Si les Juifs de France quittent la France en masse – au moins dans les statistiques des organisations extrémistes juives – ce n’est pas le cas dans la politique française. Sans surprise, Nicolas Sárközy a annoncé hier son retour en politique. Il briguera la « présidence de [sa] famille politique » et sera a minima candidat à la candidature pour 2017.
« Une page se tourne pour moi. Je ne serai pas candidat aux législatives, ni aux élections à venir.»
avait-il pourtant déclaré en mai 2012, ajoutant par ailleurs :
« En cas d’échec j’arrête la politique. Oui, c’est une certitude »
La valeur de la parole donnée varie très sensiblement selon la place sur l’échiquier politique.
L’ancien président de leur République a repris la stratégie de 2002 et annoncé la mort de l’UMP, comme il avait tué alors le RPR. Il s’agit pour lui de se débarrasser d’un parti qui, en seulement dix ans, est devenu synonyme de corruption, de trahison et d’échecs et dont le bilan politique à la tête de la France – il a été au pouvoir dix des quinze dernières années – est désastreux en terme de chômage, de dette, de criminalité, d’invasion.
C’est là tout le problème de Nicolas Sárközy : se débarrasser d’un parti et de son image en faisant oublier qu’il le dirigea pendant des années avant d’occuper l’Élysée, et qu’il est, à ce titre, le principal responsable de ces dix années d’échecs.
« Je proposerai de la transformer de fond en comble, de façon à créer, dans un délai de trois mois, les conditions d’un nouveau et vaste rassemblement qui s’adressera à tous les Français, sans aucun esprit partisan, dépassant les clivages traditionnels qui ne correspondent plus aujourd’hui à la moindre réalité »
a déclaré Nicolas Sárközy, qui a annoncé son retour sur Facebook pour un « nouveau projet » fondé sur un « nouveau mode de fonctionnement » avec une « nouvelle équipe » (sic).L’homme du passé et du passif tente de faire croire qu’il incarne le renouveau. « Pour construire une alternative crédible, il nous faut donc bâtir la formation politique du XXIe siècle » prétend-il.