Deux mois après, les envahisseurs clandestins sont de retour à Calais
L’accalmie relative qui a suivi le démantèlement du bidonville de la Lande, à la fin d’octobre 2016, a duré « deux mois environ ». Aujourd’hui, associatifs et humanitaires s’accordent à dire que des « réfugiés » reviennent à Calais. Le mouvement est amorcé « depuis fin décembre ».
« Des petits regroupements sont observés en journée dans le centre, près de la gare et de façon plus visible la nuit », dit le coordinateur général de Médecins du monde (MDM), Amin Trouvé-Baghdouche. Il s’agit de mineurs ayant quitté des centres d’accueil et d’orientation pour mineurs isolés étrangers (Caomie) répartis en France, ou d’envahisseurs interpellés, ou encore de primo-arrivants qui découvrent que le bidonville n’existe plus.
A la mi-novembre, les Britanniques ont drastiquement revu à la baisse les conditions d’admission, opposant des limites d’âge, juste avant que le nouveau ministre de l’immigration, Robert Goodwill, avance que « tous les candidats éligibles » étaient entrés sur le territoire britannique.
« Une grosse déception pour ceux qui restent et dont certains commencent à revenir sur Calais », dit Christian Salomé. Une majorité d’entre eux pensaient, à la fin d’octobre, que leur passage en Grande-Bretagne n’était plus qu’une question de jours.
Christian Salomé pense que « deux cents personnes environ étaient de retour sur Calais cette semaine, malgré le froid, pour lesquelles il n’existe plus aucun lieu d’hébergement officiel ni aucun lieu de distribution de nourriture ».
Dans un arrêté municipal pris lundi 16 janvier, la ville de Calais a interdit tout accès au site de l’ancienne “jungle” jusqu’au 31 décembre 2017, pour « insécurité et insalubrité ».