« On va peut-être arriver au bout du combat, c’est une satisfaction », confie Vincent Alazard, maire de Laguiole (Aveyron). Après vingt-cinq ans de procédures judiciaires contre les contrefaçons, le village de l’Aubrac, connu mondialement pour ses couteaux, entame la dernière ligne droite pour la défense de son savoir-faire artisanal. Le Syndicat des fabricants aveyronnais du couteau de Laguiole, réunissant sept forges de Laguiole, Espalion et Montézic, a déposé en janvier une demande d’indication géographique (IG) permettant de protéger son couteau.
La fabrication de ce produit emblématique du village fait travailler plus de 220 personnes dans le nord de l’Aveyron. Une enquête publique de deux mois est ouverte par l’Institut national de la propriété intellectuelle (INPI), qui délivre l’IG.
« C’est la dernière pierre de l’édifice après un long combat, les couteliers concernés ont travaillé ensemble pour définir un cahier des charges strict, explique Honoré Durand, président du syndicat. Les couteaux Laguiole doivent être fabriqués à Laguiole ou sur le plateau de l’Aubrac. L’IG apportera au consommateur la certitude d’avoir un Laguiole et mettra fin aux arnaques. » Car le couteau a trop souffert des copies asiatiques de mauvaise qualité et parfois chères.
En 1993, un homme d’affaires de la région parisienne a déposé la marque Laguiole dans les catégories coutellerie mais aussi linge de maison, vêtements, briquets, barbecues. En 2014, la justice européenne a annulé la marque déposée pour vendre de la coutellerie, tout en l’autorisant pour d’autres produits. Une confusion qui desservait le consommateur et les couteliers aveyronnais.
Dans les ateliers de la Forge de Laguiole, l’une des sept à avoir candidaté pour l’IG, le couteau est fabriqué intégralement, du début à la fin. Forge de la lame et des mitres (pièces protégeant les extrémités du manche), traitement thermique du ressort, assemblage et montage des pièces, fabrication du manche, polissage, puis nettoyage à la main avant le contrôle qualité et l’expédition : près de 90 salariés s’activent pour créer l’ancestral couteau rehaussé de la fameuse abeille.
« C’est un savoir-faire. C’est pourquoi nous avons imposé des règles strictes pour l’IG au syndicat, souligne Xavier Costes, directeur industriel de la Forge de Laguiole. Elles s’imposent à nous et à tous ceux qui voudraient entrer dans l’IG. Nos couteaux seront protégés par un label d’Etat et des contrôles auront lieu pour les tricheurs. »
Une heureuse nouvelle. Il nous faut défendre notre artisanat ainsi que tout ce qui est encore authentique et enraciné. La lame à l’abeille rentre dans ces catégories. Alors, pour vos gueuletons : mangez français et coupez Laguiole camarades !
Source : leparisien.fr
Le faussaire parisien était il d’origine juive? Cohen-cidence?
Pas d’information à ce sujet… Mais, très étrangement, j’avoue y avoir songé.