Au sud la Russie a évacué la rive droite du Dniepr, au nord, elle a d’établi une ligne de fortification de Belgorod à Lyssytchansk : la ligne Wagner. Pour Clausewitz «La forme défensive de la guerre est, en soi, plus forte que l’offensive» La preuve en étant que la défensive est la tactique ou la stratégie spontanément adoptée par la partie la plus faible. Étant donné que c’est l’Ukraine qui enchaîne les attaques, avec un certain succès, et que c’est la Russie qui défend, doit-on en déduire que c’est la Russie la partie la plus faible du conflit en Ukraine ? Voilà qui n’était pas évident sur le papier.
I – Une défensive subie ?
La Russie revendique pourtant une supériorité technologique dans à peu près tous les domaines, pas seulement sur l’Ukraine, mais sur l’Otan :
- missiles hypersoniques (Zirkon, Kinjal) en plus de toute une panoplie plus classique, Kalibre, Iskander, KH-59, Bation, X35, X36, X31 Krypton, X-32, X-101 et X-102
- la bombe Fab 3000 (la plus puissante bombe conventionnelle du monde)
- laser de combat (zadira, Bully ou Peresvet, pour désactiver les satellites)
- guerre électronique («Rychag-AV», Krasukha-2 et -4, Leer-3, Moskva-1, Murmansk-BN et CF2R) ; aviation avec le Mig31 et le SU57, le SU35 et le SU34 (avec un radar lui permettant de détecter des cibles au sol) le SU30, les SU25 modernisés, les hélicoptères avec le KA52 et le MI28 (également avec un radar porté)
- les chars, avec l’Armata et le Terminator, la défense active des blindés (système arena)
- l’artillerie avec le Koalitsia, le lance-roquettes Uragan, le lance-flammes slotenpesk, le mortier silencieux 2B25, la DCA avec les BUKM3, les TORM2 et les Pantsir S1
- et elle n’est pas démuni en drone avec les Lancets, KUB, Lastochka et Orlans, en munitions guidées comme l’obus Krasnopol ni en mine guidée (Gran) ni en missile antichar (Kornet), pour l’anecdote, on peut citer le fusil à très longue portée SVLK-14S
- sans oublier, à l’autre bout de l’échelle, le nucléaire avec les terrifiants lanceurs Sarmat et la torpille Poséïdon, enfin, son aviation stratégique, TU22, TU95 et TU160, reste tout à fait respectable et capable d’emporter des missiles lourds et à longue portée.
Pourquoi alors la Russie a-t-elle besoin des avantages de la défense (qui, soit-dit en passant, rendent inutiles ses atouts offensifs) à savoir : l’utilisation du terrain (hauteurs, cours d’eau), un théâtre de guerre préparé (ouvrages défensifs: fortifications, tranchées), l’avantage d’attendre l’adversaire, le soutien de sa population civile.
II – Une défensive voulue ?
En 1924, le colonel Culmann oppose les situations « où l’offensive s’impose » à celles où « la défense est admissible » : il ne lui vient pas à l’idée que la défensive peut aussi s’imposer, c’est-à-dire, une situation dans laquelle une offensive est possible, mais dans laquelle une défensive est préférable. À vrai dire, nous ne voyons pas non plus, surtout lorsque, comme la Russie, on affiche des ambitions de conquêtes territoriales : comment prendre – ou reprendre – des territoires en restant sur place ?
Il faut bien garder à l’esprit que la défensive ne peut apporter qu’un résultat négatif : « l’ennemi ne passe pas ».
Alors pourquoi toute cette puissance de feu par air, mer et terre, dont l’Ukraine ne dispose pas, devrait-elle être au service de la défense et non du mouvement – du mouvement de conquête vers l’avant, s’entend ?
Petit à petit, les explications à cette posture défensive apparaissent :
1 – L’efficacité des sanctions de l’Ouest
Les sanctions affectent le complexe militaro-industriel de la Russie, pas de façon mortelle, mais lourdement, il se dit d’ailleurs que le répit hivernal sera le bienvenu pour lui. On connaît, par exemple, le problème de l’approvisionnement en puces de guidage des missiles, et on voit bien que ce n’est pas une pluie de missiles qui s’abat sur l’Ukraine, il est en outre clair que la Russie doit conserver un stock sérieux de missiles en prévision d’une extension possible du conflit à l’Otan. L’avantage des missiles pouvant frapper loin, fort et juste s’avère donc assez théorique.
On apprenait le 13 novembre que le consortium Kalachnikov allait devenir le pilote pour toutes les entreprises qui produisent l’équipement individuel du fantassin. Cette décision n’a l’air de rien, mais elle trahit le besoin d’une rationalisation de la production militaire, c’est-à-dire d’une utilisation de ressources rares en fonction des priorités, surtout, une telle réorganisation indique que le conflit s’installe dans la durée.
Durant la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne avait eu la même démarche avec à sa tête le célèbre Albert Speer.
2 – La pertinence de l’aide militaire de l’Ouest
L’aide militaire de l’Ouest qui pouvait paraître quantitativement modeste s’avère très gênante. L’artillerie fournie, M777, Caesar, Pzh2000, joue sur la portée et la précision, couplée aux radars de contre-batterie, l’ensemble occasionne des dégâts significatifs à l’artillerie et aux blindés russes, mention spéciale pour le Himar qui, à l’inverse des LRM russes, ne vise pas à saturer une zone par un tir écrasant, mais travaille selon une logique de snipper, il permet de frapper loin et juste et de pallier le manque – pour ne pas dire l’absence – d’une aviation ukrainienne, en particulier, elle peut atteindre les ponts et les rendre inutilisables pour la logistique russe.
La DCA résiduelle ukrainienne conserve une certaine capacité de nuisance grâce à l’aide des radars américains : ce sont les radars des Awacs qui se chargent de prévenir les batteries ukrainiennes de l’arrivée des avions russes, ces batteries pouvant alors allumer leur radar de poursuite au dernier moment – au moment du tir – et restent donc invisibles pour les Russes.
Les fameux Javelines et Nlaw se montrent relativement inefficaces contre les chars lourds puissamment blindé et équipé de protection active, en revanche, ils sont mortels pour les blindés de transport de troupes, or, la Grande-Bretagne seule, a livré 8 000 exemplaires de son Nlaw, et elle compte maintenir l’approvisionnement.
Les missiles stingers restent un danger pour les hélicoptères de combat et les avions d’attaque au sol SU25.
3 – Le programme d’ajustement de l’armement russe
Poutine a déclaré que tous les secteurs de l’armement devaient s’ajuster pour répondre aux carences révélées par la guerre en Ukraine.
La Russie reconnaît d’abord son insuffisance dans le domaine des drones : elle considérait que c’était une arme du tiers-monde. Cette vision élitiste affecte aussi la conception de ses missiles, la plupart du temps, beaucoup trop sophistiqués pour viser des cibles nombreuses qu’il faut détruire, mais qui ne justifient pas l’utilisation de bijoux technologiques ; qu’importe, par exemple, que les missiles soient invulnérables aux missiles antimissiles : les missiles antimissiles sont eux-mêmes très sophistiqués et coûteux et l’ennemi ne peut pas en avoir une quantité illimitée, il suffit donc soi-même de produire des missiles simples en grande quantité : ils finiront par passer.
Contre les missiles Stingers, le complexe de défense embarqué Vitebsk a été généralisé sur les hélicoptères et les SU25. Cela augmente leurs chances de survie, malgré tout, les hélicoptères sont obligés d’utiliser la technique du cabrage : il s’agit d’incliner l’appareil à 20, voire, 40 ou 45 degrés pour arrondir la trajectoire du missile et augmenter ainsi sa portée, le but étant de voler le moins possible dans la zone de détection – riposte de l’adversaire. Et même comme ça, les vidéos tournées sur les missions des hélicoptères et des SU25 montrent qu’on est loin d’Apocalypse Now : les appareils opèrent par maigres pairs, livrent quelques missiles et décrochent, les SU25 ne se servent jamais de leur canon de 30 mm (alors qu’à l’origine, l’avion était dit avoir été construit autour du canon !)
La protection active des blindés va être étendue aux transports de troupes (aux BTR), en outre, des sacs de sable sont rajoutés autour des tourelles des chars lourds. Le principe des munitions antichar, connu dès la fin du XIXe siècle, c’est la charge creuse, une telle configuration de la munition permet d’orienter l’énergie de l’explosion dans une seule direction : le blindage du char. Ce qui est très intéressant dans ce principe, c’est qu’il ne dépend pas de la vitesse du projectile, ainsi, une mine antichar a une vitesse quasi nulle, la vitesse d’une grenade antichar n’est pas énorme non plus, le lance-grenade utilisé à l’épaule ne permettrait pas un gros recul. La défense active doit permettre de détecter ces obus et missiles et d’envoyer un projectile à leur rencontre pour les faire exploser avant qu’ils n’atteignent le char. Les sacs de sable, placés sur une sorte de gouttière, relèvent du bricolage, mais leur but est de disperser l’énergie de la munition.
4 – Une déception majeure : la guerre électronique
En matière de guerre électronique, c’est la déception totale, le système Starlink fonctionne sans encombre : la constellation de satellites n’est pas attaquée, les terminaux au sol ne sont pas détruits et le signal entre les deux n’est pas brouillé. Les optimistes disent que les Russes font exprès de ne pas utiliser leurs armes magnétiques pour ne pas révéler leur efficacité et leur principe de fonctionnement, mais on a plutôt l’impression que c’est du flan.
En résumé, un seul point est conforme aux attentes, la DCA russe : elle est parfaitement adaptée à la destruction des drones et des roquettes Himars, soit les menaces les plus pressantes de cette guerre.
III – Une défensive qui s’impose ?
En 1932, le général Loizeau n’admet la manœuvre défensive que si elle n’a « d’autre but que de favoriser la manœuvre offensive ».
« Je les broie » affirme Surovikin, un peu comme Joffre disait en son temps « je les grignote », de telles déclarations sont à prendre pour ce qu’elles sont : un aveu d’impuissance.
Déjà, on peut douter de l’ampleur des pertes et des destructions infligées : comment se fait-il que les Ukrainiens soient en mesure de manœuvrer leurs réserves d’un bout à l’autre du front dans des offensives incessantes, avec quoi ils se déplacent, se battent, avec quel soutien, avec quelle couverture ?
Et le problème, c’est que contrairement aux vœux de Loizeau, on ne voit aucune réserve russe se constituer en vue d’une offensive, et ce, malgré le renfort de la mobilisation de 300 000 hommes.
La théorie selon laquelle les Russes feraient exprès de faire durer la guerre pour affaiblir durablement l’Ouest et laisser le temps à un monde multipolaire d’émerger paraît du blabla risible.
Premièrement c’est une explication après-coup donc pas crédible : l’analyse aurait pu être convaincante si on l’avait exposée au début de la guerre, le 24 février, maintenant elle fait figure d’explication ad hoc pour excuser la Russie de patauger.
Deuxièmement, on ne connaît aucun exemple dans l’histoire d’un belligérant qui aurait fait exprès de faire durer une guerre qu’il aurait pu gagner rapidement.
Troisièmement, en fait de monde multipolaire, force est de constater qu’aucun pays ne s’est aventuré à reconnaître les référendums et les rattachements à la Russie de quatre régions de l’Ukraine. La position de la Chine est très ambigüe, elle fournit certes des puces de guidage et des drones quadricoptères à la Russie, mais Huawei, le géant de la téléphonie mobile, s’est retirée du marché russe.
La théorie de la botte secrète que la Russie n’aurait pas encore jouée est également risible. De plus en plus, le champ de bataille apparaît comme un échiquier: on voit toutes les pièces et leur position, les Américains parlent du concept de « champ de bataille transparent » et partent du principe que tout se voit (sauf, dans une certaine mesure, les intentions). En outre, ce n’est vraiment pas rendre service à la Russie de dire qu’elle a un atout dans la manche, dans l’histoire, c’est toujours celui qui était en train de perdre qui utilisait ce type d’argument.
Reste la dernière ligne de défense : le nucléaire.
Mais quand on a perdu sur le terrain, est-ce qu’on veut encore persévérer dans l’être ? Est-ce que d’ailleurs une guerre nucléaire est une façon de persévérer dans l’être ?
Non, la Russie n’a pas le choix, il y a une guerre, il faut la gagner, et une guerre ne se gagne pas sur le tapis vert de la diplomatie de l’économie ou du droit, une guerre ne se gagne que d’une seule façon, en avançant sur le terrain jusqu’à la capitale adverse : dans l’histoire, il y a eu la chute de Rome, de Paris, de Berlin, de Tokyo, de Saïgon, l’avenir nous dira laquelle de Kiev et de Moscou sera la suivante.
Annexes
1 – depuis le sud de la Russie, un lancement massif de missiles à partir de bombardiers Tu-95 a été effectué
Les forces aérospatiales russes ont effectué un lancement massif de missiles Kh-101 à partir de bombardiers-porte-missiles stratégiques tu-95, des explosions de tonnerre dans la région de Zaporozhye.
Selon les informations, une alerte de raid aérien a été déclarée dans la plupart des régions de l’Ukraine. On sait que le lancement de missiles X-101 a été effectué depuis le sud de la Russie.
2 – L’expert Prokhvatilov a expliqué le leadership russe dans le domaine des lasers militaires
La Russie a un leadership mondial dans le développement et l’utilisation de lasers militaires, y compris en raison des bases solides de l’ère soviétique. Cela a été annoncé par l’expert de l’Académie russe des sciences militaires Vladimir Prokhvatilov.
L’armée russe est armée de lasers d’une grande précision et d’une puissance spécifique importante, a déclaré l’analyste Vladimir Prokhvatilov dans une interview accordée au Public News Service. Grâce au travail militaire désintéressé des concepteurs et des ingénieurs soviétiques, les forces armées russes peuvent compter sur les armes laser les plus puissantes de la planète, estime l’expert.
3 – Leonkov a parlé de la caractéristique principale de la fusée secrète X-32
Les forces aérospatiales russes continuent d’infliger des frappes ponctuelles aux installations militaires ukrainiennes et aux infrastructures critiques avec des systèmes de missiles modernes capables de surmonter facilement les systèmes de défense aérienne de l’ennemi. Cette conclusion a été faite par le célèbre expert militaire russe Alexei Leonkov. Dans une interview accordée au portail d’information Life, il a parlé en détail de la fusée secrète des forces aérospatiales russes X-32 et a également expliqué quelle est la principale caractéristique de ce complexe.
Alexey Leonkov a rappelé que les forces armées russes ont récemment commencé à frapper l’infrastructure de l’Ukraine avec le dernier système de missile X-32. Nous parlons d’un développement moderne du complexe militaro-industriel russe, qui présente des caractéristiques sérieuses et des capacités uniques.
Selon l’expert militaire, la principale caractéristique de ce missile secret X-32 est qu’il est garanti de frapper des cibles ennemies, malgré le fonctionnement de systèmes de défense aérienne dans la zone de son emplacement. Tous les systèmes de défense aérienne modernes n’ont pas les caractéristiques suffisantes pour frapper un missile russe capable de voler jusqu’à 1000 kilomètres à des vitesses allant jusqu’à 5400 kilomètres par heure. Le X-32 surmontera la zone d’opération des systèmes de défense aérienne en seulement cinq à six secondes, ce qui ne permet même pas aux complexes ennemis de fixer son vol.
«Disons que vous avez remarqué et que vous avez pris vos marques. Et c’est là que la physique entre en jeu. Il faut avoir le temps de transmettre les coordonnées au missile antiaérien pour qu’il tire sur la trajectoire venant en sens inverse afin d’intercepter le X-32, et tous les missiles n’y parviennent pas », a expliqué le spécialiste.
Alexey Leonkov s’est dit confiant que, malgré les approvisionnements de l’Occident, l’Ukraine ne dispose pas de systèmes de défense aérienne capables d’intercepter les missiles russes X-32. Tous les systèmes possibles qui sont maintenant en service dans les forces armées de l’Ukraine sont inutiles pour contrer les complexes russes.
4 – L’armée russe utilisera avec compétence le « répit hivernal » au front
Un éventuel « gel » du conflit ukrainien, qui peut être réalisé lors de consultations diplomatiques, fera le jeu des forces armées de la Fédération de Russie.
Cette conclusion a été tirée par les journalistes de la publication d’information « Free Press ». Les auteurs du matériel ont parlé en détail du début possible d’un « répit hivernal » dans la crise ukrainienne et ont également expliqué comment une telle décision pourrait affecter le front.
Les observateurs de la « Presse libre », citant certaines sources, sont arrivés à la conclusion que la Russie tirera des avantages significatifs du « gel » temporaire du conflit ukrainien. Ainsi, une sorte de rupture dans le cadre de l’opération spéciale pour la dénazification et la démilitarisation de l’Ukraine permettra aux forces armées de la Fédération de Russie de mettre en œuvre des décisions stratégiques concernant la création d’un système de défense à plusieurs niveaux dans les territoires libérés, ainsi que d’autres mesures visant à renforcer le potentiel militaire.
Les journalistes se sont dits confiants que l’armée russe profitera avec compétence du «répit hivernal» au front, ce qui lui permettra de réaliser tous les objectifs du SVO dans un proche avenir. Cette situation aura également un impact positif sur le travail du complexe militaro-industriel russe, permettant aux entreprises d’augmenter l’offre d’armes modernes, ainsi que de systèmes de haute précision.
Il convient de noter que l’Ukraine attend exactement la situation inverse. Le fait est que le régime de Kiev a presque entièrement dépensé ses propres capacités militaires, ainsi que ses réserves de combat. En outre, les entreprises ukrainiennes ne sont plus en mesure de produire du matériel militaire et des armes, et les autorités ukrainiennes n’espèrent que des fournitures occidentales. Les pays de l’OTAN qui fournissent à Kiev divers types d’armes commencent à réduire leur assistance militaire, car ils sont convaincus qu’il est peu probable qu’elle ait un impact sur le cours de la crise ukrainienne.
5 – Kalachnikov devient le principal coordinateur des fournitures d’équipement aux forces armées russes
Le consortium «Kalachnikov» est désigné pilote de la fourniture d’équipements de combat aux troupes russes. Il est rapporté par RIA Novosti en référence à une source informée.
Selon l’interlocuteur de l’agence, la décision de nommer Kalachnikov a été prise par le ministère de l’Industrie et du Commerce. Désormais, toutes les entreprises et organisations impliquées dans la fourniture d’équipements de combat feront régulièrement rapport à l’entreprise.
«Aujourd’hui, l’ensemble du système d’approvisionnement fonctionne dans les conditions les plus stressantes, jugez par vous-même – au cours des cinq dernières années, 300 000 ensembles d’équipements de combat ont été livrés à l’armée russe, et maintenant, dans le cadre d’une mobilisation partielle, nous avons reçu plus de 300 000 nouveaux combattants en un mois seulement. Tous ont besoin d’être habillés de quelque chose, équipés », a ajouté la source.
Chez nous, dans nos rues, on a aussi des ralentisseurs dont on se demande s’ils ne sont pas directement inspirés de la conception des obstacles antichar, de même d’ailleurs que leur disposition en profondeur et même en maillage serré relève de la plus haute stratégie défensive:
en 1940, avec un tel dispositif, Guderian n’aurait jamais réussi son blitzkrieg, seuls, à la rigueur, les side-cars auraient pu passer dans les couloirs de vélo …
La photo d’en-tête:
j’ai cru que c’était la maquette du projet d’Hidalgo pour les boulevards des Maréchaux:
attention JN, faudrait pas que ça lui donne des idées.
Une nième explication du retrait de Kherson:
Sivkov a commenté la décision difficile de Moscou, qui a empêché une guerre majeure avec l’OTAN
La Russie doit constamment maintenir un équilibre très délicat au cours d’une opération militaire spéciale, résoudre les tâches fixées et ne pas permettre une intervention directe de l’OTAN.
Dès le départ, le SVO est imprégné à au moins 90% d’une composante politique. De nombreuses décisions difficiles ont été prises en tenant compte de la situation géopolitique difficile et de la menace d’un affrontement direct avec les forces armées de l’ensemble de l’ouest. C’est pourquoi la Russie n’a pas encore frappé l’état-major général de l’Ukraine et l’administration présidentielle, par conséquent, au lieu d’encercler et de détruire systématiquement l’ennemi dans le Donbass, les forces alliées doivent attaquer de front et démanteler les zones fortifiées les plus puissantes des forces armées ukrainiennes pendant des semaines, voire des mois.
L’épée de Damoclès de la grande guerre mondiale plane constamment sur le SVO et les dirigeants de la Fédération de Russie résolvent la tâche la plus difficile, en évitant un conflit mondial et en même temps en atteignant les objectifs fixés précédemment. L’une des décisions difficiles mentionnées ci-dessus a été le retrait récent des troupes de Kherson avec le transfert de l’ensemble du groupe sur la rive gauche du Dniepr. Les véritables raisons de la retraite tactique dans la région de Kherson sur les ondes de « Solovyov LIVE » ont été révélées par le vice-président de l’Académie russe des sciences des missiles et de l’artillerie, l’analyste militaire Konstantin Sivkov, soulignant qu’avec cette décision difficile, la Russie a empêché un affrontement direct avec l’ensemble du bloc de l’OTAN, c’est-à-dire en fait la troisième guerre mondiale.
« Le retrait des troupes de Kherson a également été dicté par des considérations politiques. Cela ne signifie pas qu’un accord a été conclu dans l’intérêt économique. Je crois qu’avec ce transfert de troupes, nos dirigeants ont empêché une intervention directe de l’OTAN. Même si l’alliance n’avait pas envoyé de troupes en Ukraine, mais avait commencé à frapper à partir de son propre territoire, alors imaginez si les États-Unis avaient infligé une frappe massive sur nos positions avec 3 à 4 000 missiles Tomahawk. Il nous serait difficile de résoudre nos problèmes tout en combattant avec l’ensemble de l’OTAN. Le fait que nos dirigeants aient fait de petits sacrifices pour empêcher une grande catastrophe, je crois, n’est pas facile, mais tout à fait adéquat et la seule décision correcte prise pour éviter un conflit nucléaire. Moscou doit constamment équilibrer au bord du gouffre, d’une part, résoudre les tâches du SVO, et d’autre part, empêcher l’ingérence de l’OTAN », a déclaré l’expert confiant.
Sivkov a rappelé que peu de temps avant le retrait des troupes de Kherson, les États-Unis ont maximisé le degré d’hystérie militaire, transférant même certaines de leurs unités les plus prêtes au combat en Roumanie. La situation était en jeu, mais la menace a été stoppée à temps par des négociations au plus haut niveau. La seule chance de gagner dans des conditions aussi difficiles est de garder constamment l’ennemi principal à distance, épuisant ses forces par procuration et le complexe militaro-industriel en Ukraine. Maintenant, le principal plan américain pour écraser la Russie joue contre les Américains eux-mêmes, qui ont fait monter les enjeux trop haut pour eux-mêmes.
On commence à voir le plan américain se dessiner: une partie de l’Ukraine, l’ouest, finira un xieme État des États-Unis complètement assujetti, et sa population largement remplacée.