Limiter le Cash. C’est l’une des priorités de Michel Sapin, le ministre des Finances. Elle n’est pas nouvelle : en mars, il avait déjà diminué le plafond des paiements en espèces de 3.000 à 1.000 euros. Cette mesure, effective depuis le 1er septembre dernier, avait déjà été prise dans le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme, mais elle avait également pour ambition de combattre la fraude fiscale.
Sapin veut désormais aller plus loin. Son nouvel objectif, réaffirmé ce lundi au sortir de sa réunion avec le Comité consultatif du secteur financier (CCSF), qui réunit les représentants des banques, des assurances et des consommateurs : permettre aux citoyens de régler leurs achats par carte bancaire dès le premier Euro.
Si certaines enseignes le permettent déjà, c’est rarement le cas chez les petits commerçants. Et pour cause : ce mode de réglement leur coûte. Les banques appliquent en effet des frais en partie fixes sur les terminaux de paiement. Ces derniers, appelés «commissions interbancaires de paiement», pénalisent les petits achats.
Mais cela est en train de changer. D’abord parce que depuis le 9 décembre, la partie fixe de ces frais a été supprimée. Quant à la partie variable, elle ne peut plus dépasser 0,23% de la valeur de transaction. «Les commissions interbancaires sont maintenant proportionnelles au montant de la transaction», se réjouit Sapin, qui assure que ces frais vont encore baisser «notamment sur les petits montants».
Le ministre espère une avancée rapide alors que les contrats liant les commerçants aux banques doivent être renégociés d’ici à la fin du premier semestre. Parallèlement, Sapin commence à s’intéresser aux frais bancaires. Il a présenté ce lundi «le premier comparateur public des tarifs bancaires», lancé sur Internet. Gratuit, cet outil permet aux citoyens «de comparer les tarifs des services de base, comme les virements, les prélèvements ou les cartes bancaires» et ce, par département.
François Palaffittes
L’AMF inflige une lourde amende de 5 millions d’euros à l’opérateur boursier Euronext.
Cette décision « est particulièrement contestable », a aussitôt réagi Stéphane Boujnah. « Les griefs ne sont pas démontrés », a renchéri Anthony Attia.
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