Gigotassions lascives et ondulations psychédéliques, comme des pantins sous LSD avec en arrière-fond, une voix off déclamant : « Bouge le bassin, bouge le dos, c’est bien. Plus grand. Bouge la tête aussi. Ralentis progressivement et bouge sur toi-même » (chorégraphie du Français Angelin Preljocaj sur une musique de Jeanne Added).
Surréaliste scène organisée dans les travées du Parlement européen par les danseurs du Centre Chorégraphique National – Ballet de Lorraine et des élèves du collège de La Providence de Strasbourg qui ont interprété une « chorégraphie participative ».
C’était le cadeau spectacle de la France macronienne à l’Union européenne (dans le cadre de sa présidence de janvier à juillet 2022) qui s’est déroulé ce lundi 9 mai pour la clôture de « la Conférence pour l’avenir de l’Europe sous le signe de la culture ». Le tout sans doute sous perfusion d’argent public. Il aurait peut-être mieux valu clôturer le bidule avant d’assister à ça… La culture européenne n’y a rien gagné.
« Le ministère de la Culture et l’Elysée ont eu le désir d’offrir quelque chose de plus inclusif qui permet aux citoyens de l’UE de se l’approprier, donc ils ont décidé que ça serait une chorégraphie. C’est une manière de se réapproprier son corps, quel que soit son niveau de danse ou son niveau sportif, tout âge confondu. Comme il n’y a pas de visuel, il n’y a pas d’autocritique, il faut laisser son imaginaire, précisait le chorégraphe. Ce qui est beau, c’est que, quand on a fait des tests, il y a eu des résultats différents », expliquait en février à l’Agence-France Presse Angelin Preljocaj.
Au fou !
Ces trémoussements de dégénérés ont donc précédé le discours d’Emmanuel Macron et von Der Leyen, qui, sans doute atteints par le spectacle psychédélique, se sont lâchés dans un concours de proposition de réforme de leur Union européenne que la lenteur et les blocages semblent irriter.
Comme la présidente de la Commission européenne Ursula Von Der Leyen, il s’est dit “favorable” à une “révision des traités” de l’Union européenne, en proposant que les dirigeants des 27 en discutent à leur sommet de juin.
Il a même proposé de doubler l’Union européenne en créant un nouveau machin :
« communauté politique européenne pour accueillir des pays tiers tels que l’Ukraine, en parallèle d’une procédure d’adhésion à l’UE qui prendrait des décennies ».
Il s’agit bien sûr d’une « organisation européenne nouvelle » pour renforcer la coopération avec l’Ukraine dont l’adhésion n’est pas prête d’être actée puisqu’elle nécessite l’unanimité des 27 États membres.
La présidente de la Commission européenne, elle, a plaidé aussi pour l’abandon du vote à l’unanimité des 27 pays membres dans des domaines clés :
« J’ai toujours soutenu que le vote à l’unanimité dans certains domaines clés n’a tout simplement plus de sens », a déclaré Ursula von der Leyen.
Ben voyons, après avoir expulsé les peuples de leur Union européenne depuis 2009 (avec l’adoption du Traité de Lisbonne après le rejet du projet de Constitution européenne par des référendums), il s’agit maintenant d’expulser les Parlements et/ou les gouvernements des États membres récalcitrants, dont par exemple la Hongrie, qui empêchent, pour le moment, un suicidaire auto-embargo de l’Union sur le gaz russe…
Pendant ce temps-là, en Europe orientale, à Moscou, on défilait pour la commémoration de la « victoire dans la grande guerre patriotique ». Ca avait quand même plus de gueule que les chorégraphies d’invertis inspirées par le président « français » de leur République. Rien de surprenant.
Mais nos lecteurs s’en doutent, la grande parade moscovite, ça n’est pas idéologiquement notre tasse de thé. Pour nous, le 9 mai il n’y a finalement rien à fêter. De 1945 à 2022, le 9 mai, c’est la défaite de l’Europe de Strasbourg à Moscou.
Ah si ! Pensées et prières pour Sébastien Deyzieu, militant nationaliste de l’Œuvre française (qui répondait à un appel à manifester contre l’impérialisme américain), poussé et tombé d’un toit le 7 mai 1994 alors qu’il était poursuivi par les sbires du sinistre de l’Intérieur de l’époque. Il décédait deux jours plus tard, le 9 mai.
Pasqua, Gaubert, nous n’oublions pas.
Sébastien ? Présent !