Docteur en Histoire et Politique Internationales de l’Institut des Hautes Etudes Internationales (Université de Genève) et de l’Institut d’Etudes Politiques de Strasbourg, Olivier Lepick a été nommé Secrétaire général du groupe Capgemini et en a rejoint le Comité exécutif du groupe en avril 2020. Depuis janvier 2019, il est par ailleurs Secrétaire du Conseil d’Administration. Plusieurs prix lui ont été décernés pour ses ouvrages historiques. Un bon CV pour avoir les faveurs de l’oligarchie.
Les 39 pierres mégalithiques de Carnac envoyées au concassage
Mais ce n’est pas pour ses compétences dans le secteur privé qu’Olivier Lepick est connu depuis quelques jours.
Le point de départ : comment la municipalité de Carnac a pu délivrer un permis de construire une grande surface du bricolage sur un terrain laissant affleurer des menhirs multimillénaires ? Sont concernés 39 pierres mégalithiques dont les 4 principales, d’une cinquantaine de centimètres de haut et figurant sur la liste indicative de l’Unesco, qui ont pour une partie été intégrées à la construction d’un muret et pour l’autre partie ont finit dans des bennes de gravats et de terre lors des travaux de construction du magasin (puis vraisemblablement concassées en gravier)…
À l’occasion, il apparait que des associations de protection du patrimoine se plaignent aussi de la folie des grandeurs d’Olivier Lepick dans l’aménagement des abords des sites…
En tout cas, peu de détails et d’explications de la part du maire : il met en avant un brouillard administratif et des équivoques bureaucratiques pour justifier la délivrance du permis de construire par ses services :
« une bourde administrative qui a conduit à la destruction d’un site archéologique mineur, comme la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) l’a reconnu »
Sur d’autres sujets, Olivier Lepick est beaucoup plus prolixe. Il arpente maintenant les médiats du système pour se plaindre du harcèlement dont il ferait l’objet. Ainsi, il a indiqué le 11 juin 2023 que son domicile avait été placé sous la protection de la gendarmerie en raison de menaces et insultes. Sans remords, il déclarait à France Info le 10 juin :
« Je ne vais pas me laisser intimider par les tribunaux digitaux de la haine. Moi, je suis droit dans mes bottes. Je n’ai rien fait de mal ».
La profanation de l’église Saint-Cornély
Il y un mois Olivier Lepick avait également annoncé avoir déposé plainte contre Civitas. Le 13 mai 2023 plusieurs dizaines de manifestants catholiques, proches du mouvement selon les médiats, avaient empêché la tenue d’un concert de l’organiste américaine Kali Malone dans une église. Olivier Lepick décrivait ainsi les protecteurs de l’édifice sacré, l’église Saint-Cornély :
« une quarantaine de jeunes gens à la nuque bien dégagée ont entravé le concert par la violence, une de mes adjointes a été giflée sous les cris de « arrière-Satan ! » (Libération)
L’action est rapportée par Ouest-France, qui précise que les manifestants (32 au total selon le journal) ont fait barrage pendant plus d’une heure devant une centaine de spectateurs et bénévoles désemparés : « Concert electro dans une église, que font nos évêques ? » ou « Ma maison est une maison de prière », pouvaient-on lire sur les pancartes brandies par les militants leur faisant face.
Olivier Lepick est sans doute un maire qui a pris au pied de la lettre ce projet d’Emmanuel Macron de « déconstruire l’histoire de France » (Entretien CBS, chaîne de télévision américaine, le 18 avril 2021).