La guerre a cette terrible qualité de révéler l’âme humaine et de précipiter les soldats du front, soit vers les abysses de la peur et des décompositions de l’esprit, soit vers les sommets du dépassement de soi et l’exaltation des forces morales.
L’histoire militaire jusqu’à nos jours fourmillent de ces hauts faits d’armes qu’un romancier aurait peine à imaginer et qui souvent ont donné chair aux mythes fondateurs.
Depuis une semaine, des rapports quotidiens confirment l’utilisation, sur plusieurs secteurs du front, par les forces ukro-atlantistes de gaz de combat. Certes, de façon sporadiques et artisanale (par drones d’observation modifiés), mais suffisamment violente pour faire ressurgir du passé l’horreur des batailles du premier charnier mondial où les gaz de combat vont amorcer la déshumanisation de la guerre dont l’aboutissement sera Hiroshima.
Mais malgré cette industrialisation criminelle de la guerre déjà meurtrière, il existe encore au-delà de toute rationalité moderne des guerriers défiant la masse du progressisme amoral et son écrasement égalitaire, méprisant l’hypocrisie des bourgeois qui les envoient aux abattoirs de leur marchandise.
Car pour ces hommes dont les charges héroïques intemporels rythment l’histoire de l’humanité, la guerre c’est d’abord cette forge d’Hephaistos à ciel ouvert où l’Homme danse avec la Mort pour mieux appréhender la Vie.
Et le carcan des moralines égotiques se dissout alors dans l’Athanor des combats pour ne conserver dans les cœurs des survivants que les valeurs les plus élevées et simples à la fois, de la destinée humaine.
Le combat, c’est la conscience radicale de ce lien invisible et sacré qui lie toutes les choses entre elles et pour la défense duquel tout être vivant en dignité est prêt à se sacrifier même si, surtout quand, sur sa Liberté s’abattent les flammes du chaos.
Aussi, comme ouverture musicale de la journée je partage ici une chanson évoquant le mythique combat mené à Osowiec, dans le nord-est de la Pologne, le 6 août 1915 au cours duquel la légende elle-même s’est inclinée devant l’héroïsme des soldats russes.
Ce jour-là les forces allemandes pour vaincre la forteresse d’Osowiec défendue par la 226e division d’infanterie russe qui leur résiste vont la noyer sous un nuage de gaz de combat. Trois compagnies russes disparaissent en quelques minutes dans le nuage mortel et il ne reste qu’une centaine de soldats agonisant, de la 4e compagnie et les servants de 3 canons lorsque les Allemands donnent l’assaut avec plusieurs milliers d’hommes.
C’est alors que les soldats russes dont la plupart crachent le sang de leurs poumons rongés par les gaz de combat se relèvent et lancent autour du lieutenant Vladimir Karpovich Kotlinsky une contre-attaque désespérée et mythique.
Devant cette poignée de Russes sanguinolents les chargeant baïonnette au canon les allemands surpris vont rompre le combat précipitamment, emportant avec eux le souvenir effrayant de « l’attaque des hommes morts ».
L’ATTAQUE DES HOMMES MORTS par Sabaton
« Tourmente au front
La force de Wilhelm à la chasse
Il y a un tonnerre à l’est
C’est une attaque des morts
Ils ont fait face aux gaz toxiques
7 000 charges en masse
Inversent le cours de l’attaque
Et forcent l’ennemi à faire demi-tour
Et c’est là que les hommes morts marchent à nouveau
Osovitse encore et encore
Attaque des morts, cent hommes
Font face au plomb encore une fois
Cent hommes chargent encore, meurent encore
Osovitse encore et encore
Attaque des morts, cent hommes
Font face au plomb encore une fois
Cent hommes chargent encore, meurent encore
Deux combattants s’entraînent
Hindenburg contre le Tsar
C’est bien beau, la poésie, mais PATTON, il avait bien résumé le but de la guerre pour un soldat : tuer le connard d’en face. Nulle magie la dedans, les boches ils sont peut être bons en chimie, mais ce coup ci, ils avaient peut être pas eu une fabrication au top, à moins que ce soit les conditions de conservation des obus qui en aient altérées les qualités ou bien un d’air peut être trop humide ou trop sec, qui empêchait le gaz d’être aussi toxique que d’habitude. Pas grave, ils sont forts les boches, ils feront mieux la prochaine fois !