Ce mercredi 7 octobre se tenait à Athènes le délibéré de l’interminable procès politique contre nos camarades de l’Aube Dorée. Après 5 ans de procédure judiciaire visant à faire disparaître le mouvement nationaliste de la scène politique, les ennemis de la Grèce sont parvenus à leurs fins, qualifiant le parti d’organisation criminelle. Cette conclusion constitue le point final d’un processus de répression débuté le 6 mai 2012, date à laquelle Aube Dorée se hissait pour la première fois de son histoire jusqu’aux bancs du parlement, obtenant près de 7% des suffrages et 21 députés.
L’affaire Pavlos Fyssas, le « Clément Méric » grec
L’influence des nationalistes ne cessant de progresser dans l’opinion publique élection après élection, le président du Congrès Juif Mondial somma en juillet 2013 le Premier Ministre de l’époque de « mettre hors d’état de nuire » les opposants réels du régime en place. Deux mois après la visite de ce dernier, ses voeux étaient exaucés. Une sordide affaire de meurtre sur Pavlos Fyssas, rappeur antifasciste de 34 ans tué par un membre de l’Aube Dorée mit le feu aux poudres, ce qui permit au Système de mettre en marche l’implacable tournante répressive contre ses détracteurs. L’essentiel des députés et cadres du mouvement (dont son Chef, Nikolaos Michaloliakos) furent placés en détention préventive, d’où ils ne sortirent qu’en mars 2015.
Les antifascistes, galvanisés par cette vague de répression ne purent s’empêcher d’attaquer systématiquement les permanences locales du parti, allant jusqu’à poser des bombes et tentant d’incendier lesdits locaux. Cette vague de violence atteignit son point culminant le 1er novembre 2013, lorsque deux jeunes militants furent froidement abattus à bout portant par un commando d’extrême gauche. Soulignons que les assassinats (en bonne et due forme cette fois !) de Giorgos Fountoulis et Manos Kapelonis n’ont pas suscité la même indignation que celui de l’icône de la gauche survenu deux mois plus tôt.
Cette affaire montée de toutes pièces n’eut pas tout à fait l’effet escompté par ses organisateurs, l’Aube Dorée se hissant (malgré l’incarcération arbitraire de ses principaux responsables, faut-il le rappeler) au niveau de troisième force politique du pays à l’occasion des élections européennes de mai 2014, à l’issue desquelles les nationalistes obtinrent 9,4% des voix et 3 députés européens.
Tsipras, faux-ami des pauvres, vrai militant antifasciste
L’arrivée au pouvoir d’Alexis Tsipras, icône de l’extrême gauche européenne en janvier 2015 ne permit pas non plus au régime d’endiguer la progression du mouvement. Bien au contraire, celui-ci parvint à se maintenir comme troisième parti politique du pays lors des double-élections de l’année 2015. La gauche au pouvoir, organisa alors l’assèchement financier de l’Aube Dorée, supprimant les subventions d’État dues aux principales forces politiques. Pire, les distributions de nourriture aux Grecs les plus démunis qui avaient rendu les nationalistes si populaires furent tout simplement interdites par ceux qui prétendaient vouloir régler le problème de la misère !
2015-2020 : la valse des juges
La constitution grecque permet au gouvernement d’interdire à un parti politique de se présenter aux élections si celui-ci est reconnu par la justice comme étant une organisation criminelle. L’affaire Fyssas permit donc à la justice de statuer sur le caractère criminel de l’Aube Dorée et d’intenter au mouvement dans son ensemble un procès politique d’envergure, fait inédit depuis le simulacre de justice que fut le jugement de Nuremberg. Pendant ce temps, les multiples agressions des antifascistes contre la seule force d’opposition au Système redoublèrent de violence. La persécution politique, la propagande médiatique, les innombrables violences contre les militants finirent par porter leurs fruits, les nationalistes ne recueillirent que 4,8% des suffrages aux élections européennes de mai 2019 et 2,9% aux élections législatives de juillet 2019, perdant ainsi l’intégralité de leurs députés. Dans l’intervalle, l’émergence (largement promue par les médiats) d’un parti de droite judéo-compatible (Solution Grecque) a largement contribué à l’échec relatif de l’Aube Dorée.
Plus que jamais, l’espérance est nationaliste
Cette tragique aventure politique doit néanmoins servir de leçon à tous ceux qui se positionnent comme des opposants résolus au Système. Ce ne sont pas les nationalistes qui choisissent d’être diabolisés. Le régime ne diabolise que ceux qu’il estime dangereux pour sa pérennité. Il ne faut donc pas s’étonner que les velléités dédiabolisatrices de certains ne débouchent que sur un reniement intégral et sur une trahison.
Si le Système criminel qui dirige la Grèce (comme il dirige la France) considère que les nationalistes sont des criminels, alors cela doit être interprété comme un hommage du vice à la vertu. Une médaille de reconnaissance de l’ennemi à ses ennemis. Si le Système décrète que l’Aube Dorée est une organisation criminelle, chaque nationaliste doit avoir conscience qu’il est considéré par le régime comme un criminel en puissance. Criminel par le simple fait de refuser de regarder en silence mourir sa Terre et son Peuple.
Nous sommes tous des criminels ! Nous sommes tous Aube Dorée !
Rackham le Brun