient manifestement été choisis par Michel Drucker selon un autre critère ethnico-religieux.
Ainsi, durant le temps que nous supportâmes la farce avariée avant de donner congé à nos hôtes téléspectateurs, ne défilèrent que des artistes ou prétendus tels à l’avant-garde de leur ‘show business’.
L’animateur de jeu télévisé et imitateur… d’imitateurs Jean-Luc Reichmann tint ainsi le haut du pavé pour une simple anecdote et une courte imitation vocale.
Puis le comédien Jean-Claude Dreyfus s’exprima très difficilement à cause de l’obésité qui l’étouffe, à propos d’une pièce de théâtre qu’il co-interprète, forcément sans éclat vu son état de santé, ce qui fut également l’occasion de parler de l’inénarrable Michel Leeb, devenu ‘antiraciste’ –sauf envers les Français – après s’être fait connaître par la caricature… raciale.
Puis, Patrick Benguigui, dit ‘Bruel’, fut particulièrement volubile, surtout à son propre endroit, et secondairement à propos d’un navet cinématographique, sorte de mille-feuille de la suppuration, où il incarne un polygame qui, images à l’appui, asperge les fesses d’un nourrisson avec du liquide à vaisselle pour les lui laver, entre autres ‘scènes-cultes’ de ce long métrage immonde.
Enfin, Roland Magdanski dit ‘Magdane’ s’essouffla à essayer d’amuser un public pourtant acquis sur le plateau, dans une situation qui aurait presque fait peine à voir s’il n’en était pas coutumier.
La célébrité de PPDA a donc été utilisée pour refourguer à la pelleteuse de leur camelote habituelle dans un emballage d’apparence 100% terroir français.
Outre la méthode commerciale relevant de l’escroquerie pure et simple, à ce niveau-là de prétendue culture, les coûts de publicité qui sont répercutés dans le prix des produits qu’il nous faut bien acheter pour nous nourrir et la taxe dite ‘contribution à l’audiovisuel public’ sont totalement injustifiés, ne servant, toujours au profit des mêmes, qu’à ruiner, intoxiquer et abrutir… ceux qui les paient !
Élie Semoun, « ex-ami » de Dieudonné M’Bala M’Bala
Cette même télévision de leur République a, sur sa chaîne numéro cinq comme souvent et de manière inversement proportionnelle à sa popularité, tendu le micro à leur comique Élie Semoun.
Affaire préparée à l’avance, il a, en l’absence de contradicteur, endossé le beau rôle en déclarant qu’il
« recommence un peu à communiquer avec lui ».
Complètement marginalisé par le public depuis que l’Africain a décidé de mener sa propre carrière sur scène, celui qui a, au contraire, accès à tous leurs médiats a déclaré :
« On était très drôles tous les deux (…) Je suis nostalgique, parce qu’on était représentatifs d’un antiracisme ».
Un ‘antiracisme’ peut-être moins mauvais que d’autres :
Elie & Dieudonné – Cohen et Bokassa
Se permettant tout de même de juger des faits et gestes de son ancien collègue, le juge et partie se gonfla néanmoins à la manière du crapaud – la grenouille étant du féminin – qui voulait se faire plus gros que le bœuf :
« j’espère qu’il est en train de s’assagir. On va voir. Il faut toujours donner une chance. Je m’insurge contre l’intolérance, je ne vais pas moi-même me comporter comme ça. Il faut donner une chance à tout le monde. »
Comptant probablement sur la situation judiciaire faite à celui qu’il présente comme son ancien ami pour qu’il n’ait plus d’autre choix que de céder, cette « tolérance » est, de toute façon, un leurre : Dieudonné devra obtempérer pour que Élie, qui se dépeint littéralement en bon samaritain, lui « donne une chance ». Mais laquelle ? Peut-être celle de ne plus être expulsé du théâtre qu’il loue. Le duo de ses propriétaires étant des congénères de Semoun, ils sont probablement, eux aussi, très ‘antiracistes’ et très ‘tolérants’ envers ceux qui saisissent la chance qu’ils leur ‘donnent’… de se laisser neutraliser.
Leur Système semble donc tenter une soumission du judoka coloré. D’ailleurs, selon Semoun,
« Dieudonné me dit qu’il va se calmer ».
Il est vrai que celui des deux qui a une humeur plus taquine que ne l’autorise leur Conseil d’État a toujours navigué entre provocation tous azimuts et adhésion pleine et entière à leur anti-racisme institutionnel.
En se choisissant Germain Gaiffe Cohen comme directeur de la publication, il a donné des gages. Et en se faisant témoin de la parodie de mariage d’icelui avec un autre criminel en prison, il est allé plus loin encore. Certes, ils ont ensuite déclaré que c’était une farce, mais la cérémonie civile en présence du maire de Poissy a bien été enregistrée, l’autre témoin étant le terroriste Ilich Ramirez Sanchez dit ‘Carlos’ et le premier nommé portant même sa kippa pour la circonstance alors que c’était un acte civil donc officiellement laïc dans leur République.
Ce Dieudonné joue donc un jeu trouble dans lequel il se permet de tendre la perche en direction de la recherche historique, des droits des peuples extra-européens et du rire sans frontières, tout en faisant partie de ceux pour qui la France n’a, finalement, pas vocation à exister en tant que telle, sinon comme un hexagone où on s’enrichit en bénéficiant de papiers républicains tout en se clamant éternellement lié à un autre continent, chacun le sien au demeurant.
Depuis le temps, il a certainement compris que les concessions faites à leur République coûtent à ceux qui les font… et rapportent à son avant-garde. Ainsi, pour l’humoriste, réintégrer pleinement le giron ne conduirait qu’à se neutraliser au moins partiellement, au besoin en devant même se discréditer encore plus par une coopération récidivée qui le contraindrait également à partager la recette des représentations en duo qui auraient lieu.
Jugera-t-il qu’il n’a pas le choix ?
Leur Théâtre de la main d’or deviendrait alors celui du Veau d’or où les politiciens devraient défiler, tout en se déclarant, à la sortie, satisfaits mais prudents quant à une éventuelle ‘rechute’ de Dieudonné.
____________________________________
* Expression du regretté Serge de Beketch
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=GPwsBsEo5jA[/youtube]
Si je peux me permettre, Serge de Beketch (qui nous manque) définissait la télévison comme un vide ordure dans le salon, pas comme un égout.
Je sais, l’odeur est la même mais je corrige par soucis du détail.