Des missiles israéliens ont de nouveau ciblé la Syrie lundi 15 février dernier. Généralement menées sous le prétexte de « viser des milices iraniennes / soutenues par l’Iran », les frappes de l’État juif violent la souveraineté de la Syrie et violent le droit international.
Le chef d’état-major de l’armée israélienne s’est vanté d’avoir frappé plus de 500 cibles en 2020 seulement. Sachant que les défenses aériennes de la Syrie interceptent les missiles israéliens, il est clair qu’Israël a attaqué la Syrie de manière exponentielle plus de 500 fois l’année dernière, et un nombre incalculable de fois au cours des nombreuses années qu’Israël a bombardé la Syrie.
Ce dernier assaut intervient après qu’un responsable iranien a précisé que toutes les forces iraniennes en Syrie étaient présentes à l’invitation du gouvernement syrien pour y combattre les terroristes. Cela s’applique à tous les alliés de la Syrie, mais pas, bien sûr, aux forces d’occupation illégales américaines et turques !
Pourtant, l’une des nombreuses ironies dans les reportages est que si la Syrie et ses alliés luttant contre le terrorisme sont régulièrement critiqués par les responsables israéliens et occidentaux, Israël et les pays occidentaux soutiennent depuis longtemps les égorgeurs au nom d’Allah en Syrie, les qualifiant pudiquement de « forces d’opposition », bien qu’ils fassent partie soit d’Al-Qaïda en Syrie, étroitement alignés sur eux, soit de factions tout aussi brutales, et y compris même de « l’État Islamique ».
Si par extraordinaire les bombardements de routine d’Israël contre la Syrie sont rapportés dans les médias occidentaux, c’est avec la minimisation et la banalisation habituelle des violations du droit international par ce petit État juif qui occupe illégalement la Palestine dans l’indifférence quasi-générale (y compris de nombreux États arabes ayant « normalisés » leurs relations avec cette pustule).
Un rapport de l’agence SANA (Agence de presse arabe syrienne) sur les attaques du 15 février dit la même chose que la plupart des rapports précédents au cours des années, relevant l’agression israélienne et le fait que « les défenses aériennes de la Syrie ont intercepté les missiles et abattu la plupart d’entre eux ».
Le compte rendu de Reuters, faisant référence au rapport SANA, a mis l’agression israélienne entre guillemets, comme si les bombardements ne constituaient pas une agression. Peut-être que Reuters les considère comme des salutations de fin de la Saint-Valentin… Si vous tapez « agression iranienne » ou « agression russe » sur Google, vous verrez à quelle fréquence infinitésimale les guillemets sont utilisés dans ce cas-là.
Reuters ou des médias similaires ont-ils pris la peine de parler avec des civils terrorisés par ces attaques et par les nombreuses attaques israéliennes antérieures contre la Syrie ? Mentionneraient-ils jamais la composante psychologique des bombardements de nuit, ce qui est inévitablement le moment où Israël bombarde la majeure partie du temps ? Peu probable. Leur récit est d’établir que les « milices iraniennes » s’emparent de la Syrie et constituent une menace pour Israël qui justifierait les bombardements incessants de l’état hébreu contre la Syrie.
Si les médias occidentaux rapportaient honnêtement les bombardements israéliens en Syrie, ils seraient forcés de reconnaître non seulement que des civils syriens, y compris des enfants, ont été tués dans ces bombardements, et ils montreraient le visage des victimes (comme cela se passe invariablement pour les Israéliens ou les Occidentaux).
Compte tenu de la fréquence des attaques israéliennes et de leur mépris pour les civils, il est probable que le nombre de civils mutilés ou tués par de tels bombardements ne soit pas faible. Même dans les médias traditionnellement hostiles à la Syrie, on peut trouver des rapports de civils tués par les bombardements israéliens en Syrie.
Les médias occidentaux mentionnent parfois que des civils ont été tués, mais falsifient toujours ce point avec des justifications, affirmant par exemple qu’Israël « attaque périodiquement ce qu’il dit être une menace pour la sécurité israélienne en Syrie ».
En juillet 2019, parmi les bombardements israéliens de routine en Syrie, il y a eu une attaque qui a tué au moins quatre civils, dont un bébé, en blessant beaucoup plus. Une mention faite par France 24 des attentats à la bombe fait état de six civils tués, dont trois enfants. Le rapport a pris soin de préciser également « pro-régime » pour les combattants tués, vocable lourdement chargé répandu dans les médias occidentaux. Sur les attaques de ce jour-là, la BBC a titré : « Les avions israéliens ont frappé des cibles iraniennes à Homs et Damas ». La BBC a justifié ces bombardements : « Israël attaque périodiquement ce qu’il dit être des menaces pour la sécurité israélienne en Syrie. » Si les civils tués étaient israéliens, on peut parier qu’ils auraient fait la une et ne seraient pas enterrés dans une justification.
Plus récemment, le matin du 22 janvier 2021, Israël (violant l’espace aérien libanais) a bombardé la campagne de Tartous, Hama et Homs. Les bombardements ont fait au moins cinq morts dans une banlieue. Dans un article écrit depuis Beyrouth et Gaza, l’AP a cité le fumeux et très partial Observatoire syrien des droits de l’homme – piloté depuis Londres et évidemment très hostile au régime, qui a attribué la cause des décès à un missile de défense aérienne syrien. Les médias ont repris cette information en boucle.
Et bien que les grands réseaux de médias dominants disposent d’abondantes « sources anonymes », de « journalistes citoyens » et d’autres sources non identifiées et prétendument crédibles pour soutenir les allégations d’atrocités russes ou syriennes, lorsqu’il s’agit d’attaques par Israël, les États-Unis ou leurs alliés, ces réseaux sont étrangement à sec de sources et d’empathie pour les victimes…
C’est ainsi que nous n’entendons jamais parler des tragédies personnelles qui accompagnent de tels bombardements.
En ce qui concerne les attaques du 22 janvier, la journaliste Vanessa Beeley s’est rendue à Kazu, Hama, qui, a-t-elle écrit, « a été touchée directement par quatre missiles qui ont atterri dans une rue résidentielle étroite ». Beeley a raconté comment cinq membres d’une famille déplacée d’Idlib ont été tués dans leur sommeil (l’un est décédé plus tard des suites de ses blessures). Et partageant des nuances horribles que vous ne trouverez pas dans les médias dominants occidentaux, elle a écrit :
« Hossam a été le premier à arriver sur les lieux et à voir les corps déchiquetés, écrasés par les débris de l’explosion. Il m’a dit qu’il avait trouvé plus tard le téléphone portable de la fille qui était venue de Tartous rendre visite à ses parents. Son mari avait appris la nouvelle de l’attaque et avait tenté de l’appeler, ignorant que sa femme avait été tuée aux côtés de leur fille. Hossam m’a dit qu’un membre de la famille dormait lorsque les éclats d’obus lui ont tranché le visage, arrachant la peau des os… »
« Tous les survivants de l’attaque que j’ai interrogés ont affirmé catégoriquement que quatre missiles israéliens ont visé les rues résidentielles étroites, tuant cinq membres d’une famille et blessant grièvement quatre autres parents vivant dans la même maison. »
Maintenant, imaginez s’il s’agissait de bombardements syriens tuant des civils et des enfants israéliens. L’enfer se serait déchaîné, et les médias pousseraient des cris à ce sujet 24h sur 24, 7 jours sur 7.
Nous vivons en des temps bien au-delà de l’hypocrisie, où bombarder incessamment une nation souveraine, tuant des civils, ne mérite aucun scandale, et encore moins aucune action de l’ONU ou d’autres actions contre l’agresseur.
Mais lorsqu’il s’agit des forces syriennes, russes ou iraniennes, combattre des terroristes en Syrie justifie l’indignation des médias, les accusations de politiciens occidentaux et de l’ONU elle-même, et des sanctions cruelles contre les personnes touchées…
Pourquoi cette hypocrisie ? Parce que chaque fois qu’Israël bombarde la Syrie, il tue des civils, renforçant les groupes terroristes (qui tuent des civils) ou empêchant les forces qui combattent réellement le terrorisme de le faire !
Communication du vice-ministre des Affaires Etrangères de la République Arabe Syrienne Bachar Ja’afari au Conseil de sécurité des Nations-Unies :
Le 6 janvier 2021 à 23 h 10, les autorités de l’ennemi israélien ont de nouveau attaqué le territoire syrien en violation flagrante de la résolution 350 (1974) du Conseil de sécurité relative à l’Accord sur le dégagement des forces israéliennes et syriennes et ont tiré des salves successives de roquettes depuis le sud du Golan syrien occupé.
Le terrorisme d’État perpétré par les autorités d’occupation israéliennes a augmenté ces derniers temps, notamment en raison de l’échec de leurs attaques et de leurs complots contre la Syrie, à tel point qu’elles ont effrontément déclaré dans leurs données de sécurité de 2020 que leur armée avait mené 50 raids sur des cibles situées au cœur du territoire syrien, qui ont coïncidé avec les récents crimes commis par des groupes terroristes armés contre les transports civils dans le désert syrien, faisant un certain nombre de morts et de blessés parmi les civils. Cela démontre indéniablement, une fois de plus, la coordination parfaite qui existe entre le terrorisme israélien et le terrorisme takfiriste en vue de la réalisation d’objectifs communs qui consistent, d’une part, à prolonger la crise en Syrie en soutenant des groupes terroristes armés inféodés à Israël et, d’autre part, à entraver la lutte menée par l’Armée arabe syrienne et ses alliés pour vaincre Daech, le Front el-Nosra et d’autres groupes terroristes affiliés aux appellations diverses.
La République arabe syrienne réaffirme une fois de plus que la démarche agressive et dangereuse poursuivie par l’occupant israélien démontre l’existence d’une coordination préalable avec les États-Unis et la Turquie, qui occupent également des pans de territoire chers aux Syriens. Israël bénéficie dans le même temps de la couverture et du soutien illimités de l’administration des États-Unis, qui le décharge de toute responsabilité, tout comme d’autres États membres du Conseil de sécurité.
La République arabe syrienne s’insurge une fois de plus contre la poursuite de ces attaques systématiques, qui n’ont jamais autant menacé la sécurité et la stabilité régionales, et déclare que ces faits sont inadmissibles. Elle souligne que toutes ces attaques israéliennes ne parviendront pas à terroriser le peuple syrien et ne feront que renforcer sa détermination à obtenir une victoire inéluctable sur le terrorisme et à recouvrer le Golan syrien occupé jusqu’à la ligne du 4 juin 1967.
La République arabe syrienne prie instamment une fois de plus le Conseil de sécurité de s’acquitter des responsabilités que lui impose la Charte des Nations Unies, notamment le maintien de la paix et de la sécurité internationales. La nouvelle année 2021 offre une nouvelle occasion de prendre des mesures résolues et immédiates pour empêcher Israël de commettre des actes d’agression et de terrorisme à répétition, l’amener à respecter les résolutions du Conseil sur l’Accord sur le dégagement et le tenir responsable de son terrorisme et des crimes qu’il commet contre le peuple syrien, qui constituent des violations flagrantes de la Charte des Nations Unies, des dispositions du droit international, des résolutions 242 (1967), 338 (1973), 350 (1974) et 497 (1981) du Conseil de sécurité et de l’ensemble des résolutions et instruments internationaux relatifs à la lutte contre le terrorisme.
Comme toujours les » gentils » ont tous les droits
Très intéressant